Les jours qui ont marqué la terre

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Le dimanche suivant

De l’incrédulité à l’adoration

© avril 2019- Albert Leclercq – De l’incrédulité à l’adoration –

Jn 20 :26 « Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! 27  Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. 28  Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu ! 29  Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! »

Le dimanche suivant, les disciples se retrouvent au complet avec, cette fois-ci, la présence de Thomas. Alors que les autres avec retrouvés la paix suite aux récits des femmes et des premiers témoins. Thomas n’avait pas assisté à la première rencontre avec Jésus. On se retrouve une semaine plus tard et Thomas n’a toujours pas rejoint le cercle des convaincus !

Thomas fut donc absent. Son absence n’est pas expliquée, mais elle démontre qu’il avait fait un pas en arrière et qu’il attendait quelque chose de particulier, quelque chose de personnel !

Comme la première fois, Jésus se présente à eux, entre dans la pièce sans utiliser la porte qui semble rester fermée. Ce passage décrit donc Jésus la nature nouvelle du corps de Jésus, il a un corps de ressuscité, un corps qui n’est plus régit par les mêmes lois que les nôtres, mais qui garde toutes les caractéristiques d’un corps, puisqu’il mange, il montre les trous de ses mains.

Jésus n’agresse en aucun cas Thomas ! Mais il répond de suite à la demande qu’il avait formulée durant son absence : « Avance ici ton doigt, et regarde mes mains …. ne sois pas incrédule, mais crois ». On représente souvent cette scène en montrant un Jésus qui prend la main de Thomas pour mettre sa main dans les trous laissés par les clous. Mais dans l’Évangile de Jean, il n’est rien dit sur les actions de Thomas ; la seule chose rapportée est la déclaration forte de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! », démontrant ainsi le changement total qui vient de se passer ! Non seulement il accepte de croire, mais il passe de l’incrédulité à l’adoration. Il reconnaît en Jésus, son Seigneur et son Dieu, démontrant une fois de plus la pleine divinité de Jésus, liée à son identité de Messie d’Israël et de Sauveur du monde. Il n’a pas fallut de longues prédications pour convaincre Thomas. Puissions nous trouver les chemins des cœurs et recevoir les paroles qui permettent aux hommes de trouver en Jésus leur Seigneur et leur Dieu !

« Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » Comme des millions de chrétiens aujourd’hui, je peux louer Dieu du fait que sans le voir, mais en lisant la Bible et surtout en étant percuté par le témoignage vivant d’un de ses enfants, une prière s’est levé dans mon cœur pour pouvoir le toucher avec mon cœur ! Jésus attend ce genre de prière, car il est prêt à se déplacer pour toit pour ouvrir les yeux de ton cœur !

La gloire du dimanche

Continuons le récit que nous relate Matt « Après le sabbat, comme le jour commençait à poindre le dimanche matin » (28.1 SEM). Le sabbat a pris fin, un nouveau jour se lève. Cette phrase n’est pas un détail, elle résume bien la nouvelle réalité qui se trouve en Jésus. Le Maître du sabbat est devenu le Maître de la Vie. « Jésus lui dit : Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jn 11.25).

Il n’y a pas que la terre qui tremble ce matin (v.2), les fondements de la foi transmis par Moïse trouvent un nouvel appui qui allait soulever le monde. L’ange dit aux femmes : « N’ayez pas peur ; je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n’est plus ici, car il est ressuscité ! » (v.5-6). Jésus en sortant du tombeau nous arrache au piège dans lequel nous étions pris et qui nous empêchait de vivre selon Dieu. La mort a trouvé son Maître. La loi qui était la règle à suivre, a trouvé son accomplissement. Au-delà de la victoire sur la mort, une nouvelle vie s’offre à tous ceux qui croient. La loi est maintenant « inscrite dans nos cœurs », et l’Esprit Saint nous guide dans la nouvelle vie où nous sommes morts au péché, morts à nous même pour être des instruments de paix et de justice !

Les disciples ont encore du mal à saisir toutes les implications de cette résurrection et la nouvelle vie qui s’offre à eux. La Pentecôte sera nécessaire pour cela !

Le silence du samedi

©avril 2019 – Albert Leclercq – Les jours qui ont marqué la terre –

Le seul passage qui parle d’un événement du samedi de Pâques est celui de Matt 27.62-66, qui parle de la demande des pharisiens de faire surveiller la tombe par des gardes pour ne pas que les disciples viennent le voler.

