La Vocation du Peuple de Dieu

Vocation© Albert LECLERCQ – Séminaire 1978 Kolding – Travail de DOGMATIQUE

INTRODUCTION

Le but de cet ouvrage ne sera pas d’englober tous les passages bibliques, ni toutes les réflexions sur la matière mais de donner les pensées principales que Dieu nous donne sur la vocation de son peuple.

De nos jours, on parle beaucoup de la vocation individuelle et les bénédictions qui s’y rattachent, on parle aussi de tout ce que Dieu a en réserve pour le croyant et pour l’Église, Mais ne devons-nous pas faire des pas supplémentaires dans notre recherche du plan divin ? La conversion n’est-elle pas qu’un petit commencement dans la vie abondante que Dieu nous offre ?

Ces questions nous ouvrent un nouvel horizon » Dieu rassemble chaque jour dans son Église des hommes et des femmes qui ont expérimentés la régénération en Christ. Dieu a un but bien précis par ce rassemblement. Dieu désire se manifester au travers de son peuple et nous allons voir au cours de ces quelques chapitres ce que Dieu attend plus exactement de l’ensemble des croyants.

Pour nous aider» nous allons comparer dans plusieurs chapitres quel fut la vocation du peuple d’Israël. Ce peuple a reçu de Dieu une vocation spéciale qui l’a distingué de tous les peuples. Nous ferons des rapprochements entre Israël et l’Église pour que nous puissions y retirer des exemples pratiques et de riches leçons spirituelles.

Le plan et l’ordre des chapitres qui suivront m’ont été donnés par la lecture de l’épître aux Éphésiens, De toutes les lettres, c’est cette épître (dont le thème principal est l’Église) qui nous donne la meilleure vision de la vocation du peuple de Dieu.

Nous allons donc découvrir successivement :

  • comment marcher d’une manière digne de notre vocation Eph 4 :1 (ou comment se comporter en tant que disciple)
  • comment former un seul corps Eph 4 :4
  • quelques conseils pratiques Eph 4 :6 (ou comment accomplir notre sacerdoce)
  • quel est notre combat Eph 6:10-18

Je vous invite donc à tourner cette page afin de découvrir le premier chapitre.

CHAPITRE 1 : UN PEUPLE DE DISCIPLES

Avant d’entamer les grands points de ce devoir, il est nécessaire d’être au clair sur l’appel que Jésus nous adresse pour être ses disciples : « Toi, suis-moi » Mt 4: 19. Cet appel restera toujours le même et aujourd’hui encore il retentit, invitant tous les hommes à y répondre.

Nous allons donc voir en quoi consiste cet appel en étudiant trois notions contenues dans le terme « disciple”.

  1. Notion d’enseignement

Les disciples de Jésus n’étaient pas des hommes ignorants, d’après Matthieu 13:11 nous voyons qu’il leurs a été donné de connaître les choses du royaume de Dieu. Mc.4:11. Nous avons aussi reçu ce privilège; Jésus désire nous enseigner et iI nous invite à venir à ses pieds, pour qu’il puisse répondre à nos questions et qu’il puisse nous donner les révélations qui viennent d’en haut.

La notion de « disciple » existait du temps de Jésus, les juifs se rattachaient souvent à un rabbin afin d’écouter son enseignement. Nous savons que Jean avait également des disciples (Jn 4:l) et que les pharisiens en avaient, eux aussi (Mt 22 :16)

Ces hommes adhéraient à l’enseignement et aux pensées de leur maître et mettaient, à leur tour, tout en œuvre pour devenir de bons disciples. Sur ce point nous pouvons aussi dire que nous suivons l’enseignement de notre Maître Jésus-Christ ! Mais nous devons aller plus loin et adhérer à toute sa personne au point où la sève qui coule en Lui (Jn 15:5) coule en nous et produise des fruits, au point où l’Esprit qui habite en Lui (Mtt. 1:20) habite en cœurs  (2Cor 1:22).

Cela n’est donc plus un lien intellectuel qui nous rattache à Christ, une sorte de « communion d’idées », mais un transfert de vie qui nous élève sur un plan qui dépasse le temps et l’espace et qui touche à la nature même de Dieu. Nos vies seront empreintes de sa personne ; « ce n’est plus moi qui vît, mais Christ qui vit en moi » Gal 2:20.

Un aspect important de cet identification, est que nous ferons les œuvres que Jésus a fait» et même de plus grandes (Jn 14:12). Nous sommes appelés à continuer l’œuvre de Christ, nous avons été choisit pour cela. Nous sommes (les disciples) le moyen que Christ s’est donné pour continuer son œuvre. Pour ce travail, Jésus ne nous laisse pas seul et sans force (Jn 14:18), il nous promet un autre consolateur (Jn.l4:l6), celui qui nous donnera la puissance (Act 1:8) pour continuer l’œuvre commencée. Jésus nous utilisera alors comme moyen pour continuer son œuvre et notamment pour appeler d’autres hommes à le suivre.

Il est aussi important de connaître les conditions à remplir pour être disciple du Seigneur.

2° Notion de renoncement

Puis Jésus dit à tous : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive » Luc 9:23

Trois conditions ressortent clairement de ce verset : le renoncement ; la croix ; la suite. Nous allons donc les reprendre successivement suivant une pensée que j’ai tiré d’un livre de Godet: ‘’Commentaire de l’évangile de Luc ” : « l’image est celle d’un voyage ; dons tout voyage il y a séparation à consommer, bagage à emporter, chemin à suivre. »

–  se renier à soi-même

Comme lorsque nous quittons ceux qu’on aime, renoncer implique qu’on ait dit non à certaines choses ; non à notre propre volonté, notre propre chemin; non à. nos privilèges, nos droits, nos goûts. Cela implique que nous avons prit une décision ferme et que nous empruntons un autre chemin.

