La Trinité

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© Oméga France – (Antidote au Brahmanisme et Témoins de Jéhovah)

UN SEUL DIEU

Lorsque le peuple d’Israël est arrivé à la frontière du pays promis, Dieu lui a rappelé par Moïse le contenu de base de l’alliance qu’il avait passée avec eux :« Écoute, Israël ! L’Éternel notre Dieu est un »  (Deut 6.4).

Face aux nombreux dieux qu’adoraient les habitants du pays où ils allaient s’établir, Dieu posait cette affirmation fondamentale : lui seul est  Dieu.

Cette affirmation est au cœur du témoignage rendu par le peuple d’Israël au cours des siècles, l’essentiel du  grand message des prophètes : « Avant moi, il n’a pas été formé de Dieu et après moi il n’y en aura pas » (Es 43.10).

« Je suis le premier et je suis le dernier, en dehors de moi il n’y a point de Dieu » (Es 44.6). 

Au prix de souffrances, les Juifs religieux ont maintenu dans un environnement polythéiste hostile leur foi en l’existence d’un seul Dieu.

Cette conviction qu’il n’y a qu’un seul Dieu se retrouve à l’époque de Jésus. Notre Seigneur l’entérine, au témoignage d’un scribe opposant : « Maître, tu as dit avec vérité que Dieu est unique et qu’il n’y a pas d’autre que lui » (Mc 12.32).

Ce qu’il disait était aussi la conviction des premiers chrétiens qui affirmaient clairement à la suite de Jésus : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu » (Jn 17.3).

« Il y a un seul Dieu qui justifiera en vertu de la foi les circoncis et au moyen de la foi les incirconcis » (Rom 3.30).

« Nous savons qu’il n’y a pas d’idole dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu » (1 Cor 8.4).

Ainsi, que ce soit dans l’ancienne ou dans la nouvelle alliance qui la prolonge, nous retrouvons l’affirmation de l’existence  d’un Dieu unique.

Mais faut-il étendre cette affirmation à l’être même de Dieu, dire non seulement qu’un seul est Dieu mais que ce Dieu est un par nature ?

Certaines allusions de l’Ancien Testament déjà posent question au sujet de cet aspect de la divinité : Ainsi le terme utilisé pour désigner Dieu est Elohim, un terme au pluriel que certains vont jusqu’à traduire « les Dieux ».

Plusieurs dieux ? Non ! Car le verbe qui suit est au singulier.

Nous avons encore ces expressions de la Genèse qui suggèrent une pluralité : « Faisons l’homme à notre image » (Gen 1.26)

« L’homme est devenu comme l’un de nous » (Gen 3.22).

 On pourrait parler ici d’un pluriel de majesté, si ce même Dieu ne s’exprimait pas parfois à la première personne du singulier : « Je lui ferai une aide » (Gen 2.18).

De même certaines expressions ont l’air de parler de plusieurs personnes distinctes appelées l’Éternel : « Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu venant de l’Éternel » (Gen 19.24).

« L’Éternel dit à Satan : Que l’Éternel te réprime Satan ! » (Zach 3.2).

On peut considérer ces répétitions comme des façons maladroites et archaïques de s’exprimer, mais elles peuvent aussi être des indices d’une pluralité qui nous étonne.

Pour revenir à la confession de foi fondamentale d’Israël nous découvrons que le terme Dieu est aussi là au pluriel. Avec cette singularité signalée que le verbe qui suit est au singulier.

D’autre part, l’hébreu connaît deux mots pour dire « Un ». YÂHÎD qui désigne une unité absolue, indivisible comme dans ces passages : « Prends ton fils, ton unique » (Gen 22.2).

« C’était son unique enfant » (Jug 11.34).

« Comme on porte le deuil d’un fils unique » (Zach 12.10).

Ce terme qui désigne une unité indivisible n’est jamais employé pour caractériser l’unité de Dieu.

‘EHÂD qui vient d’un verbe signifiant « unir ». Il a le sens de «Un » mais avec une connotation collective, une unité composée, une pluralité possible dans l’unité : « Ils deviendront une seule chair » (Gen 2.24).

« La communauté s’assembla comme un seul homme devant l’Éternel » (Jug 20.1).

« Rapproche l’une de l’autre, que tu n’aies qu’une seule pièce de bois » (Ez 37.17).

C’est ce terme qui est  utilisé dans la confession de foi d’Israël. Nous sommes ainsi autorisés à voir dans le Dieu unique une unité composée.

Les premiers chrétiens vont franchir le pas, eux qui encouragés par les paroles de Jésus lui-même baptisaient en utilisant une formule qui combine à la fois l’unité (un seul nom) et la pluralité (le Père, le Fils et le Saint Esprit).

« Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » (Matt 28.19). 

