La venue de son Royaume

Parting_the_Veil__56268__47712.1450206127.1280.1280© Oméga France n° 9 – LA VENUE DE SON ROYAUME

ÉDITORIAL

L’annonce du retour du Seigneur Jésus sur notre terre provoque toujours la même question: Quand va-t-il venir ?

Pour un chrétien, ce n’est certainement pas la question la plus importante concernant ce retour. Mais elle demande de notre part une grande sobriété, pour que nous ne nous laissions pas entraîne dans l’un ou l’autre comportement extrême.

Évitons soigneusement, d’une part, le comportement des railleurs, descendants de ceux que connaissait l’apôtre Pierre (2 P 3 :3, 4). Ils demandent avec une pointe d’ironie, où est la promesse de l’avènement de notre Seigneur. Pour eux ce retour est une fable et n’aura jamais lieu. Dans nos milieux chrétiens, nous pouvons rencontrer des variantes atténuées de cette position, chez ceux par exemple qui rejettent l’idée d’un retour corporel et visible de notre Seigneur.

Évitons soigneusement, d’autre part, le comportement d’extrémistes chrétiens contre lesquels l’apôtre Paul mettait en garde (2 Th 1 :1, 2). Se laissant entraîner par des inspirations, ils prétendaient que le jour du Seigneur était déjà là. De nos jours, nous rencontrons encore de ces chrétiens qui vivent dans l’attente fébrile et désœuvrée du retour de notre Seigneur. Ils sont bouleversés au moindre sursaut de l’actualité et leur comportement quotidien en devient excentrique.

La vraie attitude chrétienne, celle que nous recommandent les Écritures se trouve dans l’équilibre entre les extrêmes. Elle s’appuie sur une certitude de base: nous savons que notre Seigneur revient. Quand aura lieu ce retour ? Nul ne connaît ni le jour ni l’heure. Mais ce que nous savons, et qui fait notre joie, c’est que ce jour est maintenant plus proche qu’il y a 2000 ans. Et nous l’attendons avec foi.

Jacques Gloaguen



LE ROYAUME DU SEIGNEUR

Jésus-Christ va revenir et il établira son royaume sur la terre. Beaucoup de chrétiens n’ont qu’une vague idée de ce royaume, pourtant la Parole de Dieu décrit très clairement cette période de paix et de prospérité.

La seconde venue de Jésus sur terre se fera en deux étapes. Tout d’abord, il viendra dans les airs pour chercher les croyants (1 Th 4.15). Ensuite il reviendra avec les croyants régner sur la terre, comme Enoch l’a prophétisé:

«Voici que le Seigneur est venu avec ses saintes myriades pour exercer le jugement contre tous.» (Jude 14).

Juste avant cette dernière étape, les nations de la terre s’uni­ront afin de détruire Israël, le peuple de Dieu. Ils auront à leur tête l’Antichrist, la bête (Ap 19.19-20). Christ vaincra leur armée et délivrera Israël (Ap 19.21). Ce sera la bataille d’Harmaguédon (Ap 16.16). Cette victoire du Seigneur amènera le début de son royaume terrestre, de cet âge d’or de mille ans qu’on appelle Millénium (Ap 20.6). Ainsi le règne de paix du Seigneur ne s’établira pas petit à petit sur notre terre, à la suite de nos efforts humains. Ils s’établira soudainement par la glorieuse venue sur terre de christ et des croyants (Ap 11.15; 1 Th 3.13).

Comment sera ce royaume ? Comment sera-t-il dirigé ? Quel sera le sort des participants ? Pourquoi ne durera-t-il pas éternellement ?

Le gouvernement pendant le Millénium

Le gouvernement du royaume du Seigneur met en lumière les relations entre Christ, l’Église, Israël et les nations.

  • La royauté de Christ

Pour mettre fin à la tribulation de son peuple, Christ viendra avec ses saints sur terre. Il régnera avec justice et paix. Pendant cette période, Satan sera enchaîné dans l’abîme (Ap 20. 2-3).

Christ régnera en premier lieu sur la maison de Jacob, s’asseyant sur le trône de David son père à Jérusalem. Il sera roi d’Israël (Ps 89. 34-36). Le père veut glorifier son Fils à l’endroit même où il a été rejeté et crucifié.