–  se charger de sa croix

Christ reprend l’exemple des condamnés qui sont emmenés sur le lieu de supplice en portant leur croix. C’est plus que le renoncement, c’est de se charger des choses que nous n’aimons pas par notre propre nature; cela peut être des souffrances, ou de faire la volonté de Dieu…

–  suivre Jésus

I1 s’agit d’accepter dans l’obéissance ce que Jésus nous fait vivre quotidiennement, et de persévérer dans la décision que nous avons prise.

Ces trois étapes sont indispensables dans toute vie chrétienne et nous ne pouvons pas nous passer ou éviter un des trois points. Chaque point a son importance et le voyage de notre vie chrétienne n’est qu’un voyage de fiction s’il manque un des trois points. Nous ne pouvons pas, par exemple, suivre Jésus si nous n’avons pas renoncé à nous-mêmes ; ni se charger de sa croix s’il y a encore en nous un désir de faire notre propre volonté.

Dans le troisième point nous allons voir plus exactement en quoi consiste le fait de suivre Jésus et de lui obéir.

3° Notion d’obéissance

Le Nouveau Testament nous donne des exemples de disciples qui VOULAIENT suivre Jésus. Il n’a jamais forcé un seul de ses disciples à le suivre, et lors du ministère de Jésus» lorsque les conditions devinrent plus dure et que beaucoup quittèrent Jésus ; les disciples ont librement choisit de Le suivre. Jésus a encore besoin aujourd’hui de disciples qui savent ce qu’ils veulent.

Et même si les disciples n’étaient pas toujours conscients de ce que leur choix signifiait, on remarque qu’ils étaient prêt à suivre leur Maître partout et à souffrir avec Lui (Mc 14:31). Nous abordons là un point important de la vie chrétienne : la souffrance. Christ est le modèle même de l’obéissance, Il se soumit toujours au Père et accomplit sa volonté (Heb 10:9). Son obéissance l’a mené jusqu’à la mort de la croix (Phil 2:9), et c’est par elle que nous sommes rendus juste (Rom 5:19).

Mais nous savons qu’il a apprit l’obéissance par les choses qu’il souffrit (Heb 5:7,8). En tant que disciples, nous n’échappons pas au chemin que Christ a emprunté. Notre obéissance n’est-elle pas le gage de notre salut ? (Héb 5 :9)

En plus, si nous comprenons que cette souffrance fait partie de la vie chrétienne, nous pourrons dire avec Pierre (1 Pi 4:13), que c’est une joie d’avoir part aux souffrances de Christ. Ces souffrances n’ont pas un but de démolition, mais elles construisent étage après étage une obéissance qui nous mène au salut.

Nous pouvons comprendre alors quelles joies sont cachées derrière ces souffrances et nous pouvons chanter ce petit chœur qu’on apprend à l’école du dimanche : « Mon auto, Jésus la guide ». C’est une richesse dans notre vie spirituelle lorsque nous comprenons que nous ne sommes plus les maîtres de « notre auto” mais que c’est Christ qui la conduit et qu’il peut nous diriger partout où il désire. Combien de fois n’avons-nous pas, poussé par la crainte, reprit le volant ?

Christ dans son amour, ne cache pas à ses disciple qu’ils auront des difficultés (Mt 10 :24,25). Il leur dit que « le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur ». Les premiers disciples furent donc prévenus que le monde les traitera comme leur Maître et qu’ils auront à souffrir.

Dans ce dernier passage nous trouvons une autre pensée qui peut nous aider dans notre vie chrétienne; nous sommes les serviteurs du Seigneur, Cette pensée se retrouve dans l’Ancien Testament (1S 1:21 ). Nous sommes donc d’une part ”le serviteur” de l’Éternel, (c’est-à-dire un peuple qui Le sert) et d’autre part Paul (dans Gal 5:13) nous exhorte à être serviteur les uns des autres. C’est encore une pensée très riche ; nous ne pouvons pas seulement nous contenter d’obéir au Seigneur et oublier ensuite nos frères. Nous devons former un peuple prêt au service pour son Maître, mais aussi un peuple où chacun se regarde comme le serviteur de l’autre.

La notion dobéissance sous-entend aussi que les disciples soient prêts à se laisser transformer par leur Maître, à se laisser reprendre et corriger. Christ est saint et nous aussi nous sommes appelés à la sanctification (1Th 4 :7 ; Héb 12:14), Nous ne pourrons pas grandir dans la sanctification sans une connaissance de la Parole de Dieu, ni sans une réelle vie de prière (1Tim 4:5). Nous avons donc besoin d’une communion intense avec notre Seigneur afin de pénétrer dans ses voies et afin d’entendre Sa voix nous reprendre et nous corriger,

Conclusion

Nous avons donc vu en quoi consistait « d’être un disciple” et nous pouvons conclure que nous sommes appelés à être des disciples qui demeurent dans le Cep, et qui produisent des fruits à la gloire du Père (Jn 15:8), Cela demande un engagement total de notre part et la nécessité d’avoir passé par les trois stades ; de renoncement, de se charger de sa croix et de suivre Jésus| afin de lui être obéissant et de pouvoir mettre en pratique la parole qu’il nous a annoncé,

Soyons toujours prêt à être, d’une autre part, le serviteur les uns des autres afin d’accomplir la loi royal. Chaque peuple a des lois qui régissent la vie en commun, le peuple de Dieu est régit par les deux plus grands commandements s Aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée et, d’aimer son prochain comme soi-même (Mt 22 :37-39).

Chap. 2 LE CORPS DE CHRIST

Dans ce deuxième chapitre, le Seigneur m’a amené à découvrir notre vocation d’une manière plus précise et plus neuve.