DES PERSONNES

De par leur baptême, les premiers chrétiens vivaient leur foi en référence avec le Père, le Fils et le Saint Esprit. Mais que sont les trois ? Sont-ils vraiment des personnes dans le sens que nous donnons à ce mot ?

Une étude fait apparaître que même s’ils sont des êtres spirituels,  les trois possèdent ces qualités de pensée, de sentiments, de volonté qui caractérisent une personne.

La question ne se pose pas vraiment au sujet du Père.

  • Il pense : Cette pensée est l’expression de l’être de Dieu, son appréciation des choses. « Car mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies » (Es 55.8). « Qui a connu la pensée du Seigneur ou qui a été son conseiller » (Rom 11.34).
  • Il aime : cet amour caractérise sa relation envers les hommes en particulier Israël : « Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples, mais c’est parce que l’Éternel vous aime » (Deut 7.7-8). « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son  Fils unique » (Jean 3.16).
  • Tout comme il aime, il peut aussi regretter : « Si cette nation, à propos de laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je regrette le mal que j’avais médité de lui faire » (Jér 18.8).
  • Il veut : Cette volonté se manifeste dans l’accomplissement de ses plans d’élection et de salut. « L’Éternel ne délaissera pas son peuple à cause de son grand nom, car l’Éternel a résolu de faire de vous son peuple » (1 Sam 12.22). « Ainsi il fait miséricorde à qui il veut  et il endurcit qui il veut » (Rom 9.18).

On peut parler d’anthropomorphisme à propos de ces paroles, disant que l’on projette sur Dieu des concepts humains et que nous n’approchons ainsi qu’imparfaitement la réalité divine. Mais c’est de cette façon que Dieu a voulu se révéler à nous et c’est sur la base de cette connaissance qu’il désire que nous nous approchions de lui.

La personnalité du Fils ne nous pose pas non plus de vraies questions à cause de sa manifestation sur terre, de cette incarnation qui l’a amené à prendre la nature humaine, non seulement avec ses limitations physiques, mais encore sa complexité intérieure.

Au témoignage des évangiles, il était évident que Jésus sur terre éprouvait des sentiments : « Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare » (Jn 11.5).

« Jésus qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13.1).

  • Tout comme Jésus pensait et voulait : « Jésus étendit la main, le toucha et dit : Je le veux, sois purifié » (Matt 8.3).

« Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi » (Jn 17.24).

Par contre, que le Saint Esprit soit une personne est plus contesté. On y voit, consciemment ou non, une puissance donnée par Dieu et non une personne. C’est aussi parfois notre perception pentecôtiste de l’Esprit comme étant une puissance en relation avec le service.

Pourtant, dans les formules suivantes, l’Esprit est mis sur le même plan que le Père et le Fils : « Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matt 28.19).

« Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! » (2 Cor 13.13).

Ce qui sous-entend que les trois personnes ont une même nature.

C’est vrai que le Saint Esprit est désigné en grec par un terme neutre mais avec cette particularité que ce nom neutre est représenté par un pronom masculin :

« Mais le Consolateur, le Saint Esprit (neutre) que le Père enverra en mon nom, c’est lui (masculin) qui vous enseignera toutes choses » (Jn 14.26).

D’autre part, le texte de Actes 1.8, ne dit pas que le Saint Esprit n’est en lui-même qu’une puissance mais que nous allons recevoir une puissance que communique le Saint Esprit.

Car l’Esprit possède lui aussi les qualités de pensées, de sentiments et de volonté que nous avons reconnues constitutives d’une personne :

  • Il veut incontestablement : « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut » (1 Cor 12.11).
  •  Il éprouve des sentiments : « N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu » (Eph 4.30).
  •  Il pense : « Celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit » (Rom 8.27).

Nous nous trouvons ainsi avec trois personnes célestes qui interviennent dans notre salut.

TROIS PERSONNES DISTINCTES

 La distinction des trois personnes apparaît tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, donc avant et après l’incarnation de Jésus:

  • Père : « C’est toi cependant qui es notre Père » (Es 63.16). « Tout ce que le Père fait, le Fils le fait également » (Jn 5.19)
  • Fils : « Je publierai le décret de l’Éternel ; il m’a dit : Tu es mon Fils ! » (Ps 2.7). « Qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3.16)  
  • Saint Esprit : « L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui » (Es 11.1-2). « L’Esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir » (Jn 14.17)

Nous avons ainsi trois personnes spirituelles mais comment concilier ceci avec l’affirmation de base de l’Ancien Testament : Notre Dieu est un ?

Pour essayer de résoudre ce problème certains ont pensé qu’il ne s’agissait pas en réalité de trois personnes distinctes, mais de trois manifestations personnelles du même Dieu. Le Père, le Fils et le Saint Esprit ne seraient que des apparences successives de la même personne divine au cours du temps, chacune d’elles correspondant à une action sur terre. C’est ce que l’on a appelé le modalisme dont une forme récente se retrouve dans la doctrine de « Jésus seul ». Père, Fils et Saint Esprit ne seraient que des termes de relation. Le nom de Dieu serait en réalité Jésus.