Mais la domination du Seigneur ne se limitera pas au peuple d’Israël. Elle sera universelle. Les royaumes de la terre appartiendront à notre Seigneur (Ap 11.15; Za 14.9). Tous les hommes lui obéiront, volontairement ou non (Ap 19.15; 2.26).

  • La participation de l’Église

L’Église participera au gouvernement de le terre. Christ régnera par l’intermédiaire d’hommes et de femmes qui seront en totale conformité avec sa pensée et sa volonté. La Bible dit: «Ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ et ils régneront avec lui pendant mille ans» (Ap 20.6; Dn 7. 18-27; Le 12.32).

L’église, qui est actuellement associée aux souffrances de Christ, sera alors associée avec lui dans sa gloire. Les croyants auront des corps spirituels et pourront apparaître aux hommes quand Dieu le voudra. Ils administreront les affaires de cette terre (Le 19.17).

  • La position d’Israël

Israël sera aussi impliqué dans le gouvernement de la terre. Lors du Millénium, ils seront la nation dominante, la tête et non la queue (Dt 28.13).Quand le Seigneur viendra, après la tribulation, Israël l’acceptera et tout le peuple sera sauvé (Rm 11. 26). Ils habiteront en Palestine et seront cause d’une grande bénédiction pour les autres nations. Paul dit: «Car si leur mise à l’écart à été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? » (Rm 11.15).

Cela veut dire que la restauration spirituelle d’Israël sera pour les nations de ce monde, l’origine de grandes bénédictions.

Jérusalem sera capitale mon­diale, centre spirituel et commercial (Es 2.3).

La vie pendant le millénium

Les mots sont insuffisants pour exprimer la beauté et la grandeur de cette période de notre histoire humaine.

  • Justice

Le règne du Seigneur sera d’abord un règne de justice. Sur cette terre où a dominé le péché, la justice régnera pendant mille ans. Elle sera répandue sur toute la terre comme les eaux couvrent le fond des mers. On écrira même sur l’harnachement des chevaux : «Sainteté à l’Éternel !» (Za 14.20).

Le psaume 72 annonce aussi les gloires du royaume de Christ et souligne à plusieurs reprises que la justice en sera un caractère marquant (Ps 72.1,2,3,7). Christ dirigera le monde avec une verge de fer (Ap 19.15) et le péché n’y aura pas de place. Ceux qui refuseront d’obéir à Christ subiront un châtiment (Za 14.17).

  • Paix

Le prophète Ésaïe nous dit que, le Messie, l’enfant qui naîtra donnera une paix sans fin au trône de David et à son royaume (Es 9.6). Quand Christ viendra mettre de l’ordre dans notre monde chaotique, il fera cesser les guerres (Ps 46.9; Mi 4.3). C’est lui qui établira sur terre la seule paix sûre et durable.

  • Bénédiction

La venue de Christ et l’établis­sement de son royaume sur la terre provoqueront des changements radicaux dans plusieurs domaines.

D’abord, un changement dans la nature. Elle connaissait la malédiction à cause de la chute du jardin d’Éden (Gn 3. 17-18). Elle connaîtra la bénédiction d’un changement (Ps 107.35); la steppe se couvrira de fleurs (Es 35.1).

Il y aura aussi un changement dans les rapports des animaux entre eux. Le loup et l’agneau séjourneront ensemble et la panthère se couchera avec le chevreau (Es 11.6). La nature des animaux, même celle des plus féroces, sera changée et ils vivront en paix, dans une parfaite harmonie.

L’homme lui-même, aura une plus grande vigueur. Il vivra plus longtemps, comme à l’époque d’Adam. Celui qui mourra à l’âge de cent ans sera considéré comme un enfant (Es 65.20).

La fin tragique du Millénium

L’Apocalypse nous révèle qu’à la fin des mille ans, Satan sera de nouveau libéré et qu’il séduira encore les hommes. Cette remise en liberté de Satan mettra en évidence que le cœur de l’homme n’est pas changé, malgré les mille ans de bénédiction.

C’est étonnant, mais Satan arrivera à mobiliser des foules d’entre les nations pour une ultime tentative, vaine pourtant, de rayer Israël de la carte du monde et de détruire Jérusalem. Pendant le règne de mille ans, beaucoup auront simplement fait semblant d’être loyaux envers Christ. Ils se seront soumis parce qu’ils y étaient obligés. Maintenant ils combattront Dieu et son peuple.

