La gestion de l’argent

dizimos-e-ofertas-2©Oméga France Mission – N° 05 – La gestion de l’argent dans l’église-

Soumettre Mamon

L’argent est devenu un problème pour l’Église. Nous avons dans les oreilles les critiques répétées contre ces « sectes » qui n’ont d’autre but que d’enrichir leur dirigeant. Et, trop souvent, on confond les vrais chrétiens avec des sectes.

Nous avons aussi à la mémoire les articles de journaux à sensation mettant en lumière le comportement de certains évangélistes américains qui brassent d’énormes sommes d’argent de manière incontrôlée.

Sans aller si loin, que de fois le désir de l’argent est une occasion de chute pour des serviteurs de Dieu. Soit que ce désir les entraîne à utiliser pour leurs besoins personnels l’argent de la communauté, soit qu’il les amène à ménager le riche, celui qui peut donner beaucoup.

Pourtant nous savons très bien que l’argent est nécessaire dans notre monde. On peut le comparer à du feu. Quand il échappe au contrôle, il peut occasionner des dégâts énormes, mais lorsqu’il est bien maîtrisé dans un fourneau, il est alors extrêmement utile et bienfaisant.

Comment faire pratiquement pour utiliser dans l’Église, sans se brûler, un élément aussi délicat ? Allons nous, sans réagir, lui permettre d’allumer indéfiniment des incendies dévastateurs, ou bien allons nous construire des murs de protection qui garantiront ceux que nous chargeons dans l’Église du soin de l’argent ? Alors le dieu Mamon sera vraiment soumis au Christ.

Jacques Gloaguen


L’ARGENT : UNE PUISSANCE

© François Jéquier

L’argent et les richesses constituent en eux-mêmes une puissance qui ne provient pas seulement du fait que celui qui en est propriétaire a toutes sortes de moyens à sa disposition. Bien souvent celui qui veut orienter selon son gré l’usage de ces richesses ignore qu’il n’est pas maître mais l’esclave, le possédant mais le possédé, et l’éternel insatisfait. L’argent est rarement une puissance neutre et inoffensive qui sert les intérêts de l’homme comme un bon serviteur. Lorsqu’il suscite sa convoitise, ou lorsqu’il prétend lui donner une assurance contre les vicissitudes ‘de la vie en détournant son cœur du Créateur, il révèle sa nature spirituelle. Il y a une puissance derrière l’argent qui domine et asservit le monde sans jamais lui donner ce que son cœur désire. « Qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent » (Ec 5.9)

Il est vrai que dans l’Ancien Testament, les richesses sont souvent le signe d’une bénédiction de Dieu sur ceux qui sont entrés par la foi dans son alliance, comme Abraham que Dieu avait comblé de toutes sortes de bien, ou comme Job auquel le Seigneur a accordé le double de tout ce qu’il avait perdu. Pourtant la véritable richesse n’est pas celle des biens terrestres. Ceux-ci constituent, en effet, une fausse sécurité, un piège, une puissance quasi maternelle. La vraie sécurité ne peut nous être donnée que dans le Seigneur lui-même, c’est à dire dans la révélation du Père, et dans la communion de ses promesses.

L’exemple de Lot nous montre un homme séduit par la vision de Sodome et Gomorrhe et de cette plaine qui était comme un jardin du Seigneur. Il y a tout perdu. Abraham avait regardé au Seigneur du jardin. Il était riche dans la foi. Il est devenu riche pour Dieu et Dieu l’a béni de toutes sortes de bénédictions matérielles et spirituelles. Si Abraham avait eu l’amour des richesses, il n’aurait pas donné la dîme de tout à Melchisedek (une excellente manière de sanctifier les richesses injustes !) et ne les aurait pas rendues au roi de Sodome (Gen 14).