Le Nouveau Testament emploie plusieurs images pour caractériser l’Église, elle est comparée à une épouse ; un édifice spirituel ; un corps… C’est sur cette dernière  image que je vais m’attarder dans ce chapitre afin de découvrir ce que Dieu attend de Son Église et quel est la sagesse infiniment variée qu’Elle manifeste. (Eph 3:10)

            1° Gloire du Corps

Dans le passage de Col 1:15-18, Paul nous décrit un aspect de la gloire du Fils qui a créé toutes choses» Il est nommé « la tête du corps de l’Église », ce passage décrit l’Église comme une partie de la gloire de Christ, elle est une réalité visible qui manifeste Sa gloire. Bien sûr cette gloire est encore cachée et ne sera pleinement manifestée que lors du retour du Seigneur (Eph 5:27). Mais la présence du Saint Esprit dans l’Église, comme la nuée dans l’ancienne Alliance, manifeste déjà cette gloire.

J’ai aussi pu découvrir un autre aspect de cette gloire par la lecture d’un livre de Watchman Nee ; « La vie chrétienne normale”. Dans le chapitre concernant le corps de Christ l’auteur part d’une réflexion qui l’amène à une réalité surprenante. La mort de Christ n’a-t-elle que pour effet de purifier des pécheurs ? Non ! La sagesse que Dieu manifeste est beaucoup plus profonde ; l’Église est, dans sa nature, une réalité qui dépasse l’ensemble des pécheurs sauvés »

Watchman Nee compare Genèse 2 à Eph 5:25-27. Dans le passage de Genèse, Dieu fait tomber un profond sommeil sur Adam pour créer un autre “créature humaine”. Sa « mort », loin d’être la conséquence de son péché, avait pour but la création d’une nature humaine pur ; sans péché. De même, nous savons que par la mort de Jésus, les pécheurs sont justifiés, mais sa mort avait aussi pour but la création d’un être pur, sans tache (Eph 5:27) : l’Église. Dieu ne nous voit plus seulement comme un ensemble d’hommes rachetés pour Lui, Il nous voit comme une personne sainte et pure. Une telle personne aura pour fonction d’exprimer la vie de Christ ; de donner un corps à la Tête, qu’elle pourra utiliser.

Il est évident que l’Église visible a souvent faillit dans l’accomplissement de sa mission, étant plus préoccupée de ses problèmes et de ses luttes ; que d’obéir a la Tête et de faire éclater Sa gloire face au monde et face aux dominations. Mais ne soyons pas ignorant du fait que cette gloire ne se manifestera pleinement que lors du retour du Seigneur, d’ici-là, elle sera comme voilée aux yeux du monde, (comme la gloire de Christ lors de sa venue sur terre).

Mais cela n’empêche que cette gloire est réelle et que Dieu désire la manifester, Cette vision d’une Église glorieuse m’a personnellement beaucoup aidé à comprendre que Dieu a donné à Christ un corps pur, saint pour que sa puissance, son amour, sa sainteté, pour que toute sa nature puisse se manifester.

2° Unité du Corps

 » Vous avez été appelés à former un seul corps  » Col 3 :15

La notion de « l’unité du corps » est souvent reprise par Paul pour rappeler à ses auditeurs l’importance de l’unité dans l’Église, Dieu ne désire pas de division ni de séparation (comme il en existait déjà dans la première église lorsque certains se disaient d’Apollos, d’autres de Paul – 1 Cor 3 :4). Paul veut nous rappeler que Dieu a fait de plusieurs membres un seul corps ! Le corps n’est pas composé d’un seul membre, mais bien d’une grande quantité de membres qui sont tous différents les uns des autres (même le bras gauche diffère du bras droit). Par cette image, Paul met le doigt sur trois péchés dans l’Église.

  1. a) la désobéissance

Pour qu’il soit en état de fonctionner, chaque membre doit absolument avoir une relation parfaite avec la Tête, d’où lui viennent tous les ordres. Si nous-mêmes, nous ne sommes pas en ordre et si nous ne sommes pas prêts à obéir à la tête, nous n’aurons pas de fonction et nous serons comme des membres paralysés, morts.

  1. b) l’orgueil

Dans notre corps, chaque membre a accepté sa place et l’assume suivant les ordres de Sa tête, sans vouloir être un membre d’une valeur plus importante. Même si je n’ai qu’une petite fonction, cela n’empêche pas que je suis du corps (1 Cor 12:13) et que je suis utile. Dans l’Église, l’envie, l’orgueil spirituel d’être mieux considéré que les autres, d’avoir une plus grande responsabilité que les autres est comme un cancer, une plaie très difficile à guérir. Bien souvent, l’Église perd la vision d’une Église glorieuse par ces luttes intérieures qui détruisent la vie de l’Esprit. 

  1. c) l’indépendance

« L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi” 1 Cor 12:21,

Si nous retirons un membre de l’ensemble du corps, ce membre meurt et ne peut survivre, car les membres sont solidaires les uns des autres et la vie n’est possible que lorsque chaque membre fonctionne à sa place. Si je suis main, j’ai besoin d’un grand nombre d’autres membres pour saisir un objet (j’ai besoin des deux yeux, de plusieurs muscles, nerfs…). Dans l’Église, permettons à certains d’être les yeux afin de pouvoir diriger nos actes. Nous n’aurons jamais le monopole de toutes les fonctions; Dieu désire que nous soyons dépendants de autres membres.

Mais alors, comment pouvons-nous manifester cette unité après avoir constaté toutes ces erreurs et toutes ces infirmités ?

Revenons à 1 Corinthiens 12, l’image du corps est précédée par onze versets nous décrivant l’action de l’Esprit au travers des dons. « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il vent.”(v, 11) L’image est suivie par trois versets qui nous font découvrir la réalité des ministères que Dieu place dans son corps afin que la vie se manifeste et que chacun ait sa place et sa fonction.

