L’unique qualification d’un responsable

responsable© Philip Moore, est pasteur implanteur en région parisienne et directeur européen d’Actes 29, un réseau d’Églises qui implantent des Églises

Dans 1 Timothée 3, Paul conclut ses instructions à Timothée concernant les qualifications bibliques des anciens et diacres de la manière suivante : « Je t’écris ceci, avec l’espoir d’aller bientôt chez toi ; mais si je tarde, tu sauras ainsi comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité. Et il faut avouer que le mystère de la piété est grand : « Celui qui a été manifesté en chair, justifié en Esprit, est apparu aux anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été élevé dans la gloire. »

À moins d’intégrer ces versets dans notre vision des qualifications bibliques pour les responsables d’églises locales, nous finirons par nous retrouver avec une liste stérile de cases à cocher plutôt qu’avec des indicateurs d’une vitalité centrée sur l’évangile. En concluant sa liste comme il le fait, Paul démontre que ce qui est important à ses yeux, c’est que la famille (oikos) de Dieu manifeste des comportements saints. Tout comme dans n’importe quelle famille de l’époque, ces comportements dépendaient en grande partie des chefs de famille. Paul est soucieux que cette famille, dirigée par ces responsables, soit et donne l’impression d’être effectivement le peuple rassemblé (ekklesia) du Dieu vivant.

La vie de ce peuple rayonne lorsque l’église vit sa vocation de bastion et clairon de la vérité, solidement ancrés et fièrement érigés. Cette vérité, c’est le mystère de la piété, lequel est l’évangile que Paul répète – de l’incarnation de Jésus, à sa mort et sa résurrection par l’Esprit, puis à son ascension et sa session à la droite de Dieu, à l’annonce universelle de la Seigneurie et la foi de l’église universelle, jusqu’au renouvellement de toute chose dans la gloire. Autrement dit, la qualification biblique d’un ancien par excellence, c’est qu’il aime le Jésus de l’évangile de tout son cœur et qu’il vive les ramifications de cet évangile dans chaque aspect de son existence. Cette même logique interne se retrouve dans Tite, Actes 20, ou encore 1 Pierre 5.

C’est en la gardant à l’esprit que nous pouvons lister les qualifications mentionnées par Paul et Pierre – non pas comme une liste exhaustive, mais en tant qu’exemples de manières dont l’évangile sera rendu visible dans leur vie.

Un homme est qualifié pour être un responsable biblique si…

1. …il vit l’évangile en considérant la charge d’ancien comme une œuvre excellente (1 Ti 3.1)

Le terme « excellente » utilisé par la traduction Louis Segond 1910 (kalos) signifie bonne, belle. La tâche de nourrir et protéger le troupeau de Dieu est coûteuse, dangereuse, fatigante, stressante, et difficile. Comment rendre une telle charge attirante et désirable ? En comprenant que c’est une œuvre excellente, noble – de la même manière que Jésus considérait que c’était une œuvre noble que de se donner comme rançon pour son peuple. Il est allé à la croix en vue de la joie qui lui était réservée. Alors oui, c’est effectivement une charge, mais une charge excellente.

Pour l’évaluer : Est-ce qu’il travaille dur, sans se plaindre ? Est-ce qu’il atteint ses objectifs et respecte les échéances ? Est-ce qu’il propose de nouvelles idées ? Est-il ponctuel ?

2. …il vit l’évangile en étant irréprochable (Tite 1.6, 7 ; 1 Ti 3.2)

L’Église du Dieu vivant est la colonne et l’appui de la vérité ; par conséquent, l’ancien ou le pasteur ne doit pas discréditer l’évangile. Sa vie se doit d’être irréprochable du point de vue du récit de l’évangile. Il ne doit rien faire qui contredise l’évangile ; il doit faire tout ce qui glorifie l’évangile. Cette idée est développée plus amplement dans les exemples suivants.

Pour l’évaluer : A-t-il mauvaise réputation ? Les gens disent-ils du bien de lui ? Est-ce qu’il inspire instinctivement la confiance et le respect ?

