La Prière

maxresdefault© Paru dans le périodique Foi Victorieuse : La Prière – Éditorial

QUAND VOUS PRIEZ …

Notre époque redécouvre la dimension spirituelle de l’être humain, la valeur essentielle de sa vie intérieure et donc aussi de la prière. On se rend compte qu’elle est comme la respiration de l’âme, qu’elle est aussi nécessaire à la bonne santé de notre être intérieur que l’air l’est à notre vie physique.

Mais si cette prière que nous redécouvrons a essentiellement un aspect spontané, celui d’une conversation cœur à cœur avec Dieu, elle a aussi besoin pour se développer de connaître les sentiers explorés par des hommes de Dieu qui nous ont précédés. C’est pourquoi nous examinons l’expérience de ceux dont parle la Bible et nous lisons les conseils de prière de ceux qui leur ont succédé au cours des siècles.

Mais un autre aspect de la prière a été remis en lumière par les mouvements pentecôtistes. Il s’agit non plus de la prière personnelle faite dans le lieu secret mais         de la prière collective, cette prière publique qui est un élément de l’adoration du Seigneur dans la vie de l’église, et qui est en même temps un élément qui participe à l’édification mutuelle des croyants. Nous pouvons tous prier et prophétiser, mais nous devons apprendre comment nous comporter à cet égard dans l’église afin que notre liberté d’enfant de Dieu serve à l’édification de l’ensemble.

Jacques Gloaguen


LES PRIÈRES DE JÉSUS

Jésus priait beaucoup. Il pouvait passer la nuit entière dans la prière (Lc 6.12). Mais il se mettait alors seul à l’écart pour prier (Mat 14.23), souvent sur une montagne (Lc 9.28). Ainsi l’essentiel de sa vie de prière se passait dans le secret entre lui et son Père et nous ne savons pas ce que le Père et le Fils se disaient dans de tels moments privilégiés.

Cependant, à de rares occasions, l’Écriture nous rapporte quelques prières du Seigneur. Elle nous livre ainsi de précieux aperçus de la relation filiale que Jésus entretenait avec son Père. Ces prières publiques exceptionnelles avaient en outre pour but d’encourager la foi des personnes présentes.

Matthieu 11. 25-26

« Je te loue Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tel a été ton bienveillant dessein. »

Les paroles de cette prière viennent après la constatation du refus de la parole de Jésus par Chorazin et Bethsaïda. Elles sont encore rapportées dans l’évangile de Luc 10.21 où elles sont placées au moment où les 70 disciples font à Jésus le compte rendu de leur mission. Les disciples qui les entendent sont encouragés par la révélation qu’elles apportent concernant le dessein de Dieu à leur égard.

Jean 11.41-42

« Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule de ceux qui se tiennent ici, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé ».

Levant les yeux en haut, Jésus a prononcé à haute voix cette prière devant la tombe de Lazare. Il l’a faite publiquement afin que cela serve de témoignage pour les personnes présentes que c’était Dieu qui l’avait envoyé.

Ces deux prières publiques sont toutes deux des prières de foi et de louange.

Jean 17.1-26

Dans la chambre haute, à la fin du repas de la Pâque qu’il vient de prendre avec ses disciples, Jésus, levant de nouveau les yeux au ciel, prie longuement devant eux. Sa prière publique se déroule sur trois plans :

  • Il prie pour lui-même (1-5), afin que le Père le glorifie comme il a glorifié le Père.
  • Il prie pour ses disciples, ceux que le Père lui a donnés du milieu du monde (6-19), afin que le Père les garde du monde et du Malin (15)
  • Il prie pour ceux qui croiront en lui par la parole de ses disciples (20-26) afin qu’ils soient un comme le Père et le Fils sont un.

Cette prière empreinte de foi et de certitude quant à l’exaucement est donc ici à la fois une courte demande personnelle et une longue intercession pour les disciples présents ou à venir

Matthieu 26. 39

« Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux ».

Matthieu 26.42

« Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite !»

C’est Matthieu qui rapporte dans son évangile ces deux paroles de Jésus au jardin de Gethsémané. Ce sont les deux aspects d’une même prière comme le font ressortir les évangiles de Marc et de Luc. C’est une prière d’abandon, d’acceptation de la volonté de Dieu.        

Il n’est ici question ni d’intercession ni de témoignage, mais d’une prière de demande personnelle. Jésus prie pour lui-même. L’évangile nous fait témoins de son combat intérieur et aussi de la victoire remportée par sa soumission à la volonté de son Père.

Luc 23.34

« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font». 

