Vivre avec la souffrance

inebranlables© 19 avril 2020 – résumé de la prédication du pasteur Sébastien Nguyen Van – Vivre avec la souffrance –

En Belgique, nous vivons déjà le 33ème jour de confinement, nous avons traversé une période trouble faite d’inconnu, de solitude et de souffrance. Le fait d’être confiné entraîne limitation et souffrance. Quand on parle de souffrance, on pense à Job qui a tout perdu, à Pierre qui a renié son maître, à Esther qui voulait voir son roi pour sauver son peuple.

Je vous propose de revenir sur les temps de souffrance connus par Joseph. Joseph se retrouve en prison, suite à l’accusation de la femme de Potiphar, suite à une injustice évidente ! Il vient de dévoiler le secret des rêves des deux employés de Pharaon et dit à celui qui survivra : « Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard ; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison. Car j’ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n’ai rien fait pour être mis en prison. » (Gen 40.14-15)

Joseph restera confiné dans cette prison durant plus de 2 ans. Il intercède auprès de cet homme mais celui-ci l’oubliera. Joseph ne mérite en rien d’être là. Malgré son intégrité, il se trouve au mauvais endroit. Joseph n’a pas péché contre Dieu. Il avait même une riche relation avec Dieu. Il avait reçu de belles promesses dans son enfance, mais ses frères l’ont pris en grippe et ils l’ont vendu à un marchand d’esclaves, qui l’a vendu à un homme riche. Il fut jeté en prison suite à un faux témoignage. On a l’impression que plus il voulait être intègre, plus il souffrait.

Est-ce juste ce que nous vivons ?

Si tu es  dans cette situation devant Dieu et que tu dis que Dieu aurait dû t’immuniser contre la souffrance, tu te trompes. Notre consécration, notre engagement ne nous immunise jamais contre la souffrance. Arrêtons d’être des chrétiens qui portent des masques avec un grand sourire. Si nos cœurs sont blessés, si nos cœurs sont en souffrance, Dieu est là. Tu n’es pas seul !

David disait  « Je m’épuise à force de gémir ; Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, Mon lit est arrosé de mes pleurs. » (Ps 6.7).

David a traversé la vallée des larmes, il était juste devant Dieu, mais il a connu la souffrance. Jérémie a vécu un déchirement intérieur en assistant à l’exil du peuple et à la destruction du temple. « Je suis l’homme qui a vu la misère sous le bâton de sa fureur. Il m’a poussé, il m’a fait avancer dans les ténèbres, et non dans la lumière. Sans cesse il tourne et retourne sa main contre moi.  Il a fait dépérir ma chair et ma peau, il a brisé mes os.  Il a érigé des constructions contre moi, il m’a environné de poison et de douleur. Il me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts depuis longtemps. Il m’a emmuré pour que je ne puisse pas sortir, il a alourdi mes chaînes. J’ai beau crier et implorer du secours, il tient ma prière enfermée. » (Lam 3.1-8). Est-ce la prière d’un homme juste ? D’un homme accepté par Dieu ? Oui, mais c’est la prière d’un homme qui souffre pour et avec Dieu.

Nous pouvons être accablés par la pression des événements et avoir l’impression que notre prière n’est pas entendue par Dieu. La souffrance est doublement présente !  Vous savez que vous avez besoin de Dieu et de sa main puissante, et Dieu semble ne pas répondre ! David a connu cela et l’exprime : « Je suis mis au rang de ceux qui descendent dans la fosse, Je suis comme un homme qui n’a plus de force.  Je suis étendu parmi les morts, semblables à ceux qui sont tués et couchés dans le sépulcre, à ceux dont tu n’as plus le souvenir, et qui sont séparés de ta main ». (Ps 88.5-6)

Jésus nous a prévenus

Jésus nous a prévenus que nous connaîtrions des persécutions (Mat 24.9) et des temps de souffrance « Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien. » (1 Pie 4.19) ; «En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pi 2.20-21).