3. …il vit l’évangile dans son mariage (1 Ti 3.2)

La fidélité et l’amour d’un mari pour sa femme sont un fruit évident de l’évangile. L’époux est un chef serviteur (Marc 10.42-45) qui, comme Christ, donne sa vie pour son épouse (Ép 5.22sqq.) et prend soin d’elle comme Christ prend soin du corps (Ép 5). Il connaît son épouse – ses progrès en sainteté, sa lutte avec le péché – et est capable de la guider efficacement afin qu’elle trouve sa joie en Christ. Sa fidélité à celle qu’il a épousé reflète la fidélité de Dieu à son peuple. Son amour est tout aussi exclusif que l’amour de Dieu pour son peuple. Son attachement à son bien-être et son épanouissement évoque l’attachement de Dieu à son peuple.

Pour l’évaluer : Est-ce qu’il connaît, aime et sert sa femme ? Peut-elle en témoigner ?

4. …il vit l’évangile dans sa famille (1 Ti 3.4 ; Tite 1.6)

Lorsque les parents se soumettent à Dieu comme étant leur Père céleste, les enfants apprennent que c’est Dieu qui a pris l’initiative et la responsabilité de nous sauver. Ce sont les parents, et le père en particulier, qui manifestent cette vérité auprès de leurs enfants. Tout comme Dieu ordonne et prend soin du monde, les pères sont appelés à ordonner et à prendre soin de leur première sphère de responsabilité : leur famille. L’évangile fait de l’église la maison, la famille du Dieu vivant ; c’est en vivant l’évangile que les anciens reflètent cette vérité à l’échelle de la famille. La soumission visible des enfants qui sont encore sous l’autorité de leur père est une indication que cela a bien lieu. Chez les enfants, cette soumission s’exprime en respectant et en observant fidèlement l’évangile selon leur âge et leur statut, en réponse à l’enseignement fidèle et centré sur l’évangile de leur père (Ép 6.4).

Pour l’évaluer : Est-ce qu’il connaît, aime et sert ses enfants ? Est-il un bon chef, un bon berger pour eux ? Les enfants sous sa responsabilité sont-ils soumis à son autorité ?

5. …il vit l’évangile en étant un intendant des ressources de Dieu (Tite 1.7)

L’évangile nous enseigne que tout vient de Dieu, tout est à Dieu, et tout est pour Dieu ! Qu’avons-nous que nous n’ayons pas reçu ? Mes dons, ma position, ma fonction et mes responsabilités dans l’économie de Dieu proviennent tous de lui, sont pour lui, et à lui. Ma tâche est simplement de gérer ces ressources qu’il m’a données pour sa gloire et l’expansion de son royaume sur terre.

Pour l’évaluer : Gère-t-il bien son temps, ses dons, ses ressources et ses opportunités ? Se soumet-il à l’équipe lors de prises de décision dans ces domaines ?

6. …il vit l’évangile en étant humble (Tite 1.7)

L’évangile exclut toute arrogance : nous sommes sauvés par grâce, par le moyen de la foi, afin que personne ne se glorifie. La vie d’un responsable biblique est caractérisée par l’humilité, à la fois devant Dieu, ainsi qu’en lui-même et en relation avec les autres, en réalité comme en apparence. Sa douceur est évidente pour tous. Il démontre cette humilité en écoutant attentivement, en se repentant profondément, en cherchant à restaurer les personnes et les relations avec douceur, en assumant ses responsabilités et en refusant de rejeter la faute. Son humilité lui rappelle quotidiennement que la charge qu’il a endossée est une œuvre excellente.

Pour l’évaluer : Existe-t-il des indications d’énervement, d’arrogance, d’impatience, d’ego, d’un besoin d’avoir le dernier mot, d’un refus d’accepter les décisions de groupe ?

7. …il vit l’évangile en étant doux (Tite 1.7 ; 1 Ti 3.3)

Calvin nous rappelle que si nous voulons trouver la douceur, nous devrions regarder à la crèche où reposait Jésus. Parce que Jésus était doux, et qu’il tirait sa douceur de l’évangile, le responsable centré sur l’évangile se doit d’être doux. Comment un tempérament colérique pourrait-il coexister avec l’évangile ? La patience de Dieu envers nous ne nous enseigne-t-elle pas à être profondément patients envers les autres ?

Pour l’évaluer : Dans ses conversations, fait-il clairement preuve d’amour et de sollicitude envers les autres, même ceux qui ont été blessants et peu aimables ?