Ce n’est pas ici la bataille d’Harmaguédon qui a lieu avant le Millénium (Ap 19.20). Cette bataille a lieu après le Millénium (Ap 20.9). Les armées d’Harmaguédon sont dirigées par un chef humain, celles-ci sont sous la direction de Satan en personne. Au cours de cette attaque, un feu descend du ciel et détruit les ennemis d’Israël. Le Diable est jeté dans l’étang de feu. Puis il y aura le jugement final, devant le grand trône blanc (Ap 20.11).

Nous avons considéré brièvement les aspects extraordinaires et glorieux du royaume de Christ. Mais ce qui est le plus merveilleux, c’est que notre Seigneur nous donnera le privilège de régner avec lui et de partager sa gloire. En vérité, il a pris des mendiants dans le ruisseau et il les a fait asseoir parmi les princes. A lui la louange et la gloire!

JE VIENS BIENTÔT !



EN ATTENDANT LE JOUR

© Jacques Gloaguen

Les événements qui marqueront la fin de notre monde sont extraordinaires et merveilleux. Mais d’une certaine façon, ils échappent à notre contrôle. Que nous le voulions ou non, que l’époque de leur réalisation nous convienne ou non, les calamités décrites dans l’Apocalypse auront lieu et notre Seigneur reviendra. Il nous est difficile de faire autre chose qu’attendre et nous sommes réduits à jouer un rôle de spectateur, mais de spectateur engagé.

Attendre, une attitude spirituelle

Attendre semble une attitude passive, peu digne d’un chrétien engagé. En réalité, cette attitude est profondément spirituelle. Elle est la conséquence de l’espérance que le Seigneur a mise dans notre cœur. Nous attendons ce que nous espérons.

  • Phil 3.20 : « D’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ»
  • Th 1.10 : « Pour attendre des cieux son Fils »
  • Heb 9.28 : « Ceux qui l’attendent pour leur salut »

Attendre nous place dans la lignée des croyants de la première église. Comme ils attendaient le retour du Seigneur, nous aussi nous sommes tournés vers l’avenir, vers la venue de quelqu’un. Cette attente donne un sens à notre vie et stimule notre recherche de la sainteté.

Attendre en travaillant

L’attente du retour de Jésus pourrait nous conduire à un détachement mystique des réalités de notre monde. Mais nous devons nous rappeler que si nous sommes encore sur terre, c’est que nous avons une tâche à y accomplir. Une phrase résume bien le comportement que nous devons avoir: «Vivre comme si le Seigneur revenait demain, et travailler comme s’il venait dans mille ans. »

Nous devons ainsi veiller à notre conduite comme si nous devions rendre compte au Seigneur le lendemain et faire l’œuvre de Dieu avec autant de sérieux que si elle devait affronter encore des siècles.

Jésus a dit : «Heureux ce serviteur que son maître à son arrivée trouvera occupé de la sorte. » ( Le 12.43 ).

Notre attente du Seigneur ne doit pas être passive, contemplative, tournée uniquement vers le ciel ( Act 1.11 ), mais elle doit être active, occupée des affaires de notre Père.

Attendre en veillant

Veiller est un des autres aspects de notre attente. Jésus a dit : Lc 12.37 : « Heureux ces serviteurs que le maître à son arrivée trouvera veillant » Lc 12.40 : « Vous aussi tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. »

Nous devons veiller mais sur quoi ?

  • D’abord sur nous-mêmes et notre conduite. L’apôtre Pierre nous dit : Pi 3.14 : « C’est pourquoi, bien-aimés, dans cette attente, efforcez-vous d’être trouvés par lui sans tâche et sans défaut dans la paix. »
  • L’écriture ajoute encore : « Heb 12.14 : Recherchez la paix avec tous et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. » Ainsi, voir le Seigneur est lié à notre sanctification, à notre conduite.
  • Ensuite veillons en observant les événements de notre monde.

Il  n’est certainement pas question de voir dans les détails de l’actualité l’accomplissement de la prophétie biblique, mais la Parole nous donne malgré tout des points de repère qui nous permettent de nous situer dans le temps ( Mt 24. 8,14 ).

Attendre avec sobriété

La sobriété est un des autres caractères de notre attente.