Pierre continue avec le thème de la souffrance, il donne aussi les promesses que Dieu à ceux qui y passent. « Après que vous aurez souffert un peu de temps, il vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables » (1 P 5.10).

Nous rendre inébranlables

Pendant que Joseph était dans sa prison, Dieu l’a affermi, l’a fortifié et rendu inébranlable. Dieu nous montre que le temps de souffrance dure « un peu de temps ». Dieu utilise ce temps pour te rétablir, te fortifier, te rendre inébranlable ! Si tu es un disciple, Dieu a prévu la souffrance dans ta vie ! Il n’épargne aucun de ses enfants. Jésus a été appelé l’homme de douleurs, l’homme de souffrance. Jésus sait ce qu’est la souffrance. Accepter Christ, c’est entrer dans la vie que Jésus a vécu, en acceptant que la souffrance en fait partie.

Ce « peu de temps », c’est un temps d’une richesse inouïe ; c’est le temps où Dieu agit et opère dans nos vies ! Pensez à Joseph qui avait reçu des promesses extraordinaire dans son enfance et qui vit une période de souffrance. L’Éternel était avec Joseph, et Joseph l’a vu, même Potiphar l’a vu et lui confie toute sa maison, le gardien de la prison l’a vu et lui donne de grandes responsabilités, les deux serviteurs l’ont vu, mais le survivant l’a oublié ; Pharaon l’a vu et lui confie tout le plan pour sauver l’Egypte. Dès la première épreuve, Dieu était avec Joseph et le bénit.

Dans toutes nos épreuves, Dieu reste avec nous et nous bénis ! Dans chaque épreuve Dieu est là et nous réconforte et prend nos vies en main. Pour tous ceux qui veulent marcher intègrement, et suivre Jésus dans la vérité, tu vivras cette souffrance, mais qu’importe, Dieu est avec toi !

La plus grande peur des chrétiens est d’avoir l’impression d’être abandonné par Dieu et pourtant, nous voyons combien Dieu est avec Joseph.

Pourquoi ?

Pourquoi les chrétiens doivent-ils passer par la souffrance ? Pour trouver une réponse, Il faut voir au-delà de la souffrance. Si on essaye de comprendre la souffrance avec nos critères, cela sera difficile, mais nous devons accepter de voir la souffrance avec les yeux de Dieu.

« Il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu. En effet, de même que les souffrances de Christ abondent pour nous, de même aussi, c’est par Christ que notre réconfort abonde. Si nous sommes dans la détresse, c’est pour votre réconfort et pour votre salut; si nous sommes encouragés, c’est pour votre encouragement, pour vous permettre de supporter les mêmes souffrances que celles que nous endurons. » (2 Cor 1.4-6)

Quand Dieu permet la souffrance, il offre aussi le réconfort. Si tu passes par la souffrance, Dieu a un but ! Ne l’oublie pas. Joseph est devenu ministre et a pu sauver sa famille. Ils souffraient et culpabilisaient, mais Dieu a permis que le peuple soit sauvé et trouve refuge en Egypte.

Deux possibilités

C’est alors qu’il a réalisé que les visions reçues dans son enfance. Face à la souffrance, nous avons deux possibilités

  1. Soit, nous permettons à la souffrance de nous enseigner pour devenir une source de bénédiction.
  2. Soit nous permettons à la souffrance de devenir un piège dans laquelle nous nous enfermons et restons sur place.

 « Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis ;…  Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés » (Heb 12. 6-12,15)

Veillons à ce que la souffrance n’emmène pas de l’amertume dans nos vies. Relevons-nous, persévérons jusqu’à la guérison et que la paix de Dieu revienne dans nos vies !

N’oublions pas que Jésus nous a envoyé L’autre Consolateur. Il fait son œuvre pour que nous devenions de ceux qui consolent et réconfortent ceux qui en ont besoin.


Culte du 19 avril 2020 – résumé de la prédication du pasteur Sébastien Nguyen Van – Vivre avec la souffrance –

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