Paroles d’encouragement dans ces jours

paix©23 mars 2020 – Albert Leclercq – deuxième semaine de confinement – Consolez mon peuple !

Il y a une semaine, alors que la fièvre me gagnait et que j’apprenais le décès de plusieurs chrétiens engagés, j’ai adressé une prière fervente à Dieu qui faisait écho aux questions posées par plusieurs ; Dieu a-t-il une parole spéciale en ces temps ?

Une recherche de sens

Plusieurs cherchent dans les textes de la fin des temps des indices pour pourvoir dire que nous vivons telle ou telle fléau mentionné dans l’Apocalypse, car le propre de l’homme est de chercher un sens à ce qu’il vit et particulièrement un sens eschatologique qui lui exprimerait si le virus qui se déchaîne est un jugement de Dieu ou simplement un des signes que nous sommes dans les derniers temps.

Un temps de consolation

La première parole reçue fut celle d’Esaïe 40 : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée » (Es 40.1-2). C’est là que j’ai compris que nous sommes encore sous « l’année de grâce » (Luc 4) de la part de l’Éternel. Que malgré la période difficile que nous vivons, Dieu n’a pas fini de faire grâce et de sauver ! De nombreux témoignages sont là pour nous rappeler que Dieu guérit et sauve au travers de cette épreuve. Et que même si cette « plaie » touche le bon comme le méchant, Dieu fait toujours grâce, il cherche l’homme d’une manière particulière pour le ramener à lui et le sauver de son péché. La question principale en ces jours n’est pas de savoir si on est atteint du virus et si nous allons mourir, mais bien si nous sommes atteints par le péché et où nous allons passer l’éternité !

Un temps de pardon

C’est ce qu’exprime la deuxième partie du verset : « sa servitude est finie, que son iniquité est expiée » (v. 2). Dieu veut toujours offrir son pardon et nous délivrer de toute la servitude du péché.

Appel à la prière

Le deuxième passage que Dieu veut nous rappeler est le besoin urgent de faire lever vers le trône de la grâce des prières de tout genre pour la situation actuelle. Dieu est en train de susciter un élan de prière non seulement contre cette maladie, mais pour le chercher d’une manière particulière pour nos vies, nos familles et nos nations. Il est temps de répondre à son appel.

 « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.  Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.  Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.  Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous. » (Phil 4.6-9)

Paul écrit ces versets depuis sa prison. Il connaissait un confinement « forcé » par les circonstances et la persécution. Ce n’est pas le cas dans nos pays. Les mises en quarantaine sont là pour notre bien et nous sommes appelés à les respecter ! Plutôt que nous plaindre des conditions imposées par la maladie, prenons le comme une occasion de prendre plus de temps à prier et à chercher Dieu.