Pour avoir désiré ces richesses plus que Dieu en les accumulant, Salomon a perdu la faveur du Seigneur, et pour avoir négligé, par âpreté au gain, la loi des années sabbatiques somme un repos légitime dû à la terre, Israël a été exilé pendant 70 années loin de cette terre (2 Chr 36.21). La confiance en Dieu plus que dans le travail de l’homme et le produit qu’il en tire, est l’antidote au poison que représente la passion du gain et l’amour de l’argent. Par son trafic éhonté et son accumulation de profits sordides, l’humanité de cette dernière génération est en train de détruire la terre et de se préparer des années de famine.

Plus encore que les richesses, les métaux précieux, les biens fonciers ou mobiliers, l’argent a joui un prestige immense aux yeux de ceux qui lui ont voué comme un culte. Plus qu’un signe qui sert de monnaie d’échange, l’argent s’est érigé en valeur spirituelle. Il est devenu une puissance (les grands trusts, les banques, le commerce, etc) qui impose ses lois à l’homme. Elle le trahit, le déshumanise, le corrompt et l’asservit. Cette puissance a poussé les hommes à profaner le temple (Jn 2.16), à vendre la Juste et à faire trafic de tout, même de corps et d’âmes d’hommes (Apo 18.13). On comprend que la loi de Moïse ait eu le souci de préserver l’homme de l’aliénation par l’argent en prenant la défense du pauvre contre le riche, du débiteur contre le créancier. Quant à Jésus, il a dénoncé ouvertement le Mamon de l’injustice (personnification des richesses) en tant que divinité : « Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon ».

LE CHRÉTIEN ET L’ARGENT

Le chrétien ne peut pas éluder le problème de l’argent dans sa vie, son foyer, son travail, qu’il soit riche ou qu’il soit pauvre. C’est un défi constant que le monde lui jette, mettant sans cesse sa fidélité à l’épreuve.

Le fait d’être chrétien implique que l’on a été racheté et délivré de la puissance de l’argent par le sang de Christ. « Vous avez été racheté à un grand prix, ne devenez pas esclaves des hommes » disait l’apôtre Paul (1 Cor 7.23). Et l’on pourrait ajouter : ne devenez pas esclaves de l’argent, du confort, du luxe, etc.

Face au pouvoir néfaste et quasi démoniaque de l’argent, le chrétien peut réagir de plusieurs manières. Il peut chercher à esquiver sa responsabilité et sortir du monde de l’argent de peur de se souiller. Mais nous sommes quand même dans le monde et l’argent est partout. La façon dont on finira par s’en occuper sera révélatrice du degré de maturité spirituelle auquel on est parvenu. Il y a les maris qui se déchargent sur leurs épouses. Il y a les couples qui ne savent pas faire un budget familial et ont des difficultés. Il y a ceux qui donnent inconsidérément et il y a ceux qui épargnent à l’excès.

On peut aussi jouer le double jeu d’une certaine morale qui consiste à faire une part pour Dieu le dimanche, et à user du reste à sa guise pendant la semaine. Les affaires sont les affaires ! Et les bonnes œuvres déchargent momentanément la conscience. Mais ce que Dieu cherche, ce n’est pas notre argent, c’est nous même. Dans la mesure où nous lui appartenons, tout ce que nous avons lui appartient aussi. L’ordre est celui-ci : «  Ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous par la volonté de Dieu », et de quelles libéralités les Macédoniens pauvres n’ont-ils pas été capables ! (2 Cor 8.5).

Le chrétien est donc, avant tout, un gérant auquel le Seigneur donne une grande liberté de le voler ou de le servir avec fidélité et avec joie dans les choses qui ne lui appartiennent pas en propre, mais dont il devra lui rendre un jour des comptes détaillés.

Il ne dilapide pas, comme le fils prodigue et comprend la valeur d’une certaine prévoyance. Mais il est con­tre la thésaurisation des richesses. Il sait en user modérément pour lui-même, mais il pense que sa plus grande joie, c’est d’en faire bénéficier ceux qui en sont dépourvus. Les pauvres ont souvent été la richesse de l’église. Il décide toujours pour l’homme contre l’argent et se méfie des lois de la banque ou du commerce. Les prêts à intérêt n’existaient pas au sein du peuple de Dieu. Comme il a reçu, il donne, apprenant de mieux en mieux à obéir à la loi du Royaume, c’est à dire à la grâce.