L’Église utile au Seigneur est donc nécessairement une Église charismatique où l’Esprit peut agir « comme il veut »; une Église sensible à la voix du Saint Esprit, une Église dirigée par le Saint Esprit. Lorsque l’Esprit ne dirige plus entièrement le corps, ce dernier devient handicapé, il pourra essayer, par lui-même» de survivre, mais il ne donnera qu’une triste image du véritable Corps.

Malheureusement, cette dimension de la vie de l’Esprit fut souvent négligée (comme par crainte de l’inconnu) et aujourd’hui encore, en plein renouveau charismatique, beaucoup d’églises s’opposent violemment à toute vie de l’Esprit, et s’opposent de même à la pensée de l’unité dans le corps; car nous avons été baptisés dans un seul Esprit (condition primordiale, pour former un seul corps (la conséquence) 1 Cor 12:13.

  1. Accroissement du Corps

Eph 4:16 : « C’est de lui… que tout le corps… tire son accroissement. » Ce corps est donc appelé à croître par la force du Seigneur, nous allons voir comment et dans quel but.

C’est donc Jésus, actuellement assis à la droite du Père, qui s’occupe de l’accroissement du corps; pour cela « il a fait des dons aux hommes » (Eph 4:8). Quels sont ces dons? Les ministères ! (v. 1l) C’est Christ, dans la gloire et ayant reçu tout pouvoir sur la terre et dans les cieux qui a trouvé nécessaire de faire don des cinq ministères cités dans ce passage (apôtre, prophète, évangéliste, pasteur et docteur,) Ils sont comme cinq centres vitaux dont le corps a besoin pour son accroissement, ils ne servent plus seulement à l’unité du corps (comme nous l’avons vu au paragraphe précédent), ils servent bien plus à assurer l’accroissement du corps.

Quel est le but de l’accroissement? Christ a donné les ministères « pour le perfectionnement des saints » v.12, Dieu désire que chaque membre se développe pour arriver à sa stature finale, parfaite.

Deux autres conséquences sont mentionnés; Christ a donné les ministères ;

–    pour « l’œuvre du ministère » que l’Église doit assumée. Les ministères existent pour faire assumer à l’Église la vocation que Dieu lui a adressée,

–    pour « l’édification du corps de Christ », afin qu’il soit prêt le jour où le Seigneur viendra le chercher et qu’Il fera paraître Son Église glorieuse devant Lui. Eph 5:27.

Conclusion

Toutes les erreurs des hommes ne pourront jamais détruire la pensée initiale de Dieu pour son Église. Nous avons vu dans ce chapitre que nous avons été appelés à former un seul corps, et nous pouvons dire que Dieu a pourvu à l’Église pour que cette unité soit manifestée, (Jésus lui-même a prié pour cela, Jn 17:20-23)

Nous pouvons aussi dire que cette unité est réelle que dans deux mesures;

–    que chaque membre soit dépendant de la Tête et soit complètement soumis à l’Esprit (pour l’unité du corps.)

–    que toute l’Église reçoit les dons que Christ fait aux hommes; les cinq ministères (pour l’accroissement du corps).

Alors, les yeux de la foi s’ouvrent sur la réalité de la gloire du corps et chacun croît à tout égard jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, (Eph 4 :13)

CHAP 3 : DES SACRIFICATEURS  ROYAUX

Nous allons voir ce qu’implique une autre notion de la vocation du peuple de Dieu : être pour Dieu un peuple de sacrificateurs.

Ouvrons d’abord l’Ancien Testament ! Ex 29:9 nous rapporte que ce sacerdoce appartient à une des douze tribus, les « Lévi ». Elle est la seule tribu qui peut s’occuper du service et de l’entretient du culte. Elle fut choisie et ce n’est pas un sujet de glorification pour elle, car l’Éternel leur précise bien que c’est un don (Nom l8:7). Encore une fois, tout dépend de l’amour de Dieu et non de nos capacités.

Mais, ce sacerdoce demeure-t-il toujours le même? Non, la révélation du Nouveau Testament nous amène beaucoup plus loin; avec l’auteur de l’épitre aux Hébreux, nous découvrons que, comme la loi n’a rien amené à la perfection (Héb 7:11-19), Dieu fait apparaître un nouveau sacerdoce qui change la loi. Il établit son Fils, qui est parfait, souverain sacrificateur pour l’éternité (Héb 7:28). Le sacerdoce lévitique prend fin car il trouve son accomplissement en Christ ; plus besoin d’offrande ; Christ s’est offert une fois pour toutes; et peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de lui (Héb 7:25).

Ce nouveau sacerdoce a pour conséquence que chaque chrétien acquière un nouveau service, (Ap 1:6). Christ ayant fait de nous des sacrificateurs. Découvrons donc en quoi ce service diffère de celui de l’Ancienne Alliance.

1° Le service devant Dieu

Dans l’Ancien Testament, ce n’est que durant la dispensation de la loi que ce sacerdoce est fixé par Dieu (de façon écrite). Nous allons nous pencher sur ces ordonnances pour définir brièvement le sacerdoce lévitique pour ensuite en tirer des leçons pour notre service.

Les prêtres servaient d’intermédiaires entre Dieu et le peuple et devaient constamment porter les iniquités du peuple (Ex 28:38), ils donnaient une réponse à ceux qui venaient consulter l’Éternel (1 Sam 1:17),  ils s’occupaient de tous les sacrifices, les holocaustes, les offrandes en don, les sacrifices d’actions de grâces, les sacrifices d’expiations et ceux de culpabilité (Lév 1-5) Ils leurs était aussi confié le soin du tabernacle ; (lieu où Dieu se manifestait), du culte, des fêtes. Dieu donna aussi des instructions sur leur façon d’être (Lév 21): ils devaient être purs (v. 4), saint (v. 8), sans défaut corporel (v. 17,18); car (v. 8) je suis saint moi l’Éternel qui vous sanctifie. Quelles belles leçons pour notre dispensation, car bien souvent nous voulons servir Dieu avec des défauts; mais Dieu exige la sainteté, la pureté de ceux qui Le servent ; Il désire une Église pure; et lorsque nous voulons le servir, cela doit toujours être accompagné d’un désir d’être saint dans tous faits et actes.