8. …il vit l’évangile en étant libre de toute addiction (Tite 1.7 ; 1 Ti 3.3)

Notre joie provient du Saint-Esprit qui habite en nous, pas de l’excès d’alcool. Nous sommes libres : libres de dire oui, avec modération, et libres de dire non. Si l’expression de notre liberté en Christ ne consiste qu’à constamment dire oui à l’alcool, par exemple, ou à tout autre luxe, alors nous sommes esclaves de l’indulgence – tout autant que ceux qui s’abstiennent de manière légaliste sont esclaves de l’ascétisme. Les comportements de dépendance prouvent que nous ne croyons pas que l’évangile est la source de la vie abondante.

Pour l’évaluer : la pornographie, l’alcool, les drogues, les médicaments, le tabac, les réseaux sociaux, les jeux d’argent, la nourriture (si en surpoids évident) – posez les questions pertinentes et prenez régulièrement de ses nouvelles.

9. …il vit l’évangile en recherchant activement la paix (Tite 1.7 ; 1 Ti 3.3)

Jésus est notre paix ; il est venu faire la paix et prêcher la paix, et ses ministres ont calqué leurs vies personnelles et publiques sur l’exemple parfait du Prince de Paix.

Pour l’évaluer : Recherche-t-il la réconciliation avec tous, en toute patience ? Ses paroles et ses actions sont-elles dénuées de violence ?

10. …il vit l’évangile en étant financièrement intègre et généreux (Tite 1.7 ; 1 Ti 3.3 ; 1 Pierre 5.3)

Si nous avons compris que Jésus, bien qu’étant infiniment riche, s’est dépouillé pour notre bien, alors le gain financier ne peut constituer une motivation pour le ministère. Nous devons non seulement être intègres (c’est le strict minimum), mais aussi investir généreusement pour le royaume de Dieu parce que c’est cette générosité que l’évangile produit. C’est également la preuve certaine, quoique secrète, que nous ne recherchons pas le gain financier.

Pour l’évaluer : soyez honnête quant au fait que le pasteur doit contribuer généreusement à l’offrande envers l’église, selon ses moyens. Il est transparent avec ses ressources.

11. …il vit l’évangile en étant radicalement hospitalier (Tite 1.8 ; 1 Ti 3.2)

Une maison ouverte, hospitalière et accueillante est, avec la libéralité et la liberté envers l’argent, un troisième élément de la même famille. Cette hospitalité ne s’exerce pas seulement envers ceux qui nous ressemblent, mais aussi envers ceux qui sont des « étrangers » – et particulièrement étrangers à l’évangile et à la famille de Dieu. Grâce à la vie, la mort et la résurrection de Jésus, Dieu m’a accueilli dans sa famille et m’a donné une place à sa table ; je ne peux résolument pas agir à l’opposé de cet évangile que je prêche !

Pour l’évaluer : Sa maison est-elle ouverte et accueillante ? Est-ce qu’il aime et accueille des étrangers ? Est-ce qu’il invite chez lui ?

12. …il vit l’évangile en étant ami du bien (Tite 1.8)

Si Jésus est venu mourir pour écraser le serpent et ses œuvres ; s’il est venu vivre pour accomplir toute la justice ; s’il est ressuscité pour rétablir toute chose à son excellence et à sa beauté originelles – et même plus que rétablir, surpasser –, alors les responsables nourris par l’évangile aimeront ce qui est bon. Pourquoi ? Parce que ce qui est bon est au cœur du plan de sauvetage que Dieu a mis en mouvement dans l’évangile.

Pour l’évaluer : De quelle manière est-il ouvert à ce que d’autres personnes participent à l’évaluation de sa vie et la mise à mort de son péché ?

13. …il vit l’évangile en étant maître de lui (Tite 1.8 ; 1 Ti 3.2)

Si je crois l’évangile, je meurs à moi-même et au péché. Pour donner un exemple sportif, si je crois l’évangile entièrement et à chaque moment, j’ai l’avantage de garder les yeux sur la balle pendant une fraction de seconde supplémentaire. Pendant que d’autres joueurs se précipitent et manquent de temps, le responsable centré sur l’évangile se doit d’être maître de lui-même, grâce à l’évangile. Ma maîtrise de soi est à la mesure de la réalisation quotidienne que l’évangile est présent dans ma vie, et que le Saint-Esprit travaille en moi. C’est en ce sens que je fais preuve de maîtrise de soi : je contrôle le moi centré sur lui-même.

