Entre les deux Testaments

carte-empire-Jules-Cesar-rome-antiquite© Oméga France N°40 – ENTRE LES DEUX TESTAMENTS –

 Éditorial : LE CADRE HISTORIQUE

Notre Dieu s’est révélé aux hommes en intervenant dans leur vie. C’est pourquoi nous aimons retrouver dans l’Ancien Testament l’histoire du peuple d’Israël.

En suivant les pérégrinations d’Abraham et des patriarches, en revivant la traversée du désert, en participant à la conquête de Canaan, en assistant à la naissance d’une nation organisée, en pleurant lors des faillites et des défaites, nous apprenons de Dieu plus que nous poumons apprendre par de grands discours. C’est un grand livre d’exemples donnés pour notre instruction.

Cependant les livres inspirés passent sous silence une longue période de la vie de ce peuple, celle qui sépare l’Ancien Testament du Nouveau Testament. Elle va du prophète Malachie et sans doute de Néhémie (vers 433 av JC) à la naissance de Jésus sous le règne d’Hérode le Grand.

C’est pourtant une période très importante car c’est au cours de ces près de quatre siècles que s’est mis en place le contexte religieux, social et politique dans lequel notre Seigneur a évolué.

Pendant la plus grande partie de ce temps, Israël a été dans la dépendance de puissants empires, inventant malgré lui une forme de cohabitation entre le domaine religieux et l’autorité civile.

Jacques Gloaguen


SOUS LA DOMINATION PERSE

 On fait commencer cette période à partir du décret de Cyrus qui autorise en 537 les Juifs exilés à Babylone à retourner à Jérusalem (Esd 1.1-4)

Un premier groupe revient en Israël sous la direction du gouverneur Zorobabel (Esd 2.2), un second sous celle du scribe Esdras (Esd 7.). Ils ont été suivis par une visite de Néhémie (Neh 2.1).

Cette période sous la domination perse est un temps de relative tranquillité pour les Juifs qui ont pu rebâtir le Temple avec l’approbation du roi (Esd 6.15) et qui connaissent une relative autonomie sous la direction d’un gouverneur (satrape). Cependant, il existe dans cet empire une certaine animosité contre les Juifs, ce dont témoigne l’extermination programmée par Haman (Est 3.8).

Cette animosité semble avoir des racines dans une volonté des Juifs de se mettre à part (Est 3.8)

Effectivement, le séjour à Babylone a provoqué chez les exilés une évolution dans le sens d’un repli identitaire dans la fidélité à Dieu :

  • Le peuple a abandonné le culte des idoles visibles et il a trouvé un ciment à son unité dans les textes de l’Écriture. Rejetant ce qui est impur parce que n’étant pas en accord avec la loi de Moïse, Israël met davantage l’accent sur une stricte séparation des autres peuples que ce soit pour la reconstruction du Temple (Esd 4.3) ou que ce soit dans les mariages avec des étrangères (Neh 13.23) ou encore dans les régimes alimentaires (Dan 1.8)
  • Apparaît alors une classe de scribes spécialisésdans l’étude et l’interprétation de cette loi qui régit tous les aspects de la vie sociale (Esd 7.10-11). .
  • Pendant les soixante-dix ans d’exil, une autre forme de culte s’est mise en place en l’absence d’autel pour les sacrifices. Centrée sur l’étude de la Parole de Dieu dans les synagogues. Elle permet de maintenir la foi chez ceux qui ont choisi de demeurer dans la dispersion.
  • Avec la perte de l’autonomie politique, la fonction de Souverain Sacrificateur va prendre beaucoup d’autorité. Les Perses et à leur suite les autres conquérants vont s’appuyer sur elle pour la gestion des affaires juives.
  • Autre élément de cette gestion, on voit apparaître un rassemblement d’anciens, la Grande Synagogue, qui sera à l’origine du Sanhédrin.
  • En outre, l’araméen remplace l’hébreu comme langue véhiculaire. Les textes lus dans les synagogues étant en hébreu, il va falloir les expliquer en araméen. Ce sera l’origine des commentaires de l’Ecriture qu’on a appelé les Targums (Neh 8.8).

 SOUS LA DOMINATION GRECQUE

Les bases de l’immense empire perse étaient fragiles. Elles ne vont pas résister à l’intervention des armées du conquérant grec Alexandre.