Prononcée alors qu’il est sur la croix, cette prière du Seigneur met en évidence sa préoccupation pour ceux qui l’ont conduit jusqu’à la croix, tant ceux qui l’ont livré que ceux qui l’ont jugé, que ceux qui l’ont abandonné, que ceux qui l’ont cloué. Elle est prononcée à haute voix pour que ces hommes qui agissaient par ignorance sachent que leur pardon est possible

Luc 23.46

« Père, je remets mon esprit entre tes mains ». Cette ultime prière de Jésus manifeste la confiance absolue du Fils dans l’amour du Père.

Ainsi les prières de Jésus, celles que nous connaissons, n’ont rien de liturgique. Elles sont aussi variées que les circonstances de la vie : prières publiques de louange ou de témoignage, prières privées d’intercession. Elles témoignent d’une relation personnelle et vivante avec le Dieu auquel elles s’adressent.

Mais elles ne sont que la partie visible d’une riche vie de prière que l’Écriture nous signale tout en lui conservant son aspect personnel et privé.        

NOTRE   PÈRE   

Les disciples de Jésus ont constaté qu’il existait une grande différence entre leur maigre vie de prière et l’abondance de celle de leur Seigneur. Ils lui ont demandé de leur apprendre à prier comme il priait. La réponse de Jésus à cette demande a été de leur enseigner le « Notre Père ».

C’est donc une prière qui a pour but d’édifier les disciples, de leur apprendre comment le Seigneur voudraient qu’ils prient. Elle suit les grandes lignes des prières de Jésus.

Le réciter ou pas ?

Certains chrétiens ont compris que cette prière parfaite était donnée pour que nous la répétions plusieurs fois. Qu’en est-il en réalité ?

Nous trouvons dans les Évangiles deux versions légèrement différentes du « Notre Père » : une au chapitre 6.9-13 de Matthieu et l’autre au chapitre 11.2-4 de Luc. Ces deux versions sont essentiellement semblables, même si le texte que nous en donne l’évangile de Luc est un peu plus court.

Mais laquelle de ces deux versions devrions-nous réciter ? Et pourquoi d’autre part, cette prière ne se trouve pas dans les autres évangiles, celui de Marc et celui de Jean ? Peut être que l’embarras dans lequel nous plonge ces questions est un indice du fait que ce texte n’a pas été donné pour être une prière-formule à répéter, mais pour que son contenu inspire le contenu de nos prières.

Ces quelques versets nous proposent un modèle équilibré de demandes dans la prière auquel nous pouvons comparer nos propres demandes.

Cependant il n’est pas interdit de l’utiliser de temps en temps comme une prière collective, à condition bien sûr que nous fassions nôtres les paroles que nous prononçons.

Pour examiner l’enseignement que le Seigneur nous donne ainsi, nous allons nous appuyer sur la version longue du « Notre Père », celle que nous transmet l’évangile de Matthieu.

Après une introduction, cette prière présente trois souhaits concernant principalement la personne de Dieu et son œuvre dans notre monde, puis trois demandes concernant nos vrais besoins de chrétiens et elle se termine par une louange de Dieu.

Notre Père qui es aux cieux

Notre prière dans l’église est d’une communauté qui appelle Dieu son Père. C’est l’expression d’une relation à la fois personnelle et collective avec le Dieu que nous avons en commun. Elle est donc facteur d’unité

Que ton nom soit sanctifié

Le souhait exprimé que le nom du Seigneur soit sanctifié que ce soit par les croyants ou par des non-croyants, nous ramène à la réalité de notre témoignage. Notre comportement de chrétien fera que le nom de Dieu sera ou glorifié à cause de notre fidélité ou blasphémé à cause de notre inconséquence par ceux qui nous entourent.

Que ton règne vienne

En réalité, rien ne peut s’opposer au règne du Seigneur. Il existe déjà indépendamment de nous. Nous reconnaissons dans la louange qui termine cette prière que le règne appartient au Seigneur. Mais nous exprimons notre souhait que ce règne vienne s’établir de manière évidente sur la terre. Ce qui nous ramène encore à notre comportement, à une acceptation du règne de Dieu dans nos vies .

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

De même, la puissance appartient au Seigneur et rien ne limite l’accomplissement de sa volonté dans le ciel. De même sur la terre rien ne pourrait s’opposer à cette volonté si Dieu ne s’était pas actuellement volontairement limité à la liberté de l’homme. Aussi nous aspirons au moment où cette volonté de Dieu trouvera sur la terre le même accomplissement dans la vie des hommes qu’elle trouve dans la ciel..

Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien

Une autre traduction dit « donne-nous notre pain de ce jour ». Le pain exprime le besoin fondamental de nourriture terrestre, mais aussi de nourriture céleste, celle qui appartient au royaume qui sera établi en ce jour-là. Nous avons besoin pour aujourd’hui de la nourriture nécessaire à notre corps mais aussi de celle qui est nécessaire à notre âme.        