Mais plusieurs passages de l’Ecriture nous montrent les trois personnes agissant en même temps.

Lors du baptême de Jésus, le Fils est dans l’eau, le Père fait entendre sa voix du haut des cieux et le Saint Esprit descend sous la forme d’une colombe (Mat 3.16-17)

De même la promesse de Jésus dans la chambre haute n’a de sens que s’il s’agit de trois personnes distinctes : « Et moi je prierai le Père et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité » (Jean 14.16-17).

Tout comme cette description du ministère de Jésus : « Comment Dieu a oint de Saint Esprit et de puissance Jésus de Nazareth qui allait de lieu en lieu en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous l’oppression du diable » (Actes 10.38).

Ou la vision d’Étienne lors de sa lapidation  : « Étienne, rempli d’Esprit Saint, fixa les regards vers le ciel et vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu » (Actes 7.55).

Il apparaît ainsi que le type de  relation que ces paroles supposent entre ces différentes personnes exige qu’elles aient des existences d’une certaine façon distinctes.

TROIS PERSONNES DIVINES

Non seulement le Père, le Fils et le Saint Esprit sont des personnes distinctes mais elles participent de la divinité.

  • Le Père est Dieu

Personne n’a jamais contesté la divinité du Père. Elle éclate dans ses œuvres : « Car c’est lui que le Père –Dieu – a marqué de son sceau »(Jn 6.27).

« Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » (Ro 1.7).

  • Le Fils est Dieu

Il n’en est pas de même de Jésus à qui au cours du temps plusieurs ont refusé de reconnaître la plénitude de la nature divine en prétendant que par nature il n’était pas égal au Père.

Pourtant, Jésus dans le ciel était incontestablement Dieu : « Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la parole était Dieu » (Jn 1 .1).

 Lorsqu’il s’est abaissé et qu’il est paru  comme un simple homme, c’est cette Parole divine qui a été faite chair.

« La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jn 1.14).

 Ce que souligne encore l’épître aux Hébreux qui dit : « Et quand de nouveau il introduit le premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent » (Héb 1.6).

 Les actions de Jésus auraient du amener les hommes à reconnaître sa divinité. Mais certains n’ont pas voulu franchir le pas. Ainsi quand Jésus pardonne les péchés du paralytique, les gens ont répondu négativement à la question qui leur venait à l’esprit : « Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul  ? » (Lc 5.21).

 D’autres cependant, ont été amenés par les actions qu’il accomplissait  à reconnaître la divinité du Seigneur : « Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant Jésus et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu » (Matt 14.33).

 Nous avons en outre la réponse de Pierre à la question de Jésus : « Tu es le Christ le Fils du Dieu vivant » (Matt 16.16)

Ou la déclaration repentante de Thomas après la résurrection : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20.28).

Cette divinité de Jésus est clairement reconnue dans les épîtres : « Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus, lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu » (Phi 2.5-6).

« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Col 1.15).

« Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2.9).

« En attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus » (Ti 2.13).

« Nous sommes dans le Véritable en son Fils Jésus-Christ. C’est lui le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jn 5.20).

  •  Le Saint Esprit est Dieu

 Le Saint Esprit est la personne dont  la divinité a été la plus contestée.

Pourtant, cette divinité ressort clairement de l’incident rapporté dans Actes 5.1-11 où nous voyons la conduite d’Ananias et de sa femme Saphira. Poussé par le Saint Esprit, Pierre dit à Ananias : « Pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point de mentir à l’Esprit Saint…ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu » (Act 5 3-.4).

Nous voyons d’autre part que le Saint Esprit possède des qualités que seul Dieu possède :

  • Il connaît toutes choses : « A nous Dieu nous l’a révélé par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Cor 2.10).
  •  Il est présent partout : « Où irais-je loin de ton Esprit et où fuirais-je loin de ta face » (Ps 139.7).
  • Il a la puissance de créer : « L’Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux » (Gen 1.2).
  • Il est éternel : « Combien plus le sang de Christ, qui par l’Esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu » (Héb 9.14).

Ainsi les trois personnes que l’Écriture nous montre sont toutes les trois Dieu sans que nous puissions dire que l’une ou l’autre est plus ou moins Dieu.

UNITE DES TROIS

Malgré la diversité que nous avons découverte,  l’Écriture affirme l’unité des trois personnes.

Jésus revendique son unité avec le Père en disant : « Moi et le Père, nous sommes un » (Jn 10.30).

Mais comment comprendre cette unité ?

  • Unité d’amour

 Il s’agit certainement d’une unité scellée par l’amour : « Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait » (Jn 5.20).