Alexandre de Macédoine succède à son père Philippe en 336 av JC. Il se lance à la conquête de la Perse qui est pratiquement réalisé par la victoire d’Issos vers 333. Alexandre le conquérant est représenté dans la prophétie de Daniel sous l’image d’un bouc invincible (Dan 8.5.7)

Dans sa marche irrésistible vers le sud, Alexandre épargne Jérusalem. Ayant conquis l’Égypte, il fonde la ville d’Alexandrie et y favorise l’implantation d’une forte colonie juive. Ceux-ci seront finalement plus nombreux à Alexandrie qu’en Palestine.

C’est dans cette communauté juive d’Egypte que naîtront les livres apocryphes qui seront joints à la Septante, la traduction de l’Ancien Testament en grec faite sans doute à la demande du pharaon Ptolémée Philadelphe (285-247).

Alexandre ne survit pas longtemps à sa conquête (Dan 8.8). A sa mort en 323, ses généraux (les Diadoques) se disputent la succession. Après une quarantaine d’années de troubles se forment quatre royaumes sur les ruines de l’empire d’Alexandre (Dan 8.8, 21-22 ; Dan 11.4).

  • La Macédoine dirigée par Cassandre
  • La Thrace dirigée par Lysimaque
  • La Syrie-Mésopotamie dirigée par Séleucus
  • L’Egypte- Syrie méridionale dirigée par Ptolémée

Deux de ces quatre royaumes vont particulièrement concerner le peuple juif car ils se disputeront la suprématie sur le pays d’Israël :

  • L’Égypte avec la dynastie des Lagides : l’Écriture va parler à son sujet de royaume du Sud (Dan 11.5)
  • La Syrie avec la dynastie des Séleucides : l’Écriture va parler à son sujet de royaume du nord (Dan 11.6)
  • Le chapitre 11 du prophète Daniel, du verset 5 au verset 45; est une prophétie étonnement précise qui permet de suivre en détail les relations conflictuelles de ces deux puissances qui cherchent à imposer leur domination sur le pays d’Israël.

La Palestine est d’abord soumise à l’Egypte dirigée par les Ptolémées. Il se passe une hellénisation douce dont vont témoigner les écrits de Philon d’Alexandrie qui va essayer de faire un rapprochement entre l’Ancien Testament et la pensée des philosophes grecs.

L’influence grecque va aussi se faire sentir dans une certaine classe qui adopte leur mode de vie. Mais si ceci va susciter des prises de position traditionalistes ce sera sans rupture.

Mais, en 198 le roi du nord, Antiochus III remporte la victoire de Panion et la Palestine passe sous l’influence des Séleucides (Dan 11.16). A Antiochus III succède Séleucus Philopator et ensuite Antiochus IV Épiphane (Dan 8.23).

Ce nouveau roi veut helléniser de force la Judée et s’irrite de l’opposition que rencontre son projet. En 167, de retour d’une campagne en Égypte où les Romains l’obligent à renoncer à sa conquête, il s’en prend à Jérusalem où des troubles ont éclatés au sujet de la nomination du Souverain Sacrificateur (Dan 11.30). Il pille le Temple, installe une statue de Zeus Olympien sur l’autel des holocaustes et sacrifie une truie dans le Temple (Dan 11.31)        .

S’ensuit une persécution contre ceux qui se font circoncire et qui suivent les lois religieuses : mises1 à mort, vente comme esclaves… (Dan 11.33).

Par son comportement Antiochus IV Epiphane reste dans le Nouveau Testament une image de l’Antichrist.

Cette période difficile a provoqué la révolte des Macchabées contre la domination séleucide mais elle a aussi fortement contribué à répandre l’espérance de la venue d’un Messie libérateur.

LA RÉVOLTE DES MACCHABÉES

L’hellénisation forcée inaugurée par Antiochus IV Épiphane, se heurte en Israël à une opposition religieuse décidée.

  • Mattathias (167)

Le signal de la révolte est donné par un prêtre âgé Mattathias. Un officier étant venu à Modin organiser des sacrifices aux dieux grecs, Mattathias le tue et se réfugie avec ses cinq fils (les Macchabées) dans les montagnes de Judée où la résistance s’organise autour d’eux.