Actuellement, en ce qui concerne les offrandes, nous n’avons plus à offrir des sacrifices expiatoires, il est accomplit une fois pour toutes (Héb 10:14), Le Nouveau Testament nous parle toutefois d’offrir d’autres sacrifices. Nous devons offrir à Dieu un sacrifice de louange (Héb.13:15), non plus des parfums, mais le fruit des lèvres qui confessent son nom, et la parole de Dieu demande aussi d’offrir des sacrifices de libéralités (Héb 13:l6), Le meilleur holocauste que nous pouvons offrir à Dieu est une vie complètement livrée dans ses mains, comme victime spirituelle (1Pi 2:5; Rom 12:1). C’est le culte raisonnable, qui plait à Dieu.

L’Église a aussi reçu du Seigneur de se présenter ensemble devant Lui pour le louer et le prier; nous avons également la responsabilité d’être le cœur qui bat pour le monde et de venir devant Dieu, présenter le monde et ses problèmes. Nous avons aussi la charge, en dehors de la louange et de la prière (qui sont des parfums pour Dieu), la charge de la cure d’âme, de la prédication afin que le peuple de Dieu soit édifié et forme un véritable temple spirituel.

Notre service devant Dieu, s’il ne correspond plus aux mêmes exigences que le sacerdoce lévitique, n’est pas moins important. Ne négligeons pas ce sacerdoce lorsque nous nous rencontrons! Le peuple d’Israël nous donne de nombreux exemples qui sous montrent que si on néglige cette partie de notre vocation, notre puissance s’évanouit et la gloire de Dieu se retire. (N’avons nous pas été élu pour servir ? Eph 2;10)

2° Le service dans le monde

Un autre domaine de notre service, est le service dans le monde. Christ nous a envoyé dans le inonde afin que nous accomplissions une tâche; celle de rassembler tous les enfants de Dieu autour du Père.

L’Ecriture nous donne plusieurs images afin de nous révéler l’importance de notre mission : 

  1. a) des témoins

Nous sommes engagés à être des témoins, des gens qui donnent des exposés fidèles sur ce qui s’est passé. Christ nous a donné mission de témoigner en faits et en actions que nous avons connu et touché celui qui est le Sauveur de l‘humanité. Et dans un monde incrédule à la parole de Dieu, nous pourrons confirmer (pour le monde) que le témoignage de la Parole est vrai et toujours valable aujourd’hui, car Christ est toujours vivant. Mais pour que notre témoignage soit efficace, nous avons besoin de la puissance donnée par le Saint Esprit (Act 1:8), c’est la condition primordiale, qui va de paire avec celle de demeurer en Christ (Jn 15:27). Le témoignage reste la conséquence d’une vie ancrée en Christ que l’Esprit peut pénétrer et diriger,

  1. b) le sel de la terre

Jésus, dans une autre image, nous identifie au sel de la terre (Mc 9:49-51). Nous devons garder cette saveur en nous-mêmes afin de donner au monde un goût d’une vraie vie avec Dieu et que les âmes, assoiffées par le sel, viennent boire à la vraie source. N’ayons pas peur d’être le sel; certains pourrons nous juger, mais les purs, qui ont vraiment soif de Dieu y trouverons une occasion de salut. 

  1. c) la lumière du monde

«Laissez briller votre lumière devant les hommes » (Mt 5:16). Notre position d’enfants de lumière, ne vient que de notre appartenance à Christ (la lumière du monde). Emparons-nous de cette lumière, afin de briller dans les ténèbres; et non seulement nous la posséderons; mais nous deviendrons lumière dans le Seigneur (Eph 5:8)

Ne cachons pas notre lumière; Christ nous appelée à faire éclater cette lumière pour que les hommes glorifient Dieu (Mt 5:16).

  1. d) des ambassadeurs

Qu’est-ce qu’un ambassadeur ? Un ambassadeur est un homme ayant reçu certains pouvoirs d’un état, pour être représentant auprès d’une puissance étrangère; le chrétien est donc un homme représentant de la patrie céleste auprès du monde, une puissance étrangère.

Nous sommes ambassadeurs pour Christ (2Cor 8:20), Dieu ne cesse d’envoyer son message au monde et c’est à cet effet qu’il nous utilise (2 Cor 8:18-21). Notre message est celui de la réconciliation, nous avons reçu la mission d’aller dans le monde pour proclamer que Dieu offre la possibilité de réconciliation et de pardon total par l’œuvre de Jésus. N’ayons pas peur de l’importance du massage, nous sommes toujours sous la protection d’un supérieur qui déteint tous les pouvoirs dans le ciel et sur la terre (Mt 28:l8).

Remarque

Je me permets ici de faire une remarque: j’ai mentionné que nous avons été fait roi et sacrificateur (Ap 1:6). Être roi, qu’est-ce que cela entraîne pour nous? Nous savons que dans la prochaine dispensation, nous serons assis avec Christ sur son trône (Ap 3:21); mais déjà, Il nous a revêtu de sa puissance sur le combat contre les dominations et nous pouvons nous identifier à Christ et prendre position sur le trône, assis dans les lieux célestes (Eph 2:6),

L’Ancien Testament nous donne un merveilleux passage sur le « roi » vu par Dieu (Deut 17:14-20). Le roi sera:

  • choisit par l’Eternel (v. 15)
  • choisit du milieu des frères (v. 15)
  • n’aura pas beaucoup de richesse (v. 16), mais qu’il soit riche spirituellement, de communion avec son Dieu
  • n’aura pas un grand nombre de femmes (v. 17), mais qu’il soit consacré à l’Éternel.
  • lira la Parole de Dieu chaque jour (v. 19)
  • craindra l’Eternel (v. 19)
  • mettra en pratique la Parole (v. 19)

Que ce portrait soit celui de chaque chrétien !