Pour l’évaluer : Comment fait-il preuve de retenue ? Comment évite-t-il les excès à la fois dans ses émotions, ses actions, et son attitude face à des substances ou des pratiques potentiellement addictives ?

14. …il vit l’évangile en étant intègre (Tite 1.8)

L’évangile restaure l’unicité – et c’est précisément cela, l’intégrité. Elle unit ce que le péché a brisé, à savoir notre raison et notre volonté, et les rassemble sous la Seigneurie de Jésus. Il nous donne de vouloir et de faire ce qui est lui est agréable de manière constante et consistante afin que nous soyons dépendants, équilibrés et prévisibles, dans le bon sens du terme. L’intégrité est une caractéristique de l’évangile.

Pour l’évaluer : Est-ce que c’est un homme de parole ? Respecte-t-il ses engagements ? Sa vie reflète-t-elle son message ? Traite-t-il tout le monde de la même manière, sans faire preuve de favoritisme ?

15. …il vit l’évangile en étant saint (Tite 1.8)

Sans la sanctification, nous ne verrons pas Dieu. Dieu nous a donné, par l’évangile, tout ce qui contribue à la vie et à la piété. Jésus est venu parce que nous n’étions pas saints –ni Israël, ni les nations. Il était saint et est venu jusqu’à nous pour nous rendre saints – mis à part pour Dieu, distincts, et « salés ». La sainteté n’est pas une idée improbable sans lien avec l’évangile de la grâce en Jésus ; au contraire, elle est au cœur de notre rédemption.

Pour l’évaluer : Sa vie est-elle caractérisée par la repentance ? Est-il conscient des péchés avec lesquels il lutte, et de ses points faibles ? Aspire-t-il à la sainteté de manière proactive dans ces domaines ?

16. …il vit l’évangile en vivant de manière disciplinée (Tite 1.8)

Qu’est-ce que l’évangile a à voir avec la discipline, l’attention aux détails, la planification prévisionnelle, les stratégies, les tactiques, les projets, les objectifs, la logistique ou l’organisation ? L’évangile est le plan stratégique le plus détaillé qui ait été mis en œuvre. L’éternité elle-même était nécessaire à la conception et l’exécution de ce plan. Le fait qu’il ait été prévu ne le rend pas moins spirituel, puisque la mise en œuvre du plan dans la vie de l’église était le mandat même du Saint-Esprit. Oui, la vie peut être désordonnée, et la vie spirituelle peut commencer de manière un peu brouillon, mais elle n’est pas supposée le rester. Nous sommes toujours appelés à cultiver et à veiller sur le jardin.

Pour l’évaluer : Montre-t-il de manière concrète qu’il réfléchit à structurer et organiser la vie en général, et la vie de l’église en particulier, afin de maximiser la gloire de Dieu et son propre rôle auprès des personnes qui l’entourent ?

17. …il vit l’évangile en croissant en maturité (1 Ti 3.6)

L’immaturité se révèle à travers la prétention et l’arrogance. Le diable représente la quintessence de l’immaturité et de l’orgueil. La maturité se voit à travers une humilité qui croît sans cesse. Plus mon cœur sera conquis par l’évangile de la grâce de Dieu pour élire, ainsi que par la miséricorde imméritée qu’il me manifeste, plus je grandirai en maturité et en humilité. Cela signifie en général que plus le converti est jeune dans sa foi, moins il est qualifié ; il verra le rôle d’ancien ou de pasteur non pas comme une œuvre excellente et noble, mais comme un insigne d’honneur. Hélas, des personnes converties depuis plus longtemps peuvent également se révéler immatures et prétentieuses. Il peut aussi arriver que de jeunes convertis soient matures et humbles malgré leur courte marche dans la foi.

Pour l’évaluer : Sa conversion est-elle récente ? Il est toujours bénéfique d’attendre que la Parole et l’Esprit aient le temps de nous faire mûrir et de transformer notre caractère de futur responsable. C’est dans ce sens que la Parole nous encourage à agir. Pour le reste d’entre nous, notre maturité et notre sagesse grandissantes devraient effectivement témoigner du fait que nous ne sommes pas de jeunes convertis.

