Comment surmonter la souffrance ?

le-problme-avec-la-souffrance-1-728©1984 – Michel RENEVIER – Paru dans la Foi Victorieuse – Comment surmonter la souffrance ?

« Job prit la parole et dit : Oh ! S’il était possible de peser ma douleur, et si toutes mes calamités étaient sur la balance, elles seraient plus pesantes que le sable de la mer ; voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie !» (Job 6. 2-3).

 « Ainsi j’ai pour partage des mois de douleurs, j’ai pour mon lot des nuits de souffrances ». (Job 7. 3).

Job vivait au temps d’Abraham. Il représentait le prototype de celui auquel les souffrances n’ont pas manqué, se situant sur 6 plans :

  1. Une attaque de Satan permise de Dieu.
  2. Une maladie agaçante et humiliante.
  3. Il ne reçoit aucun soutien de sa femme.
  4. Ses meilleurs amis ne discernent pas la cause et le but de sa souffrance. Ce qu’ils disent est vrai mais non adapté à la situation de Job. C’est pourquoi il faudra que ce dernier prie pour eux afin qu’ils ne tombent point sous le jugement de Dieu.
  5. Il perd tous ses enfants,
  6. et tout ses biens.

Il est donc réduit à rien et seuls un souffle de vie ainsi que ses espérances en Christ (19. 23 à 29) sont ses biens propres. Il nous faut considérer, pour mieux aborder la souffrance et être à même de la vaincre, les 4 catégories dans lesquelles nous pouvons nous trouver :

  1. Celle consécutive au péché.

Nous en avons un exemple très vivant dans le prophète Jérémie 30: 12 à 15 où le Seigneur rappelle ce fait. Citons encore l’impudicité (tous jeux de la chair et du sexe) ; la drogue ; l’alcoolisme ; la révolte engendrant la haine et enfin l’occultisme (d’une manière générale toutes les pratiques directes ou indirectes faisant appel à des puissances sataniques ou très subtilement cachées dans les philosophies à la mode). Toutes ces pratiques laissent des traces dans la vie de l’homme dans lesquelles il porte sa grande part de faute. Pour en être guéri il n’y a qu’une rupture totale avec ses péchés, dans une repentance sincère, qui permettront à la personne de ne pas en subir de conséquences.

  1. Celle due aux risques de la vie.

Le fait même de vivre est un risque qui peut nous faire subir des souffrances telles des maladies, des pertes matérielles, du chômage ou être victime de catastrophes naturelles.

  1. Celle provenant d’accidents ou d’actes involontaires.

L’imprévisible demeure constamment notre partenaire sur les routes, dans la pratique du sport, les accidents du travail. Mais il existe aussi des situations plus pénibles et plus difficiles à soutenir : les orphelins et les enfants de divorcés, avec leur cortège de difficultés à comprendre pourquoi cela leur est arrivé. Savez-vous que les jeunes filles victimes de viol passent par de grandes souffrances ?

C’est seulement au travers de l’œuvre guérissante de Jésus mourant au Calvaire (Esaïe 53.5) que l’ont peut trouver la solution à ces problèmes là. « Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris ».

  1. Les épreuves.

Elles ne manquent à personne et chacun réagit différemment ; cependant il faut considérer que les épreuves quelles qu’elles soient ont un but, apportant non seulement un enseignement mais une transformation que Dieu seul peut opérer, nous permettant de considérer notre personne à Sa lumière, en ayant une meilleure compréhension de nos propres problèmes. Dans Actes 9. 16, le futur apôtre Paul sait que son ministère sera accompagné de la souffrance. Si elle ne lui a pas été épargnée c’est que Dieu voulait parler au travers de lui. C’est à cause de cela que dans tous les siècles le St-Esprit l’a utilisé comme instrument pour recevoir et connaître la pensée de Dieu envers les hommes en se laissant édifier dans le Christ mort et ressuscité. Nos propres souffrances doivent être à même de nous faire mieux comprendre celles que Jésus a subies sur la croix et saisir l’amour profond de Dieu envers l’humanité.