Conclusion

Le changement de sacerdoce, introduit par la venue et l’œuvre expiatrice de Jésus, ne nous prive pas d’un service actif dont le plus important est celui que nous entreprenons lorsque nous nous rassemblons dans la présence de Dieu. Soyons consacré à Dieu afin d’offrir des victimes agréables, et d’être une nation sainte qui est prête à annoncer les vertus de celui qui l’a appelée des ténèbres à la lumière (1 Pi 2:10). Un véritable service devant Dieu doit toujours déboucher sur un service efficace dans le monde (nous ne pouvons pas vivre éloigné du monde et de ses souffrances), Chez beaucoup de chrétiens, il y a un écart entre leur vie l’église et leur vie journalière (dans leur travail, dans leur famille) ils ne prennent pas conscience que devant Dieu, c’est la même personne qui Le sert dans la louange et qui Le sert dans la vie quotidienne. Ce problème existait déjà dans la première église; Jacques nous incite à pratiquer la religion pure et sans tache devant Dieu (Ja 1:27), visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions (le service dans le monde qu’il place en premier), et à se préserver des souillures du monde (le service devant Dieu, dans une entière consécration et une pureté qui caractérise ce service).

 Chap. 4 : UNE ARMÉE DE VAINQUEURS

Nous avons déjà vu beaucoup d’exemples employés dans la bible pour nous faire comprendre notre rôle en tant qu’Église, Dans cette partie, découvrons en quoi Dieu nous a appelé à être une armée de vainqueur!

            1° Quel genre d’armée?

Nous pouvons commencer par faire la constatation qu’il ne s’agit pas d’une armée normale (malgré qu’elle soit régie par certaines règles communes maux autres armées.)

Comme dans toutes les armées, on y trouve une tête Jésus Christ (Eph 1:22 ). Il est celui qui nous mène et n nous conduit dans ce combat ; nous avons aussi une patrie à laquelle nous sommes rattachés: la patrie céleste ; nous avons aussi un ennemis les puissances des ténèbres (Eph 6:12). En tout cela, la description ressemble à une armée; mais très vite nous remarquons que notre ennemi n’est pas un ennemi usuel, ni les armes qui sont employés. En effet, ce combat reste invisible à l’homme et seul l’homme régénéré peut entrer dans la réalité de ce combat qui se déroule au niveau spirituel (que l’œil ne voit pas.)

L’histoire d’Israël nous fournit d’ailleurs de nombreux récits de combat, et même si nous constatons qu’ils étaient bien réels et que le sang coula souvent, ces récits nous laissent de merveilleux exemples où le chrétien peut tirer des richesses spirituelles.

Revenons aux premiers jours d’Israël ; nous découvrons que dès leur sortie d’Égypte (Ex 13:18), ils étaient en armes. De même, dès que nous devenons chrétien, nous entrons en possession des armes de Dieu afin d’être effectifs pour Dieu. Ils durent aussi se présenter en armes devant l’Éternel, lors de leur marche vers Canaan (Nb 32:32), soyons aussi disponible et présentons nous devant Dieu avec les armes qu’il nous a donné. En plus chaque tribu devait fournir son contingent de soldats (Nb 31:4) ce qui signifie pour nous que chaque chrétien a une responsabilité dans le combat.

Le nombre de soldats importe peu; nous devons apprendre que ce n’est pas le nombre qui fera tomber les fronts de l’ennemi, mais notre foi en l’oeuvre de Jésus à Golgotha, où II a remporté La Victoire.

Un des plus beaux exemples donné dans l’Ancien Testament est, pour moi, le combat qui opposa David, simple berger oint de l’Éternel, à Goliath, géant de l’armée philistins ; que nous rapporte le chapitre 17 du premier livre de Samuel. La première chose qui m’a frappé c’est que le récit commence par la description des armes de Goliath, sa grandeur et la terreur qu’il sème. Nous pouvons aussi être effrayé en voyant la puissance temporaire du diable et de la grande parade dont il s’entoure pour nous faire peur, mais revenons au texte, car la réaction de David est digne d’attirer nos regards (v.26),  il ne s’effraye point et n’oublie pas que Goliath sattaque contre le peuple du Dieu Tout-Puissant ; il prend alors sa décision et va affronter le géant (v.32) après avoir refusé de porter des armes étrangères et il marche à la rencontre du philistin au nom de l’Éternel (v. 45). C’est alors qu’on découvre une grande vérité, une seule des armes de David fera écrouler le géant. Ah, si nous savions la puissance que nous déployons en utilisant les armes de Dieu !

En combattant au nom de l’Éternel, David se rend a aussi compte qu’il combat contre des puissances spirituelles, et pas seulement contre un homme ; il n’oublie pas que son Dieu a toute puissance.

Le combat spirituel du chrétien n’empêche pas que tous les chrétiens sont des soldats effectifs; mais nos moyens pour combattre ne seront pas charnels mais spirituels (1 Cor 10 :3). Veillons que notre année soit cohérente de l’intérieur, soyons donc soumis à la tête (Ja 4:7), aux conducteurs ; les uns aux autres (Eph 5:21) Évitons toute guerre intérieure (Gal 5:13) qui peuvent nous détruire les uns les autres. Soyons donc vigilant personnellement (les problèmes de la chair) et communautairement (les querelles – Ja 4:7). Une stricte discipline est plus que nécessaire pour garder les positions acquises et pour affermir les victoires déjà remportées.