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés

Nous avons besoin du pardon de Dieu pour les offenses que nous reconnaissons, mais nous avons aussi besoin de pardonner à ceux qui nous font du tort. Ce pardon nous place dans la position de fils de Dieu.

Ne nous laisse pas entrer dans la tentation

Mais délivre-nous du Malin

Nous avons besoin d’une aide de Dieu dans le combat contre Satan car nous reconnaissons notre faiblesse devant les tentations.

Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles,

Le règne, la puissance et la gloire, Amen !

Cette louange positive de Dieu exprime notre foi dans l’exaucement final. Elle contient la réponse aux besoins que nous reconnaissons dans cette prière. Dieu a le règne, Dieu a la puissance, Dieu a la gloire

LA PRIÈRE DANS L’ÉGLISE

Le livre des Actes nous apprend que les premiers chrétiens persévéraient dans les prières (Act 2.42)

Pourquoi le texte parle-t-il de prières au pluriel ? S’agirait-il de plusieurs formes de prière ou de plusieurs endroits où l’on priait ? Ou des deux choses ?

Les premiers disciples continuaient à participer aux prières dans le Temple

Luc nous dit dans son évangile : « Pour eux, après l’avoir adoré ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ; et ils étaient continuellement dans le Temple et bénissaient Dieu » (Lc 24.52-53).

             Il dit encore dans les Actes :

« Chaque jour avec persévérance, ils étaient au Temple d’un commun accord » (Act 2.46)

« Ensemble, Pierre et Jean montaient au Temple à l’heure de la prière » ( Act 3.1)

« Ils se tenaient tous d’un commun accord au portique de Salomon » (Act 5.12)

Les premiers chrétiens avaient conservé un lien très fort avec le Temple et la piété juive. Ils participaient ainsi aux temps de prière liturgiques comme le montre le fait que Pierre et Jean se rendaient au Temple à l’heure de la prière. Il s’agissait sans doute de prières déjà écrites ou apprises.

Les premiers chrétiens se réunissaient aussi pour prier entre eux.

Luc signale encore :  « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière avec les femmes, avec Marie, mère de Jésus, et avec ses frères » ( Act 1.14).

La situation qui nous est décrite ici est celle des disciples qui attendent la venue du Saint Esprit. La fin de l’évangile de Luc les montre participant au Temple, et nous les voyons ici, dans la même période, avoir d’autres rencontres de prière dans la chambre haute. Ces rencontres étaient certainement plus informelles et le contenu de la prière était différent, orienté dans cette prière privée vers l’accomplissement de la promesse du Saint Esprit.

Lorsque Pierre et Jean reviennent vers les leurs après leur comparution devant le Sanhédrin : « D’un commun accord, ils élevèrent la voix vers Dieu » (Act 4.24).

Les disciples sont alors entre eux pour ce moment de prière essentiel mais marginal par rapport aux cérémonies du Temple.

Après que Pierre ait été arrêté par le roi Hérode et qu’un ange l’ait fait sortir de         prison : « Il se rendit à la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc où un certain nombre de personnes étaient réunies et priaient » (Act 12.12).

Cette rencontre de prière n’avait certainement pas non plus de caractère public et officiel. Il s’agissait de la rencontre d’intercession des croyants apeurés.

Ainsi, à Jérusalem, les premiers chrétiens ne pouvaient se satisfaire des prières de la liturgie juive, mais ils éprouvaient le besoin de se réunir ponctuellement pour prier entre eux pour des sujets qui les concernaient.

Les premiers chrétiens priaient dans les cultes

Mais la prière avait une plus grande place dans les rencontres des premiers chrétiens.

Parlant de la participation des croyants dans les cultes à Corinthe Paul dit : « Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef. Toute femme au contraire qui prie ou qui prophétise la tête non voilée déshonore son chef » (1 Cor 11.4-5).

La mention de la prophétie nous place ici dans un contexte de culte de l’assemblée. Il est donc question d’une prière publique prononcée à haute voix.

Un autre passage de la même épître amène à la même conclusion : « Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence » (1 Cor 14.15)           

Dans ce chapitre, Paul examine les manifestations spirituelles dans le cadre de l’église. Il s’agit encore ici d’une prière publique.

Plus tard, en écrivant à son fils dans la foi Timothée, Paul donne des conseils pour une prière pour tous les hommes dans le cadre du culte : « J’exhorte donc, en tout premier lieu, à faire des requêtes, prières, intercessions, actions de grâce pour tous les hommes » (1 Tim 2.1)

La prière collective prononcée à haute voix avait donc une place importante dans un culte public.

Y a-t-il différentes prières dans l’église ?

Il semble que la prière de l’église connaissait une certaine diversité. La première épître à Timothée parle de diverses formes de prière telles que des requêtes, prières intercessions, actions de grâces. Cette variété concerne le contenu de la prière. Il changeait bien évidemment avec les situations que l’église rencontrait. Mais il semble qu’en outre la prière puisse être vécue de différentes manières.