Quant à celui qui n’a pas de riches­ses, il apprend à dépendre du Sei­gneur dans la foi sans se ronger d’inquiétude pour le lendemain. Il devient riche par les délivrances que le Seigneur lui accorde. Il apprend également à recevoir des autres, même s’il lui en coûte parfois. Et ce n’est pas parce ce qu’il est pauvre qu’il n’a rien à donner ! Le Sei­gneur a estimé la pite de la veuve d’un plus grand poids que tout l’or et l’argent des pharisiens avares.

Les questions d’argent sont donc un test de vérité quelquefois sévère dans la vie du chrétien et dans l’église. De son bon ou de son mauvais usage dépend en grande partie l’avenir d’une communauté.

L’ARGENT DANS L’ÉGLISE

L’Église est pauvre. C’est une affaire entendue. N’y avait-il pas dans la liturgie anglicane une curieuse prière offerte en faveur du pasteur et qui disait à peu près ceci : « Garde le dans l’humilité, Seigneur, nous le garderons dans la pauvreté ». Mais l’église n’est pas tellement pauvre qu’elle n’a pas aussi de compte à rendre sur le plan de l’argent, par rapport à Dieu, par rapport à elle-même et par rapport au monde.

En ce qui concerne sa relation avec Dieu, même si elle est généralement pauvre (on conçoit difficilement une église fidèle devenant capitaliste !) l’église ne devrait pas garder une mentalité de pauvre. Pauvre en esprit, c’est à dire humble et soumise à son chef, mais riche en la foi et capable d’accomplir de grandes choses pour son maître. Il est indéniable que Dieu a honoré la foi de chrétiens pauvres, comme Georges Müller, par exemple, qui a fini par nourrir trois mille orphelins en ne comptant que sur Dieu. Pourquoi l’église n’aurait-elle pas davantage de moyens matériels à sa disposition ? Sommes-nous suffisamment crédibles ou fiables aux yeux du Seigneur ? Peut-il investir dans tous nos projets et dans toutes nos œuvres ? Cherchons nous sincèrement en premier son royaume et sa justice, c’est-à-dire sa gloire, avant de penser à notre sécurité et à notre gloire ?

En ce qui la concerne personnellement, l’église est toujours consciente du pouvoir néfaste de l’argent et elle prend grand soin de le manipuler ( l’argent, à propos, est au masculin ) avec une prudente sagesse, un peu comme on manipule une barre d’uranium radio actif. Paul prenait beaucoup de précautions pour éviter toutes critiques dans la gestion de ces fortes sommes dont lui et ses collaborateurs avaient la charge ( 2 Cor 8.20 ). Les chrétiens de Jérusalem ne gardaient pas pour eux même l’administration de l’argent dont ils disposaient librement pour pourvoir aux besoins des saints, mais ils le déposaient aux pieds des apôtres (Act 4.35).

Mais surtout cette église primitive, dont l’amour ardent des uns pour les autres reste un défi pour nous, avait réussi un tour de force en faisant que l’argent maudit et cause de tant de souffrances et de divisions dans le monde, devienne chez elle le signe par excellence de l’amour fraternel. Il est remarquable de noter que les mots que le Nouveau Testament emploie pour désigner ces collectes et secours en argent pratiqués dans les églises d’alors ont tous une résonance spirituelle et douce qui suggère l’amour de Dieu et la relation personnelle. Elle parle de koinônia (la communion), de diaconia (le service), de charis (la grâce) ou encore de eulogia (la bénédiction). Ce sont des termes même que le Saint-Esprit utilise pour parler de collectes ou de secours en argent !

En ce qui concerne le monde, l’église accepte humblement de se soumettre aux exigences de la loi. Elle rendra à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Sa fonction n’est pas avant tout sociale, ou culturelle. Sa fonction est avant tout d’annoncer gratuitement l’Évangile de Jésus-Christ et de disposer avec abondance des dons et des charismes du Seigneur pour distribuer aux pauvres mieux que de l’or et de l’argent : la richesse du pardon de Dieu, la communication de son Esprit et la tranquille assurance de sa paix face à l’avenir.