Il y a donc un silence sur ce jour, comme un vide d’explication qui démontre la paralysie des disciples qui essayent de comprendre les événements et l’apparent échec de la mission de Jésus.

Voici néanmoins une réflexion pour nous guider à mieux comprendre ce jour-là.

C’est le jour du sabbat. Ce silence est en partie comblé par le fait qu’on est le jour du sabbat. Jésus qui se présente comme le Maître su sabbat se repose dans la tombe. Celui qui tient toutes choses par sa parole est inerte dans une tombe, mais nous savons que son Esprit n’est pas inactif. Il est auprès du Père et il continue de tout maintenir dans sa main. A la croix Jésus a tout accompli et l’humanité va découvrir le nouveau sabbat : l’homme qui croit en Jésus entre dans un nouveau repos. Un repos qui ne sera pas seulement effectif un jour par semaine, mais un repos continuel. L’homme peut se reposer de ses œuvres pour avoir part aux mérites de l’œuvre de Jésus à la croix. « Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.» (Héb 4.11). L’œuvre à laquelle nous devons obéir est de croire au sacrifice parfait de Jésus pour nous !


L’abandon du vendredi

« Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Contrairement aux fables racontées dans les autres religions, les Évangiles sont un exemple dans la description de la faiblesse et l’humanité de Jésus et son impuissance face à la mort. Le temps redouté est arrivé. « Pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Mais pourquoi Jésus est-il mort ? Pourquoi a-t-il connu cette souffrance de la séparation d’avec son Père ?

Plusieurs explications ont été données dans la littérature chrétienne pour expliquer que nous devons donner le « sens » de cette mort comme un exemple à suivre pour toutes les causes perdues. Ce serait valable, quel qu’en soit le motif !

Je vous propose de laisser la Bible nous donner le « sens » de Sa mort. Déjà Esaïe prophétisait 700 ans avant sa venue : « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Es 53,4-5). La mort de Jésus ne trouve son « sens » que si nous la regardons comme un accomplissement de la volonté de Dieu pour le rachat et le salut de son peuple : « Il a livré sa vie en sacrifice pour nos péché » (Es 53,10). « Il a pris le châtiment qui nous donne la paix » (v.5). C’est pour cela que la Croix est une victoire pour tous les chrétiens !


Le combat du jeudi

« Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Matt 26-39

Aujourd’hui, nous retrouvons Jésus dans le jardin de Gethsémané, qui signifie, le « pressoir à huile ». L’endroit où les olives passaient entre deux grosses pierres pour en tirer le meilleur. C’est là qu’il connaît le plus rude combat dans la prière. Les mots utilisés pour décrire l’angoisse du Seigneur sont très forts, expressions d’une grande lutte intérieure devant les horreurs, non de la mort physique, mais de la séparation d’avec le Père (#Mt 27:46). Il est impossible pour nous de comprendre les souffrances qu’éprouva notre Seigneur face à ce qu’il savait venir sur lui. Par contre, nous pouvons ici apprendre de lui comment réagir dans les moments d’angoisse. Jésus pria, et Dieu l’exauça, non en lui ôtant la coupe, mais en lui donnant la force de la boire.

Cette coupe est celle de la colère de Dieu (Ps 75:8), qu’il but à notre place lorsqu’il « souffrit la mort pour tous » (Hé 2:9). Jésus ne priait pas pour échapper à une mort prématurée. La prière de Gethsémané est plutôt un cri de répugnance devant les horreurs qui attendaient le Seigneur. L’exaucement de sa prière, mentionnée dans Héb 5:7, ne consista pas en une délivrance de l’épreuve, mais en une provision de courage et de force pour la supporter (Lu 22:43). Le fait que Dieu n’ait pas trouvé de moyen d’épargner à son Fils la coupe de sa colère prouve solennellement qu’il est impossible d’être sauvé sans la croix de Christ. La seule solution au problème du péché dans l’univers se trouve dans la mort de Christ.

Jésus marque, dans ce verset, son accord pour faire la volonté du Père. La meilleure preuve d’un cœur en accord avec le Maître ce ne sont pas des sentiments de joie sublime, mais une volonté morte à ses propres intérêts afin d’obéir à celle de son Seigneur. L’attitude de serviteur est un des fruits de l’Esprit les plus importants et les plus difficiles à cultiver. Chaque jour, le chrétien a besoin de refaire ce vœu : « Que ta volonté soit faite ».


©avril 2019 – Albert Leclercq – Les jours qui ont marqué la terre –

 

 

 

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