  1. « Ne vous inquiétez de rien » : Paul  nous encourage à exposer nos inquiétudes. On comprend que dans ces temps difficiles, celles-ci peuvent tout à fait être légitime : certains ont des membres de la famille à l’hôpital, d’autres personnes ont vécu un deuil dans leur famille, certains sont à la maison avec plusieurs enfants et c’est normal de se poser des questions  et d’être bouleversé dans nos habitudes. Paul était en prions et il nous rappelle :
  2. « En toutes choses, faites connaître vos besoins à Dieu ! » Paul veut nous encourager à trouver la paix et la joie, mais la première chose à faire et de nous tourner vers Dieu, et de venir à Lui pour lui parler de ce que nous ne comprenons pas ! Dieu connaît nos besoins et nous pouvons donc sans crainte lui exprimer tout ce qui tourmente nos cœurs.
  3. « Par des prières ». Il n’y a pas qu’une seule manière de venir à Lui et prier. On peut le faire par l’intercession, par la demande, par l’action de grâce, la louange. Ensuite, les sujets sont nombreux. Nous pouvons prier pour tous ceux qui en ont besoin, pour les malades, les souffrants, pour le personnel des hôpitaux, pour les accompagnants, les pompiers, les ambulanciers. Nous pouvons prier en français, nous pouvons prier en langues,…. N’hésitez pas à prier de toutes sortes de manière.
  4. « Et la paix de Dieu ». C’est ce que Dieu vient déposer dans nos cœurs. Cette paix émane de Dieu et elle couronne le fait que Dieu est au contrôle, il sait toutes choses. Il est au contrôle de toutes les situations. Il prend soin de moi chaque jour. Ce n’est pas une paix relative, mais la paix chargée de sa présence, que le monde ne peut la donner, c’est un des aspects du fruit de l’Esprit : la paix de Dieu. « Christ est notre Paix » (Eph 2.15), en nous donnant sa paix, Il donne une part de sa nature. Car Dieu est toujours en paix, il est tranquille, il ne peut se faire submergé par aucun élément. C’est le résultat de la présence de Dieu en nous !
  5. « Gardera vos cœurs et vos pensées », Paul ne dit pas que cette paix va garder nos biens, nos santés et même nos frères. Cette paix gardera nos cœurs – c’est-à-dire notre être intérieur, nos volontés, nos émotions, nos peurs venant du passé ! Ces choses peuvent enlever notre paix. Nos peurs peuvent aussi influencer notre paix. Qu’est-ce qui nous influence ? C’est important de savoir que cette paix garde nos pensées et nos cœurs. Garder : c’est un terme militaire, comme la sentinelle qui garde nos cœurs. Cette paix va s’occuper de nos cœurs et nos pensées.
  6. « Qui surpasse toute intelligence ».Cette paix est bien plus grande que tout ce qu’on peut s’imaginer. Elle surpasse tout ce qu’on peut comprendre (ou concevoir), c’est une paix qui nous dépasse. Elle est immense et bien plus grande que ce que les capacités humaines peuvent produire.
  7. Paul nous dit aussi de veiller sur nos pensées. « que tout ce qui est vrai, pur, vertueux » soit l’objet de vos pensées. Paul donne ensuite une liste de choses à entretenir dans nos pensées ; Nous devons veiller de savoir ce qui est vrai, ne nous nourrissons pas de culpabilité, de condamnation, de données douteuses… N’acceptons pas les Falk news, mais cherchons à remplir nos pensées de choses positives et honorables.
  8. Veillons sur nos pensées ! Que tout ce que je dis et tout ce que je fais soit rempli d’honneur ! Respectons les consignes des autorités. Veillons à nos comportements durant ce temps de confinement ! Gardons-nous purs face à toutes les tentations qui peuvent survenir ! Soyons vigilants !
  9. « Tout ce qui est aimable » : Qu’est-ce qui exprime le caractère de Dieu dans mes relations les uns avec les autres. Prenons des nouvelles les uns des autres ! Encourageons-nous ! Proposons notre aide pour ceux qui ne peuvent plus sortir ! Parlons de ce qui est vertueux et ce qui est digne de louange ! Car ce qui se trouve dans nos pensées va modeler nos actes et nos comportements ! Prenons du temps pour étudier et sonder les écritures ou de bons livres ! Prenez des temps pour cela ! Et veillons à mettre en pratique la Parole de Dieu, c’est l’occasion de prendre du temps dans la prière et dans l’ajustement de ma vie à sa volonté. Mettons ce temps au service du Seigneur ! Pourrons-nous montrer l’amour de Dieu dans ce temps ou allons-nous faire comme tout le monde.
  10. Paul nous encourage à être vigilants. A être des exemples, à faire des sacrifices, et à encourager les autres. Comment vivons-nous ces temps ?

 « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ?  Selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.  Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.  Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances,  ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom 8.35-36)

Dieu ne change pas !

Dieu n’a pas changé parce qu’un virus vient bouleverser nos vies, Dieu n’a pas changé ! Rien, ni aucune créature (si petite soit-elle) ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu pour nous !

Pensons à ceux qui souffrent, et prions pour que la paix de Dieu les remplisse. Pensons à ceux qui ont perdu des êtres chers, et prions pour que la paix de Dieu les garde et les console. Pensons à tous ceux qui se battent contre la maladie, et prions pour que la paix de Dieu les garde et les fortifie ! Pensons et prions pour tout le personnel des hôpitaux, prions pour les autorités, pour que la paix de Dieu les garde … prions pour ceux qui sont en confinement pour que la paix de Dieu les garde, et que dans le cadre de notre confinement, Dieu nous fasse la grâce de voir des gens guéris, réconfortés, et retrouver l’espoir qu’ils avaient perdus !

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu »  (Es 40.1)


©23 mars 2020 – Albert Leclercq – deuxième semaine de confinement – Consolez mon peuple !

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