  • Judas Macchabée (166-160)

A la mort de Mattathias en 166, son troisième fils Judas Macchabée prend la tête de la révolte. Chef militaire doué, il est vainqueur des soldats envoyés pour mâter la révolte et il arrive à libérer Jérusalem dont il purifie le Temple en 164. C’est l’origine de la fête de la Dédicace dont parle le Nouveau Testament (Jn 10.22).

Judas est tué dans une bataille en 160

  • Jonathan Macchabée (160-143)

Le plus jeune des frères prend le commandement de la révolte. Plus politicien que son frère, il profite des troubles dans la succession des rois Séleucides pour obtenir des avantages pour son pays.

Deux prétendants s’affrontant et sollicitant son appui, il obtient de l’un (Démétrius) le retrait de la garnison syrienne de Jérusalem et de l’autre (Alexandre Balas) la charge de Souverain Sacrificateur en remplacement du Sacrificateur légitime qui s’était discrédité.

Mais par sa volonté d’indépendance politique qu’il estime être nécessaire à la pratique de la loi de Moïse, Jonathan perd le soutien de l’aile strictement religieuse de ses partisans.

Jonathan tombe dans un piège et est mis à mort par un général d’Alexandre Balas en 142.

  • Simon Macchabée (143-134)

Simon, l’aîné, prend alors la direction du pays.

Toujours revendiquée par les Séleucides, la Judée n’en a pas moins pratiquement recouvré son indépendance et sous la gestion sage de Simon, elle connaît une période de paix et de prospérité économique.        ,

Simon est officiellement reconnu comme Souverain Sacrificateur en 140. C’est la fin de la lignée des descendants d’Aaron que leur conduite a disqualifiés aux yeux du peuple.

Simon il est assassiné par son gendre en 134.

La lutte armée pour l’indépendance a peu à peu fait place à la gestion des problèmes concrets d’un pays et les chefs de guerre sont amenés à se conduire en rois. ;

L’INDÉPENDANCE ASMONÉENNE

On appelle Asmonéens la dynastie formée par les descendants des Macchabées.

Dans cette période Israël retrouve une indépendance nationale sous la conduite d’un chef qui cumule à la fois des fonctions de roi et de Souverain Sacrificateur.

  • Jean Hyrcan (134-104)

Fils de Simon Macchabée, il échappe au complot qui visait à éliminer les membres de sa famille et il devient Souverain Sacrificateur et roi.

A son époque Israël connaît une expansion des limites du pays en direction tant du nord que du sud :

  • Dans le nord, la prise de Sichem amène la destruction du temple que les Samaritains avaient construit sur le mont Garizim (Jn 4.9)
  • Dans le sud, la victoire sur les Edomites qui s’y sont installés a pour conséquence leur conversion forcée au judaïsme et leur assimilation par les Juifs. Ce sera la disparition d’Edom en tant que peuple autonome.

Mais à l’intérieur du pays, le fossé se creuse entre les hellénisants et les orthodoxes conservateurs Les hellénisants sont proches du roi- Souverain Sacrificateur qui prétend descendre du prêtre Zadok. Ils vont être à l’origine du courant que l’on appellera les Sadducéens (Me 12 18). Les orthodoxes (Chassidims) vont être à l’origine de cet autre courant qu’on a appelé les séparés : les Pharisiens (Me 7.1-4).

  • Aristobule (104-103)

Il prend officiellement le titre de roi mais ne règne pas longtemps. Cruel, il fait mourir de faim sa mère en prison. Meurt d’une maladie.

  • Alexandre Jannée (103-76)

Après le court règne d’Aristobule (un an), son frère Alexandre Jannée est reconnu comme roi et Souverain Sacrificateur légitime. Ce fut un roi très conquérant qui étendit les frontières de sa domination au-delà de celles du royaume de Salomon, mais qui fut aussi très cruel. Il fit mettre à mort par crucifixion huit cents opposants pharisiens qui avaient fait appel à la Syrie pour le détrôner (en 88).

  • Alexandra (76-67)

La veuve d’Alexandre règne sagement.

  • Confusion

A la mort d’Alexandra, ses deux fils se disputent le pouvoir. L’aîné, Hyrcan II est établi roi- sacrificateur mais le second, Aristobule II, veut un partage des fonctions : la royauté pour lui, la sacrificature pour son frère. Cet Aristobule II reçoit des conseils d’Antipater, le père de celui qui deviendra le roi Hérode.