La souffrance va provoquer des réactions diverses, généralement dans un sens négatif et plus rarement positif. L’homme est appelé à considérer ces choses, non pas sur le moment même où il les vit, mais à la lumière du temps. Rien ne vaut un recul pour comprendre les buts de Dieu. Dès lors, la souffrance n’est plus un poids écrasant mais une bénédiction.

Voyons maintenant rapidement comment dénouer la souffrance. Pour cela il y a 5 attitudes fondamentales que j’aimerais souligner :

1. Croire à l’amour immuable de Dieu, même quand je passe dans la tempête.

Après que Pierre eût renié son Maître, l’Écriture souligne que Jésus regarda Pierre. Il n’y a pas de reproche de sa part envers son serviteur, mais une tristesse profonde. Pierre va sortir de là en pleurant amèrement. Il a donc compris ce que le Seigneur voulait lui communiquer. Dans son grand amour, Jésus va réparer ce mal et cette culpabilité que devaient porter Pierre. Dans les 3 fois où, dans Jean 21, Il lui dit « M’aimes-tu ? » Jésus va faire appel à la force d’amour de Pierre pour lui montrer que le plein pardon lui est accordé, puisqu’il va, sur le champ, lui être attribué le ministère d’apôtre-pasteur : « Pais mes brebis ».

2.  Croire à un Dieu qui ne fait jamais d’erreur.

Dans le livre de Daniel, la fosse aux lions et la fournaise sont de véritables épreuves pour ces hommes. A aucun moment cependant nous ne rencontrons de leur part un reproche envers le Seigneur, un signe qu’il serait injuste, qu’il se tromperait vis-à-vis d’eux. S’ils avaient résisté à la volonté de Dieu Il ne se serait jamais glorifié comme Il a pu le faire puisqu’il a été reconnu alors comme le seul Dieu.

3.  Croire au plan parfait de Dieu pour ma vie, même si je ne le découvre que plus tard.

Lorsque l’on voit dans le texte de la Genèse le cheminement de Joseph, on s’aperçoit bien vite que cet homme se sait dans un plan divin. Il subira 7 frustrations et humiliations mais il n’en demeurera pas moins fidèle à son Seigneur, assuré que tout se déroulera selon Sa volonté éternelle. Relisez attentivement Gen. 45. 5 et vous verrez que le souffrant a encore apporté un soulagement à ses propres frères qui l’avaient si odieusement rejeté. « Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous ».

4.  Croire à la capacité de Dieu de me relever et de me faire triompher dans les circonstances les plus désarmantes, humiliantes et éprouvantes.

Quand le psalmiste déclare « Il est ma force et mon soutien », il affirme ce que nous venons de déclarer. Pour bien comprendre sa pensée, je vous renvoie à une lecture méditée de Rom. 8. 37-39. « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.»

5.  Croire qu’il peut remplir tous mes vides.

Lorsqu’on relit 2 Cor. 7. 4, il devient évident que l’apôtre Paul nous sert d’exemple : malgré toutes les difficultés qu’il rencontre, il affirme être rempli de consolation et même comblé de joie au milieu de toutes ses tribulations. « J’ai une grande confiance en vous, j’ai tout sujet de me glorifier de vous ; je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations »Je peux vous assurer que vous êtes guéri de vos souffrances quand vous êtes capable d’en parler sans que cela vous blesse et que vous pouvez dire « merci » au Seigneur pour celles-ci. C’est un long cheminement, mais Dieu vous l’accordera dans Sa richesse et Sa grâce infinie et comment va-t-il combler tous ces vides ? C’est en Ephes. 3. 19 que nous avons la réponse. Dieu affirme qu’il veut nous remplir de Sa plénitude, laissons-la donc nous envahir, laissons-nous plonger dans cet amour infini de Dieu et nos souffrances deviendront notre force en Jésus-Christ. « …et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu ».
Éliminons ainsi toute forme de clivage et de paradoxe.

Être guéri, voilà le plan de Dieu, guéri pour être de meilleurs témoins de l’amour incomparable du Dieu 3 fois Saint. Apportez-Lui vos souffrances et déposez-les, sans les reprendre, en sachant que l’amour du Seigneur est assez grand pour couvrir tous les torts que vous avez subis.


©1984 – Michel RENEVIER – Paru dans la Foi Victorieuse – Comment surmonter la souffrance ?

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