La figure de ce monde passera et le Seigneur revient. Puissions-nous au travers des vicissitudes du siècle présent nous préparer utilement pour recevoir dans le siècle à venir ce qui sera notre suprême richesse : voir Jésus dans tout l’éclat de sa beauté !.

François Jéquier


LA GESTION DE L’ARGENT DANS L’ÉGLISE PRIMITIVE

© Jacques Gloaguen

La première église a rencontré des problèmes quand elle s’est heurté à la puissance de l’argent, mais elle a maîtrisé ce Mamon dont l’homme s’est fait une idole et elle l’a utilisé pour l’avancement du règne du vrai Dieu.

Quand on lit le livre des Actes des Apôtres, on se rend compte que l’amour de l’argent a élevé des barrières devant l’œuvre d’évangélisation. C’est parce qu’ils voient disparaître une source de gain que les maîtres de la servante qui disait l’avenir font emprisonner Paul et Silas à Philippe (Act 16.19). C’est encore une question d’argent qui provoque à Éphèse le soulèvement de la foule contre Paul (Act 19.24).

L’argent s’est aussi attaqué à la communauté des disciples de l’intérieur. C’était l’amour de l’argent qui avait poussé Judas à trahir Jésus ( Jn 12.6 ). C’est lui qui provoque la dissimulation d’Ananias et de Saphira ( Act 5.4 ). C’est encore lui qui pousse Simon le magicien à proposer d’acheter les dons de Dieu (Act 8.18).

Comment l’Église primitive a-t-elle maîtrisé et utilisé cet instrument dangereux mais nécessaire ? Sa façon d’agir est pour nous une source l’inspiration.

A Jérusalem, la mise en commun (Act 2.42-47; Act 4.32-36)

La première réaction des chrétiens face à l’argent se trouve dans la communauté des biens qui s’est spontanément établie dans l’église de Jérusalem après la Pentecôte.

  • Les nouveaux disciples considéraient que leurs biens, ou l’argent qu’ils retiraient de ces possessions, ne leur appartenaient pas en propre. C’était un don de Dieu qu’ils consacraient au service de la communauté.
  • L’argent mis en commun n’était pas distribué sans discernement. Les disciples le déposaient aux pieds des apôtres qui se chargeaient de la répartition. Plus tard ce travail fut confié à sept hommes pleins de sagesse et d’Esprit Saint, choisi par l’assemblée selon les indications des apôtres (Act 6.2-3). La manipulation de l’argent était donc prise très au sérieux.
  • La distribution se faisait selon les besoins de chacun. Celui qui avait une grande famille recevait beaucoup, celui qui était seul recevait peu.
  • La mise en commun avait des limites. Elle n’était ni obligatoire ni totale comme le montre la réponse de l’apôtre Pierre à Ananias (Act 5.4). On n’était pas obligé de donner ni de tout donner, mais notre façon d’agir avec notre argent devait demeurer claire et sans équivoque.

Les collectes

Au moins à deux reprises, Paul a participé à des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem.

  • La première fois, le prophète Agabus annonce qu’une famine va venir sur la terre. Les croyants de l’assemblée d’Antioche décident de faire une collecte. Chacun donne selon ses moyens. Le produit de cette collecte est apporté aux anciens de Jérusalem par Barnabas et Paul, les deux frères responsables qui avaient la confiance de tous (Act 11.7-30). « Ceux qui avaient cru n’étaient qu’un cœur et qu’une âme…» (Actes 4: 32-37).
  • La deuxième fois, lors de son troisième voyage missionnaire, Paul organise une vaste collecte en faveur toujours des croyants de Jérusalem. Nous ne savons pas quelles circonstances précises l’ont amené à agir ainsi. Mais cette collecte concerne les nouvelles églises de Grèce et de Macédoine. Paul en parle dans 1 Cor 16.1-4 et dans 2 Cor 8.1-24 à 9.15. Voici des recommandations que fait l’apôtre pour la bonne marche de cette œuvre délicate :
  • Chacun doit mettre à part chez lui ce qu’il peut donner, mais toujours selon ses moyens. Le chrétien donne mais d’une manière sage et pas d’une façon disproportionnée qu’il regretterait pas la suite.
  • Les dons, rassemblés lors de la venue de Paul, seront envoyés à Jérusalem par les délégués choisis par les chrétiens de Corinthe. Ils seront aussi porteurs de lettres (de recommandation ?) écrites par Paul. L’apôtre n’a donc pas de contact direct avec l’administration de cet argent qu’il a contribué à rassembler, mais il est quand même attentif au bon déroulement des choses.