Cette situation de concurrence va provoquer l’introduction des Romains dans le pays.

SOUS LA DOMINATION ROMAINE

L’annexion de la Judée par Rome est à mettre au crédit du général romain Pompée et de l’Iduméen Antipater.

  • Pompée

En 65, Hyrcan et Aristobule, les deux fils d’Alexandre Jannée, qui se disputent le pouvoir font tous les deux appel à A.Scaurus, le lieutenant de Pompée qui se trouve à Damas. Scaurus prend parti pour Aristobule, mais en 63, Pompée reconnaît la légitimité d’Hyrcan qui lui semble plus docile.

S’ensuit un siège de Jérusalem occupée par les partisans d’Aristobule.

Il dure 3 mois et provoque le massacre de 12000 Juifs. Pompée pénètre dans le Saint des Saints qu’il trouve vide. Le Romain victorieux réorganise le pays.

Hyrcan reste Souverain Sacrificateur mais il perd le titre de roi au profit de celui d’ethnarque de Juda. La Galilée et la Samarie, détachées de l’ethnarchie, deviennent des provinces distinctes et Aristobule est emmené captif à Rome.

C’est un Iduméen qui a été fait par Alexandre Jannée gouverneur de l’Idumée annexée. Très influent, c’est lui qui dirige en réalité à la place d’Hyrcan II.

Lors de la guerre qui oppose Pompée et César, Hyrcan II et Antipater prennent le parti de Pompée, mais quand César est vainqueur à Pharsale (48), Antipater se rallie à César. Il est fait citoyen romain en 47 et devient procurateur de la Judée. César est favorable aux Juifs et sa mort provoque des inquiétudes en Israël.

Antipater meurt l’année suivante mais il a préparé le terrain en installant un de ses fils Phasaël comme gouverneur de Jérusalem et Hérode, un autre de ses fils, comme gouverneur de Galilée. Hérode a plusieurs femmes et politiquement il épouse entre autres Mariamne, descendante d’Alexandre Jannée, ce qui donnera une certaine légitimité à son autorité.

  • Antigone

Le fils d’Aristobule qui a réussi à s’enfuir de Rome avec son père, continue la lutte pour reprendre le pouvoir.

En 40, il envahit Jérusalem avec l’aide d’une armée parthe. Hyrcan est mutilé, Phasaël se suicide dans sa prison, Hérode s’enfuit à Rome.

  • Hérode

Il se rend à Rome pour faire reconnaître par Antoine et Octave la légitimité du frère de son épouse Mariamne. Mais les Romains le nomment roi des Juifs et il prend Jérusalem avec leur aide en 37. Antigone est mis à mort

Commence le règne tourmenté et cruel d’Hérode qui sera appelé « le Grand ». Le Nouveau Testament nous en donne des échos. C’est cet Hérode qui cherche à faire mourir l’enfant Jésus et qui fait mettre à mort les enfants de Bethléem et de son territoire (Mat 2.16). Toute sa vie, Hérode sera marqué par les difficultés de son accession au trône et il aura la hantise des complots contre lui, ce qui l’amènera à faire mourir de nombreuses personnes dont plusieurs des ses fils et même son épouse préférée.

Des nombreux descendants d’Hérode plusieurs seront nommés dans le Nouveau Testament.

  • Hérode Archélaüs, tétrarque de Judée et de Samarie (Mat 2 .22)
  • Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée (Le 3.1 ; Le 23.6 ; Le 13. 31 ; Act 4.27)
  • Hérode Philippe, simple particulier, premier mari d’Hérodiade (Mat 14.3)
  • Hérodiade, épouse Philippe puis Antipas (Mat 14.3)      ‘           ‘
  • Hérode Philippe, tétrarque d’Iturée et de Trachonitide (Le 3.1)
  • Hérode Agrippa I, retrouve le royaume de son ancêtre (Act 12.1)
  • Hérode Agrippa II, souverain de l’ancienne tétrarchie de Philippe (Act 25.13)
  • Comme leur ancêtre Hérode « le Grand » ces princes vivront sous la tutelle de Rome

Les livres apocryphes ou deutérocanoniques

C’est dans cette période de l’histoire d’Israël que l’on peut situer la rédaction de différents livres que certains considèrent inspirés par Dieu.