  • 1 Th 5. 6 : « Veillons et soyons sobres. »
  • 1 P 1.13 : « Affermissez votre pensée, soyez sobres et ayez une parfaite espérance. »
  • P 4. 7 : « La fin de toutes choses est proche; soyez donc sensés et sobres en vue de la prière. »

Nous devons être sobres dans notre attente. Mais qu’est-ce que la sobriété ? Elle touche, bien sûr, à tout ce qui concerne notre alimentation, aux excès d’alcool ou de table. Mais elle s’étend aussi à tout ce qui concerne notre manière de vivre. Remarquons toutefois que ces aspects de la sobriété font déjà partie de notre sanctification. Il y a aussi une sobriété spirituelle qui nous fait rejeter toute exagération, toute fable non fondée sur la révélation contenue dans l’Écriture.

Attendre avec patience

L’écriture nous dit : Jac 5. 8 : « Prenez patience, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche. »

Nous pourrions facilement nous laisser rebuter, comme plusieurs, par le temps qui passe et laisser s’estomper dans notre cœur l’espérance du retour de notre Seigneur. Nous avons besoin de patience, sachant que le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de sa promesse mais qu’il use lui aussi de patience ( 2 P 3.9 ).

Ainsi, parce que nous savons que notre Seigneur revient et que nous comparaîtrons devant lui, nous attendons avec patience et sobriété, veillant et travaillant. Et nous n’aurons pas honte quand il apparaîtra.



 Prêche la Parole.

« Propre au royaume de Dieu »

© par Ian Macpherson

«Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu » (Luc 9.62).

C’est une grande chose d’être à la hauteur de sa tâche, d’être «en forme». Mais «en forme» pour quoi faire ? Être en pleine santé, c’est merveilleux, mais dans quel but utilisera-t-on toute cette force physique, cette vitalité ? Tel individu est-il en état de gagner sa vie? C’est bien. Est-il qualifié pour résoudre les nombreux problèmes auxquels il devra faire face ? C’est bien. Mais je voudrais souligner avec force qu’il n’y a qu’une seule chose pour laquelle il vaille la peine d’être réellement à la hauteur: le royaume de Dieu.

Êtes-vous propre au royaume de Dieu ? Vous pouvez vous poser la question: «Est-ce que j’ai mis la main à la charrue de la vie chrétienne et est-ce que je regarde, non pas en arrière, mais devant, pour achever le sillon commencé ?».

Jésus emploie cette image pour décrire le genre de travail auquel il nous appelle. C’est une parabole saisissante qui suggère plusieurs pensées.

  1. La vie chrétienne est un dur labeur

Labourer n’est pas un jeu d’enfant, cela exige des membres bien musclés et une charpente solide. Le fermier d’aujourd’hui emploie, il est vrai, le tracteur, mais cela lui demande quand même un effort. Le labourage est un dur labeur pour lequel il faut de la persévérance et de l’énergie.

Christ déclare que la vie chrétienne devrait mobiliser toutes les forces de notre personnalité régénérée dans une action vigoureuse. Je me souviens d’avoir observé, un jour en Écosse, le travail d’un laboureur qui traçait péniblement ses sillons. Près de là, sur une plage, un petit garçon avait dans les mains une branche d’arbre fourchue. Poussant le bout de celle-ci sur le sable, il dessinait lui aussi un léger sillon. Il marchait au même pas que le laboureur, faisant de son mieux pour l’imiter. L’enfant ne faisait que jouer, mais l’homme travaillait dur.

Il  y a des gens qui jouent à être chrétiens, mais Jésus nous dit que le seul effort et une discipline sévère, comme celle d’un laboureur, nous rendons propre le royaume de Dieu.

  1. La vie chrétienne doit être une vie droite

Un sillon droit fait la fierté du laboureur. Autrefois, en Écosse, on faisait des concours pour voir lequel tracerait le meilleur sillon. Nous ne serons pas propres au Royaume de Dieu si nos vies ne sont pas droites. Lorsque Saul de Tarse a été stoppé d’une façon dramatique par le Christ vivant, il fut conduit à Damas dans une rue qui s’appelait justement la Droite. C’est la rue dans laquelle vivent tous ceux qui sont véritablement convertis. Le chrétien peut avoir quelquefois à tracer un sillon solitaire, mais qu’ils prennent bien garde que ce sillon, au moins, soit un sillon droit.