Cette collecte ayant été mal comprise, Paul en reparle longuement dans la deuxième lettre aux Corinthiens :

  • Les chrétiens de Macédoine ont donné selon leurs possibilités et au-delà (2 Cor 8.3).
  • Cette collecte est une œuvre de grâce, une preuve d’amour (2 Cor 8.8).
  • Tite doit prendre la suite de Paul pour la collecte à Corinthe (2 Cor 8.6). Ce sont les Corinthiens qui ont eu l’idée de ce geste généreux (2 Cor 8.10).
  • La collecte suit une règle d’égalité: l’abondance des uns pourvoit à l’indigence des autres (2 Cor 8.13).
  • Un frère dont nous ne connaissons pas le nom mais qui reçoit un bon témoignage, a été désigné par les églises pour accompagner Paul dans cette collecte (2 Cor 8.18-19). Un second frère dont nous ne connaissons pas non plus le nom, les accompagne (2 Cor 8.22). Toutes ces précautions sont prises pour qu’on ne puisse pas accuser Paul de garder l’argent pour lui (2 Cor 9.12).
  • L’offrande faite avec ces précautions, non seulement pourvoit aux besoins des chrétiens de Jérusalem, mais encore elle produit une louange envers Dieu (2 Cor 9.12).

Ainsi Paul manifestait son souci de l’entraide fraternelle, chacun donnant selon ses possibilités et l’argent recueilli étant acheminé par plusieurs frères choisis par les églises pour leur probité.

L’assemblée

Nous savons peu de choses concernant la gestion financière de l’assemblée locale dans les premiers temps du christianisme, sinon qu’une telle gestion existait certainement. Paul soulignait fortement le droit qu’il avait, mais qu’il n’a jamais exercé, de vivre de l’Évangile (1 Cor 9.13), c’est à dire de recevoir un soutien financier de ceux à qui il donnait un soutien spirituel. En outre, il rappelle à Timothée que les anciens qui dirigent bien sont dignes de recevoir un double honneur, ce qui veut dire aussi un double salaire (1 Tim 5.17). L’argent intervenait donc d’une certaine manière dans la vie de l’assemblée. D’ailleurs, Paul en parle directement au sujet des anciens et des diacres. Il faut que l’ancien soit … désintéressé (1 Tim 3.3), pas âpre au gain (Tim 1.7).

Il faut de même que le diacre soit éloigné des gains honteux (1 Tim 3.8). Ces recommandations font supposer que les anciens et les diacres, chacun à leur niveau, étaient amenés de par leur fonction à avoir un contact avec l’argent de l’assemblée. Sans doute, comme faisaient les apôtres dans la communauté de Jérusalem, les anciens gardaient un œil responsable sur les finances, mais les diacres en avaient l’administration pratique. C’est avec  cette sagesse de comportement que les premiers chrétiens avaient réussi à utiliser sainement l’argent qui peut être un bon serviteur mais qui est certainement un mauvais maître.

Nous devons nous inspirer de leur comportement, afin que dans l’Église du Seigneur personne ne puisse être tenté par la manipulation de l’argent, mais que tout l’aspect financier de l’église soit dans la lumière du Seigneur et devienne un sujet de louange envers Dieu.

Jacques Gloaguen


 

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