Pourtant ces livres ne sont pas reconnus par les Juifs qui ne les acceptent pas parmi les textes inspirés. Dans le prolongement de cette position, les alliances et la loi appartenant aux Juifs, ces livres ne sont pas non plus reconnus par les églises protestantes qui les appellent « apocryphes ». Mais on les retrouve dans les Bibles catholiques où ils se sont introduits par le biais de la traduction grecque de l’Ancien Testament faite en Egypte vers 300 avant J .C. Les catholiques leur reconnaissent une inspiration et les appellent « deutérocanoniques ».

On trouve dans ces livres la mention de pratiques que l’Ecriture désapprouve par ailleurs comme l’efficacité de la prière pour le pardon des péchés des morts (2 Mac 12.42) et des enseignements comme l’intercession des anges (Tobie 12.12) et des fidèles décédés (2 Mac 15.14 ; Bar 3.4-5) qui contredisent ce qui est dit dans les livres reconnus par les juifs et dans le Nouveau Testament.

Parmi les nombreux écrits de cette époque nous allons surtout nous intéresser à ceux que l’on retrouve dans les traductions catholiques de la Bible.

Il s’agit de :

  1. Macchabées

Ce livre raconte la révolte des Macchabées provoquée par la tentative d’hellénisation forcée inaugurée par le Séleucide Antiochus IV Epiphane soit l’histoire du peuple d’Israël pendant les années 175 à 134.

Bien qu’il ne fasse pas partie des livres dont l’inspiration est reconnue, ce livre est pourtant très utile pour la connaissance de cette période qui va aboutir à une forme d’indépendance nationale.

  • Macchabées

Ce second livre couvre une partie de la même période que* le premier mais il met davantage l’accent sur l’aspect religieux que l’aspect militaire ou politique. On y trouve l’éloge de comportements que nous ne pouvons approuver comme la prière pour obtenir le pardon des fautes des morts. Le livre se termine avant la mort de Judas Macchabée.

  • Tobie

L’histoire de Tobie se situe dans un milieu au sujet duquel la Bible reste par ailleurs muette : celui des Israélites des tribus du nord déportées en Assyrie après la chute de Samarie.

Tobie, juif pieux exilé à Ninive envoie en Médie son fils Tobias récupérer de l’argent mis en dépôt L’ange

Raphaël incognito accompagne Tobias dans son voyage. Arrivé en Médie, le jeune homme pieux épouse Sara sa parente tourmentée par un démon. De retour à Ninive, il guérit son père.

Une fable qui met en évidence la nécessité de la piété familiale

  • Judith

Le livre raconte l’exploit de Judith, une jolie et héroïque veuve, lors du siège de Béthulie par Holopherne le général de Nébucanetsar. Elle sauve sa ville en se rendant dans le camp ennemi, en séduisant le général et lui coupant la tête. ‘

  • Le Siracide ou l’ecclésiastique

Le Siracide se présente comme l’œuvre de Jésus, fils de Sira, un scribe vivant à Jérusalem vers 200 avant J.C. Semblable au livre des proverbes, il donne des conseils pratiques pour mener une vie pieuse. Il contient aussi un éloge des Pères.

  • La Sagesse

Une partie de ce livre qu’on appelle encore « La sagesse de Salomon » se présente comme un éloge de la sagesse prononcé par Salomon. *11 s’agit en fait de réflexions sur la destinée humaine rédigées en Egypte au premier siècle avant J C. Il est fortement influencé par la culture grecque d’Alexandrie.

  • Baruch

Attribué à tort au secrétaire de Jérémie, ce livre comprend une introduction historique, une prière de pénitence, une méditation sur la sagesse et des chants de consolation. La traduction latine y ajoute encore une lettre que Jérémie aurait écrite aux juifs partant en exil.

  • Esther

Le livre d’Esther fait partie des livres dont nous reconnaissons l’inspiration. Mais il existe écrit en grec un autre récit plus détaillé des événements, dont, à la suite des Juifs nous ne pouvons accepter les développements.

  • Daniel

Comme le livre d’Esther, celui de Daniel comporte des ajouts écrits en grec contenant l’histoire de Suzanne, celle de Bel et du dragon, un second récit où Daniel dans la fosse aux lions est nourri par le prophète Habakuk et le Cantique des trois enfants qui est une prière historique attribuée à Azarias, compagnon de Daniel.

Ces ajouts ne sont pas non plus acceptés comme inspirés.


 

 

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