2° Notre position dans les lieux célestes

C’est dans les lieux célestes que se situe notre combat. Paul nous fait découvrir (Eph 1:53) que nous y a avons été bénis de toutes sortes de bénédictions, que nous pouvons y acquérir les richesses que Christ s’est acquis ; mais il nous fait aussi découvrir que c’est dans ce domaine que se trouvent les dominations et les autorités (Eph 6:12) qui ont pour but d’enrayer les plans de Dieu et d’amener l’homme à la perdition. C’est pour cela qu’il me semble aussi bon de connaître les tactiques et les manœuvres de l’ennemi pour mieux le combattre.

  1. a) notre ennemi

Le passage de Mat 13 :39 nous en parle ; c’est le diable, le prince de la puissance de l’air qui agit dans les fils de rébellion (Eph 6:2) il conduit tout homme non régénéré en le rendant esclave de son péché (Ro 6:l6) et il emploiera différents moyens afin de garder les hommes sous sa domination. Comme nous l’avons déjà mentionné, nous avons aussi à lutter contre les dominations et les autorités (Eph 6:12) qui sont au service du diable.

  • la tactique de l’ennemi: il séduit (Act 5:3), il aveugle les hommes afin qu’ils ne parviennent pas à la connaissance du salut (2 Cor 4:4), il enlève la parole semée (Mc 4:14). Et s’il agit sur les non-croyants il tente aussi d’agir sur l’Église de Dieu en se déguisant en ange de lumière (2 Cor 11:3-5) pour les détourner de la vraie doctrine. Il nous condamne (Rom 8:34) et nous accuse devant Dieu (Ap 12:10), il rôde aussi comme un lion, cherchant le moment favorable (1Pi 5:8) pour dévorer les plus faibles.

Un fait importait est à remarquer : l’ennemi va souvent employer des hommes pour masquer ses idées. La Parole de Dieu nous donne l’exemple de Pierre qui est reprit par Jésus, car ses pensées sont des pensées humaines, et, souvent, comme pour Pierre c’est, sous des sentiments de bienveillance, que se cachent des pensées de l’ennemi. Lorsque cela se produit parmi les chrétiens (comme pour le cas de Saphira et d’Ananias en Actes 5), seule la lumière et l’intervention du Saint-Esprit peut nous révéler l’auteur des pensées,

  1. b) – notre victoire sur l’ennemi. Si la tactique du diable « est très raffinée et quil est appelé le malin (Mt 13:19) ses points faibles ne sont pas moins considérables, car chaque chrétien peut acquérir une pleine victoire sur cet ennemi. Cette victoire a été remportée par Jésus à Golgotha; où II a dépouillé les dominations (Col 2:15) ; il a anéantit la puissance de la mort (Héb 2:14) ; chaque chrétien qui demeure en Christ a reçu cet héritage et peut proclamer avoir vaincu l’ennemi (1Jn 2:13). Jésus a tout accomplit et a détruit les œuvres du malin (1Jn 3:8).

Mais alors, si l’ennemi est détruit, pourquoi y aurait-il encore un combat ?

Bien sûr, notre ennemi agit encore temporairement mais à Golgotha, il a reçu le coup final et rien ne pu pourra le faire détourner du chemin qui mène à sa mort, C’est dans un dernier effort qu’il rassemble ses forces pour mener à la perdition le plus d’hommes possible, mais il sait qu’il est vaincu (Ap 12:11).

Tout chrétien doit savoir qu’il combat contre un « mourant”, qui a été détruit par l’œuvre de Christ. D’autre part, nous avons été racheté de son pouvoir et il n’a plus rien à nous redemander (Rom 8:2), nous sommes complètement libre à la loi du péché.

Alors, je peux aussi profiter de ses points faibles en m’emparant de la vie de Christ et en utilisant les armes de Dieu avec la prière, la consécration, la louange, le chant. La louange et le chant avaient une part importante dans l’armée d’Israël, il arrivait même que les chantres se trouvaient dans les premières lignes du combat (2 Chr 20:21-22).

En conclusion, ne perdons pas de vue que le combat de l’Église, est un combat dont on connait déjà la fin, cela ne doit pas NOUS arrêter, mais nous stimuler et augmenter notre confiance en notre Seigneur.

  1. c) notre Canaan

Pourquoi ce titre? Tout d’abord parce qu’il est le symbole, dans l’Ancien Testament, d’un territoire promit et donné au peuple de Dieu. Le livre de Josué nous rapporte comment la prise du pays s’est effectuée. Ils commencèrent d’abord par passer le Jourdain (Jos 3) image de notre baptême), ensuite ils furent témoin de l’accomplissement dans leur vie de la puissance de Dieu par la prise de Jéricho, par là, Dieu veut leurs donner un encouragement, car Il leur a promit tout le pays. Mais c’est au peuple de marcher et d’en prendre possession. Seulement ils ont faillit (Jos 16:10) en traitant alliance avec les habitants du pays et en ne dévouant pas les choses par interdit.

Chaque chrétien a sa place dans las lieux célestes où il s’approprie la victoire de Christ sur toutes les puissances, les dominations, Il nous a fait asseoir à sa droite en Christ (Col 3:3, notre vie est cachée en Christ). C’est dans cette perspective que Paul voit la vie chrétienne et commence sa lettre aux Éphésiens en nous affirmant que nous avons été bénis de toutes sortes de bénédictions. C’est dans les lieux célestes que Christ s’est acquit le territoire pour nous} mais il nous faut y marcher afin qu’il devienne notre territoire. Pour cela, il nous faut chasser les habitants et ne faire aucun compromis avec l’ennemi (aucun compromis avec le péché, les mauvaises habitudes). Ce n’est qu’en obéissant à la Parole que nous pourrons réellement entrer en possession de toutes ces richesses.