  1. La vie chrétienne est une vie qui regarde en avant

«Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière…». Jésus n’a pas dit «et retourne en arrière», il dit «regarde en arrière». La vie chrétienne porte ses regards en avant.

La femme de Lot a été la mère de tous ceux qui regardent en arrière. Elle est devenu une statue de sel. La vie qui regarde en arrière se cristallise et se fige.

Le laboureur qui regarde en arrière fait partir de travers le sillon qu’il trace; et le chrétien qui regarde en arrière avec l’intention, voire le désir seulement de retourner en arrière, compromet gravement sa marche spirituelle. Ayons donc, toujours, les regards fixés sur le but.

  1. La vie chrétienne devient une vie féconde

Le laboureur n’ouvre pas ses noirs sillons dans la terre recouverte de verdure avec le seul but de décorer le paysage, mais il laboure son champ pour semer et moissonner en temps voulu. Son effort est productif. Il a une valeur pour la société. Ceci est également vrai de toute vie chrétienne authentique. Elle doit avoir du poids. Elle doit compter aux yeux de Dieu et des hommes.

Votre vie est-elle ainsi ? Si non, offrez-là à nouveau à Dieu. Mettez la main à la charrue, et regardez droit devant vous. Ainsi, vous finirez par être véritablement utiles et propres au Royaume de Dieu !



Vos questions

Quelqu’un peut-il avoir tous les dons du Saint Esprit ? (Angola)

Les dons sont donnés par le Saint Esprit. Comme le souligne l’apôtre Paul, l’Esprit les distribue selon sa volonté: à l’un une parole de sagesse, à l’autre une parole de connaissance etc… (1 Co 12.8). La volonté claire et manifeste du Saint Esprit n’est donc pas de donner tous les dons à une seule personne, mais de les répartir entre différents membres de l’Église.

Cependant, il faut remarquer que les dons sont saisis par la foi et exercés dans la foi. C’est pourquoi il arrive à une personne, selon la mesure de sa foi, de recevoir et de manifester plusieurs dons. Mais ceci doit se faire dans l’humilité. Plus un homme est doué, plus il doit être humble. Si quelqu’un s’enorgueillissait d’avoir tous les dons, je serais plutôt méfiant.

Paul dit encore dans la même lettre: « Tous ont-ils des dons de guérison ? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils ? » ( 1 Co 12.30 ). La réponse à ces questions est évidemment : non ! Tous n’ont pas le même don. Il y a donc dans l’assemblée une di­versité voulue par Dieu.

Que les dons soient répartis entre divers croyants, cela se comprend bien quand nous nous rendons compte qu’ils permettent à l’église de continuer sur terre le ministère miraculeux de Jésus. Quel croyant a atteint la stature spirituelle de notre Seigneur, peut faire tout ce qu’il faisait ?


Y a-t-il actuellement des ministères d’apôtres et de prophètes dans l’église locale ? (Angola)

La question que vous posez comporte deux parties. A la première partie on peut répondre oui et à la deuxième, il faut répondre non.

Y a-t-il actuellement des ministères d’apôtres et de prophètes ? Oui, bien sûr. L’apôtre Paul dit, dans Ephésiens 4. 11,13 , que Dieu a donné à l’Église les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs. Ces différents ministères servent, chacun à sa manière propre, à faire grandir les croyants et à les rendre plus aptes à accomplir leur vocation. La Bible ne dit nulle part que ces ministères connus dans l’église primitive devaient disparaître après le premier siècle. C’est pourquoi nous croyons à leur existence et nous en faisons l’expérience actuellement dans l’église.

Trouvons-nous ces ministères dans l’église locale ? Non. Nous devons remarquer que le cadre de l’église primitive, dans lequel nous voyons fonctionner les ministères, est plus large qu’une simple église locale. Il n’y a pas que l’église de Jérusalem, mais aussi celles de Judée et de Samarie dans lesquelles les premiers apôtres et prophètes exerçaient leur ministère, ce qui amenait chez eux une certaine itinérance. Ainsi les ministères se vivaient dans un cadre plus large que l’église locale, cadre qu’ils ont contribué à former. Ainsi de nos jours, les ministères peuvent vraiment s’exercer dans le cadre d’une union d’églises locales. C’est à ce niveau qu’ils prennent leur sens et leur valeur.


 

 

 

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