Jésus, le Bon Berger

©2024-01-13 – Pr Jean-Marie Ribay – Jésus, le bon berger –

  1. Le bon berger

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas dans l’enclos des brebis par la porte mais s’y introduit par un autre endroit est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le gardien lui ouvre et les brebis écoutent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et il les conduit dehors. Lorsqu’il les a toutes fait sortir, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront au contraire loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait » (Jean 10:1-6)

Les disciples ne comprennent pas l’image de la parabole. Et pourtant cela semble si simple. Mais Jésus leur enseigne une chose nouvelle. Il les prépare en leur apprenant à discerner sa voix quand il ne sera plus là, afin qu’ils ne suivent pas un autre berger.

« Jésus leur dit encore: « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. C’est moi qui suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et il trouvera de quoi se nourrir. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance » (Jean 10:7-10).

Dans la suite du passage, il précise sa pensée, il leur montre clairement qui Il est et comment il continuera à les garder.

« Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Le simple salarié, quant à lui, n’est pas le berger et les brebis ne lui appartiennent pas. Lorsqu’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et prend la fuite; alors le loup s’en empare et les disperse. Le simple salarié s’enfuit car il travaille pour de l’argent et ne se soucie pas des brebis.. Je connais mes brebis et elles me connaissent, » (Jean 10:11-14).

Jésus est le vrai berger. Et comme ce sont ses moutons, il leur promet de ne pas les laisser pour s’enfuir car il est prêt à mourir pour eux. Il n’est pas un salariés qui reçoit un salaire, ils font partie de sa personne, il n’est rien sans son troupeau, il est prêt à mourir pour lui.

« Tout comme le Père me connaît et comme je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul berger. Le Père m’aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. ». (Jean 10:15-18)

Jésus ne devait pas mourir. Par sa vie sans péché, il échappait à la sentence de mort qui touche tous les pécheurs. Ici Jésus affirme qu’il a reçu le pouvoir de mourir. Il décide de mourir. Il donne sa vie. Personne n’a le pouvoir de mourir. Personne ne peut commander à la mort de venir sur lui. Jésus reçoit ce pouvoir.

Quand les membres de l’église comprennent que vous avez cette mentalité de Jésus, vous aurez un impact, indépendamment du fait que vous prêcher bien ou pas.

2. Le modèle du troupeau

«  Voici donc les recommandations que j’adresse à ceux qui sont anciens parmi vous, moi qui suis ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ et participant de la gloire qui doit être révélée : prenez soin du troupeau de Dieu qui est sous votre garde en veillant sur lui non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu. Faites-le non par recherche d’un gain, mais avec dévouement, non en dominant sur ceux qui vous sont confiés, mais en étant les modèles du troupeau. Ainsi, lorsque le souverain berger apparaîtra, vous recevrez la couronne de gloire qui ne perd jamais son éclat. » (1 Pi 5:1-4)

  1. « Moi qui suis ancien comme eux ». Le terme utilisé est traduit par « évêque », il désigne les mêmes personnes. Dans le NT, pasteur et évêque ont la même fonction, et désigne la personne qui a cette dignité, l’évêque est celui qui « veille sur ». Dans un troupeau, tous ceux qui participent à la direction sont considérés comme « berger ». En enseignant, en faisant de la relation d’aide, on fait œuvre de berger. Le pasteur a un ministère plus extra-local, mais les autres s’occupent du troupeau. Pierre se présente comme ancien. Le berger est le dirigeant principal de l’église. Mais tous les responsables sont compris dans le travail pastoral. Ils sont coéquipiers.
  2. Dans les églises où il n’y a qu’un seul leader, on perd beaucoup de richesse et la direction peut devenir fragile. Si tout est sur son épaule et qu’il s’écroule, tout s’écroule. Tout le monde n’est pas à égalité, mais chacun fait partie de l’équipe. Il y a besoin d’une tête, dans tout ce que Dieu fait, il y a une structure. Même dans la Trinité il y a une tête. Et même dans l’éternité, tout sera remis au Père. Cela ne dévalorise pas Jésus car il est Dieu. Pareil entre l’homme et la femme et il y a une différence entre la valeur et la fonction, mais l’homme reste le chef de la femme. On est tous aimé et sauvé par Jésus (là il y a équalité), mais notre responsabilité et notre fonctionnement est différent.
  3. Le défaut de certains endroits de formation est que l’on prêche le fonctionnement pour tous, on rajoute la démocratie à la Trinité. Au début Barnabas était nommé avant Paul, mais un moment Paul est celui qui dirige et on le nomme d’abord. Dans l’autre camp, (et souvent en France) on trouve des situations où l’on pratique le totalitarisme. Le pasteur est le grand chef, ou même un  dictateur. Le pasteur est alors accompagné de gens qui seront toujours d’accord et qui ne font pas le poids. On a besoin de bergers qui savent conduire le troupeau.

Un responsable spirituel n’est pas seulement quelqu’un qu’on écoute, mais quelqu’un qui écoute et qui laisse de la place à celui qui est un modèle et qui fait référence.

Être modèle :

  • N’est pas facile. C’est un don total. Car il n’y a aucun répit.
  • Exemple personnel : faire les courses dans les magasins était pour moi un fardeau. Comment être un modèle? Un enfant de l’église m’a reconnu et me demande pourquoi je suis fâché. Les chrétiens vous voient dans tous les domaines de la vie. Restons des modèles.
  • On ne choisit pas ce domaine en devenant pasteur. Un berger devient un modèle. Cela peut parfois peser, mais c’est aussi notre responsabilité.

©2024-01-13 – Pr Jean-Marie Ribay – Jésus, le bon berger

(Ancien missionnaire, pasteur en France et maintenant retraité et engagé dans la formation des leaders à l’école biblique de Porte Ouverte à Mulhouse. (L’école compte actuellement 70 étudiants. Les cours se donnent en présentiel ou en vidéo.) Cette formation demande beaucoup d’investissements. Il y a les travaux à corriger, le suivit des étudiants, et la correction du contrôle fait tous les deux mois. Les étudiants apprennent à mémoriser deux versets chaque semaine. Le travail demande une heure par jour, soit sept heures par semaine.

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