18. …il vit l’évangile partout (1 Ti 3.7)

Tout comme c’était le cas dans l’église primitive, celui qui vit l’évangile dans sa vie de tous les jours comme nous l’avons précédemment décrit reçoit la faveur du peuple, a une bonne réputation, et est généralement respecté, grâce aux bonnes actions qui découlent d’une bonne attitude et d’un bon cœur. Le déclin de la société implique que la calomnie et la persécution seront bien présentes, et que les hommes appelleront le mal, bien, et le bien, mal. Cependant, le responsable centré sur l’évangile aura une bonne réputation partout où il sera connu pour ce qu’il est.

Pour l’évaluer : La premier chose à évaluer, c’est le degré d’implication avec des personnes extérieures à l’église. Une bonne réputation requiert un échantillon important de personnes !

19. …il vit l’évangile dans l’église (1 Pierre 5.3)

Une exemplarité modelée par l’évangile : voilà comment Pierre résume dans sa lettre le comportement que les assistants-bergers devraient adopter. Cette merveilleuse devise correspond au terme « irréprochable » utilisé par Paul. Pensez à un domaine de la vie ; les dirigeants de l’église de Dieu doivent faire preuve d’une exemplarité modelée par l’évangile dans ce domaine – et dans tous les autres. Ils sont devenus des experts quant à la mise en pratique de l’évangile dans tous les domaines de la vie. Si vous doutez que la logique de Pierre soit aussi centrée sur l’évangile que celle de Paul dans 1 Timothée 3 ou Tite 2 et 3, regardez comment il introduit son enseignement concernant les anciens : « J’exhorte donc les anciens qui sont parmi vous, moi, ancien comme eux, témoin des souffrances du Christ et participant à la gloire qui doit être révélée… »

L’exhortation adressée aux anciens est explicitement engendrée par l’évangile !

Pour l’évaluer : L’ancien est-il capable, sans vaine gloire ou vantardise, de rendre visible dans son propre contexte son imitation de Christ ? Est-il en mesure d’aider les autres à être ses imitateurs de la même manière qu’il est lui-même l’imitateur de Christ ? Les gens autour de lui cherchent-ils à parler, à prier, à prendre soin des autres, et à faire preuve d’hospitalité tout comme il le fait ?

20. …il vit l’évangile en le rendant visible (Tite 1.9 ; 1 Ti 3.2 ; Act 20 ; Éph 4.11 ; 1 Pi 5)

Si je vis selon l’évangile ; si l’évangile coule dans mes veines, pour ainsi dire ; si je le mets en pratique de toutes les manières que nous avons évoquées ; alors je suis tout spécialement équipé pour l’enseigner, pour faire paître le troupeau de Dieu, pour exhorter et corriger, pour préparer tous les membres de l’église à servir et à se dire la vérité dans l’amour – afin que l’évangile produise du fruit, afin qu’il soit glorifié, et afin que l’église soit édifiée dans l’amour. Cependant, cet enseignement n’est jamais simplement informatif et théorique ; il est, comme nous l’avons vu, profondément incorporé dans une vie qui, toute entière et dans chacun de ses aspects, exprime l’évangile. Par conséquent, enseigner, dans ce contexte, signifie appliquer l’évangile à toutes les situations : la prédication dominicale, les situations pastorales, les réunions stratégiques, le développement des responsables. Cela signifie également identifier et réfuter les tendances et enseignements anti-évangiles qui pourraient égarer le troupeau. En résumé, lorsque comme Jésus je suis appelé à donner ma vie pour l’église, j’apprendrai jour après jour comment l’évangile transforme la vie quotidienne dans la communauté et en mission. Qui plus est, je le transmettrai de manière passionnée et transformationnelle le dimanche et le reste de la semaine, en toute occasion – favorable ou non. Je suis ainsi conscient de mon besoin de me repentir constamment et de croire à nouveau le grand mystère de la piété :

« Celui qui a été manifesté en chair,
justifié en Esprit,
est apparu aux anges,
a été prêché parmi les nations,
a été cru dans le monde,
a été élevé dans la gloire. »

Pour l’évaluer : Son enseignement (et plus particulièrement la proclamation de la parole le dimanche) est-il clair, fidèle à la Bible, christocentrique, transformationnel et textuel ? Son enseignement affirme-t-il clairement que la parole de Dieu accomplit l’œuvre de Dieu ?


 

 

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