La prière peut être vécue comme un moment où nous élevons tous ensemble notre voix vers Dieu. C’est ce que s’est sans doute passé lorsque Pierre et Jean sont retournés vers les leurs après leur comparution devant le Sanhédrin (Act 4.24). La prière de l’église est ainsi collective, c’est-à-dire que les croyants présents peuvent élever tous ensemble la voix vers Dieu.

Mais dans le cadre de l’église, lors du culte ou des réunions de prière, lorsque nous sommes ensemble, il est important d’avoir des moments où chacun peut élever individuellement la voix vers le Seigneur, pour lui exprimer sa louange ou ses préoccupations personnelles. Les autres assistants, frères et sœurs,  doivent écouter cette prière et suivre ce qui est dit afin de pouvoir dire Amen à la fin. Nous préservons ainsi cette dimension d’intercession et d’adoration collectives (1 Cor 14.16).

Mais même dans le cadre du culte la prière peut prendre la forme inaudible. Parlant du parler en langues lorsqu’il n’y a pas d’interprétation, Paul recommande que l’on se taise et qu’on parle à soi-même et à Dieu (1 Cor 14.28). Ce qui est valable ici au sujet de la prière en langues, l’est aussi au sujet de la prière en français. On peut prier sans paroles, à l’intérieur de nous-mêmes. On prie ainsi en esprit. C’est l’expérience que nous faisons généralement quand nous sommes dans un milieu hostile et que nous élevons notre âme à Dieu.

C’est donc à un monde d’expériences de vie que nous appelle l’exemple de la prière dans l’église du Nouveau Testament.

PRIER PAR LE SAINT ESPRIT

Le Saint Esprit joue un rôle important dans notre prière. C’est lui qui anime toute notre vie chrétienne et qui nous permet d’être en relation avec le Dieu qui est Esprit et qui veut des adorateurs en Esprit et en vérité. C’est pourquoi l’Écriture nous invite à prier par l’Esprit.

La prière par le Saint Esprit peut être une prière en langues

Dans le chapitre 14 de la première lettre aux Corinthiens, Paul expose différentes manifestations de la présence du Saint Esprit dans l’assemblée. Il signale entre autre une forme particulière de prière qu’il appelle prière par l’Esprit. Le contexte montre qu’il s’agit d’une prière qui s’exprime en langues inconnues.  

« Si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence » (1 Cor 14.14-15).

Paul fait une distinction entre une prière par l’esprit et une prière par l’intelligence. Dans le premier cas, l’intelligence de celui qui prie demeure stérile, c’est-à-dire que la personne ne comprend pas les paroles qu’elle prononce, même si elle peut en ressentir la tendance. C’est la caractéristique d’une prière en langues qui peut être ou louanges de Dieu, ou intercession, ou demande.

La prière par le Saint Esprit peut être faite de soupirs

Cet autre aspect de la prière spirituelle se trouve à la fin de l’exposé du salut que Paul fait dans la lettre aux Romains : « L’Esprit vient au secours de notre faiblesse car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit ; c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints » (Rom 8.1-17).

Nous ne pouvons pas affirmer qu’en parlant de soupirs inexprimables, l’apôtre Paul fasse allusion au parler en langues, mais il est incontestable que c’est le Saint Esprit qui inspire de tels soupirs qui sont une forme d’intercession.

La prière par le Saint Esprit peut être aussi compréhensible

L’apôtre Paul recommande aux Ephésiens : « Priez en tout temps par l’Esprit » (Eph 6.18)

Et Jude écrit pour sa part : « Édifiez-vous vous-mêmes sur votre très sainte foi, priez par le Saint Esprit » ( Jude 20).

Ces deux exhortations peuvent se rapporter à une prière en langues, celle que nous découvrons dans la première lettre aux Corinthiens. Mais elles peuvent nous engager d’une manière plus générale à nous ouvrir à l’action du Saint Esprit lors d’une prière prononcée dans le culte dans un langage compréhensible.

Que dans le passage que nous avons vu au début Paul fasse la distinction entre prier par l’Esprit et prier par l’intelligence, ne veut pas dire que cette prière par l’intelligence, exprimée donc d’une manière compréhensible pour les assistants, ne puisse pas être également inspirée par le Saint Esprit. Bien au contraire, nous pouvons faire l’expérience de laisser le Saint Esprit nous conduire dans une prière dans notre langue habituelle. Il peur d’une part nous suggérer les sujets d’intercession et il peut aussi d’autre part nous donner des paroles à prononcer. Notre prière devient ainsi proche de la prophétie comme moyen d’édification de la communauté.


 

Laisser un commentaire