Le rôle de l’ennemi sera de nous dévorer ces territoires et pour cela il emploiera différents moyens : la condamnation, la ruse dans les pensées, nos points faibles afin que nous ne restions pas à cette place que Christ s’est acquit. Il sait que si nous restons caché en Christ il ne peut rien contre nous (Rom 8:35)

– Conclusion. Lorsque nous commençons à prendre conscience de l’importance de notre position dans ce territoire, nous ne pouvons que nous consacrer à nouveau, nous soumettre tout à nouveau à Dieu (Ja 4:7), et de résister au diable. Seule notre obéissance à Dieu, nous donne la clé pour entrer dans de nouvelles positions et pour affermir les positions déjà acquises.

3° Nos ressources

Nos ressources ne se trouvent qu’en Dieu; pour être efficace dans ce combat, nous avons déjà fait remarquer que nous devons employer des armes spirituelles (2 Cor 10:3) qui sont puissantes (v. 4 et 5) pour renverser toutes forteresses qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu.

Nous pouvons acquérir ces ressources :

– dans la puissance de Dieu (Eph 6:10). Elle sera toujours la seule puissance efficace dans ce combat, et il est nécessaire d’apprendre combien nos armes chamelles sont vaines et ne glorifient en rien le nom du Seigneur.

– dans les armes de Dieu (Eph 6:13-17) Dieu lui- même pourvoit donc à notre équipement; rejetons toutes nos propres armes (nos propres vérités, notre propre justice, nos propres paroles ..,) pour revêtir Sa justice, Sa vérité, Son zèle, Sa foi, Son salut et Sa parole. En tant que soldat, Dieu ne nous donne pas ces armes pour surmonter nos problèmes (on n’équipe jamais des soldats blessés pour les envoyer prématurément sur le champ de bataille). Dieu désire des soldats en pleine santé. Ces armes nous sont donnés pour combattre les ennemis et tenir ferme après avoir tout surmonté (Eph 6:13). Dieu veut que nous formions une armée saine, plus préoccupé de la situation de leur Tête, que d’elle-même,

– dans la prière (Eph 6:18) Notre communion avec Dieu est comme le produit qui tient nos armes toujours prêtes à l’emploi,  c’est lorsqu’il y a une ombre dans cette communion que nos bras se fatiguent, nos armes se rouillent et que nous ne pouvons plus fonctionner normalement.

– dans la persévérance (Eph 6:18) Ne nous étonnons pas, et ne soyons pas effrayés des ruses du diable; mais tenons ferme, n’abandonnons pas à la première flèche enflammée de l’ennemi, mais sachons être vigilants non seulement pour employer les armes défensives, mais aussi pour employer les armes offensives.

Bien sûr, toutes ces ressources ont leur base en l’œuvre de Christ, et sa victoire sur toutes les dominations, N’ayons aucune gloire personnelle lors de ce combat mais soyons toujours entièrement soumis au chef; Il sera par son Esprit, nous diriger dans ce combat et déjouer a ainsi les dernières tentatives de l’ennemi. Soyons à l’écoute du Seigneur, Il sera par sa grâce nous amener plus loin dans le pays de la promesse. Nous avons plus que Moïse, nous avons plus que Josué, nous avons reçu le même Esprit qui ressuscita Christ. Seule la direction de l’Esprit nous amène à la pleine victoire (car l’homme charnel ne connait rien à ce combat spirituel).

Souvent, nous sommes aveuglés sur les vérités spirituelles ; très peu de chrétiens sont des soldats toujours effectifs, qui servent à la gloire de Dieu, Nous sommes trop souvent submergés par des questions propres et notre combat se passe comme devant un miroir où nous nous heurtons à nous-mêmes et aux choses visibles ; au lieu de discerner la vrai sources les puissances spirituelles qui veulent nous déloger de notre place « en Christ ».

Soyons attentif à ce combat afin que la victoire soit manifestée, Jésus-Christ a tout remporté, a tout accomplira la croix; sa victoire est total et il s’est aussi acquit une Église capable d’avoir une répercussion dans les lieux célestes,

CONCLUSION

Il est difficile de faire une conclusion générale de ce travail car nous devrions nécessairement laisser en suspens des points très intéressant qui ont été traités dans les différents chapitres. Néanmoins, on peut tirer les éléments principaux sans pour cela reprendre toutes les pensées données.

La première chose qui ressort de ce travail, c’est que l’Église est entourée de gloire et de victoire. Christ a pourvu à ce qu’elle subsiste éternellement. Sa victoire à Golgotha nous offre une victoire totale.

Mais nous ne pouvons pas rester passif; l’appel que Dieu nous adresse est considérable et d’une importance vital pour que la vie se maintienne dans l’Église. Certaines caractéristiques importantes sont réapparues souvent durant ces quatre chapitres. Découvrons-les :

– L’Église est inséparable de Christ, de son œuvre et de sa victoire. Son rôle est de demeurer en Christ afin de prolonger le ministère glorieux que Christ a débuté.

– L’Église ne peut manifester de la vie que si elle est dirigée et soumise à l’Esprit, De nombreux obstacles ont depuis vingt siècles essayé de faire taire la voix de l’Esprit. (Nous avons donc affaire avec une Église charismatique.)

 L’Église est inséparable des cinq ministères que Dieu lui a donnée pour le perfectionnement de chaque membre et pour qu’Elle puisse continuer sa tâche.

L’Église est un ensemble de personnes mises à part pour Dieu. L’Église appartient à Dieu pour l’éternité. Dieu a donné à Christ une Église sainte qui sera avec Lui toute l’éternité.

Ce travail m’a fait découvrir la nécessité que chaque croyant prenne conscience que l’Église est porteuse de la gloire de Dieu et qu’Elle est appelé à continuer l’œuvre commencée par Christ. Sa vocation fait partie de toute sa nature, on ne peut dissocier les deux éléments ; la véritable Église est celle qui accomplit sa vocation.

Pour terminer ce travail, qui m’a donné de grandes joies durant ses trois mois d’exécution, je citerai la principale promesse de Jésus pour l’Église en Mat 16:18 : «  je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ».

 

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