« Mais c’est afin que le monde sache que j’aime le Père  et que j’agis comme le Père me l’a commandé » (Jn 14.31).

« Dieu aime jusqu’à la jalousie l’Esprit qu’il a fait habiter en vous » (Jac 4.5).

Mais cet aspect nous entraîne plus loin qu’une simple unité de sentiment quand nous nous rappelons que l’Écriture nous dit pas seulement que Dieu aime mais qu’il est amour par nature (1 Jean 4.8).

  •  Unité d’action et de but

 Il y a aussi une unité d’action et de but qui se montre dans l’accord des volontés : « Toutefois que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (Lc 22.41).

« Le Fils ne peut rien faire par lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils le fait également » (Jn 5.19)

  •  Unité de nature

Mais l’unité que Jésus revendique avec le Père est plus que cela. Elle est unité de nature.

Quand il dit aux Juifs :   « Moi et le Père, nous sommes un » (Jn 10.30)

Ceux-ci lui répondent : « Ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème  et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu » (Jn 10.33).

Il affirme ensuite : « Croyez à ces œuvres, afin de savoir et de reconnaître que le Père est en moi et moi dans le Père » (Jn 10.38).

« Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi » (Jn 14.11).

Le Fils est image du Père au point que celui qui le contemple, contemple celui qui l’a envoyé (Jn 12.45).

« Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu » (Jn 14.7).

« Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jn 14.9).

 Au point que la venue de l’un est aussi la venue de l’autre : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aidera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jn 14.23)

Cette relation particulière du Père et du Fils s’étend aussi au Saint Esprit car cette venue annoncée par Jésus ne peut être que celle du Saint Esprit venant habiter dans le croyant : « L’Esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il sera en vous »(Jn 14.17).

« En lui, vous aussi vous  êtes édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu en Esprit » (Ephésiens 2.22).

Mais l’unité fondamentale n’exclut pas une subordination volontaire qui se montre, dans la réalisation de l’œuvre de notre salut, par l’envoi du Fils et de l’Esprit par le Père : « Le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi » (Jn 8.18).

« Le Saint Esprit que le Père enverra en mon nom » (Jn 14.26).

C’est pourquoi Jésus pouvait dire : « Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi » (Jn 14.28).

 LA TRINITÉ DANS NOTRE EXPÉRIENCE

Quelle importance cette doctrine de la Trinité qui concerne l’être de Dieu a-t-elle pour notre vie chrétienne ?

En lisant l’Ecriture, nous découvrons que la Trinité est à l’œuvre dans toutes les interventions de Dieu et qu’elle fait partie de notre expérience personnelle, même si nous n’en sommes pas conscients :

  • Les trois personnes de la Trinité collaboraient à notre nouvelle création, notre nouvelle naissance :  « Qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jn 1.13). « Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu » (1 Pi 1.23). « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu »(Jn 3.5).
  •  Les trois personnes de la Trinité sont à l’origine de notre justification : « Dieu est celui qui justifie » (Rom 8.33). « Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ- Jésus » (Rom 3.24). « Mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Cor 6. 11).
  •  Les trois personnes de la Trinité participent à notre sanctification :  « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers » (1 Thes 5.23). « Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la parole » (Eph 5.25-26). « Afin que les païens lui soient une offrande agréable, sanctifiée par l’Esprit Saint » (Rom 15.16).
  • Les trois personnes de la Trinité sont impliquées dans notre expérience du Saint Esprit : « Élevé à la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis et il l’a répandu comme vous le voyez et l’entendez » (Act 2.33). « Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui provient du Père,  il rendra témoignage de moi » (Jean 15.26).
  •  Les trois personnes de la Trinité sont à la base du ministère dans et par l’Église : « Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de service mais le même Seigneur, diversité d’opérations mais le même Dieu qui opère tout en tous » (1 Cor 12.4).
  • Les trois personnes de la Trinité sont à l’origine de cette onction qui se manifeste dans nos vies :  « Celui qui nous affermit avec vous en Christ et qui nous a donné l’onction, c’est Dieu. Il nous a aussi marqué de son sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit » (2 Cor 1.21-22).

Ainsi les trois personnes de la Trinité sont inextricablement impliquées dans les différents aspects de notre salut. Cependant chacune d’elle accomplit une œuvre spécifique qui apparaît dans la prière. Nous  prions le Père par Jésus mais l’Esprit nous aide dans cette prière : « En vérité je vous le dis ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom » (Jn 16.23).

« Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints » (Rom 8.26).

C’est pourquoi, cette doctrine de la Trinité, loin d’être un élément extérieur à notre piété peut devenir un sujet de louange et d’adoration et nous pouvons dire comme l’apôtre Paul : « O profondeur de la richesse , de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles » (Rom 11.33).

Jacques Gloaguen


 

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