Du besoin à l’envie

© 4 mars 2019 – Albert Leclercq – Du besoin à l’envie, ou comment vaincre la tentation –

La première fois que j’ai entendu cette phrase, elle m’a parue banale et peu appropriée pour décrire une vérité décrite pourtant dans la Bible. Ce fut pendant un camp de jeunes où l’orateur expliquait le combat que le chrétien doit mener contre les tentations et plus spécialement contre la pornographie. Il est difficile à ces moments de proclamer que si nous le connaissons, nous ne péchons pas. « Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure en lui ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu. » (1 Jn 3.5-6)

Comment le besoin de pécher est-il venu ?

Tous les spécialistes en comportement humain connaissent la pyramide de Maslow, qui définit 5 grandes catégories de besoins fondamentaux chez tous les hommes ; à savoir :

1. le besoin de se nourrir, de boire, de survivre, de se reproduire, de se protéger
2. le besoin de se protéger, de vivre en sécurité
3. le besoin d’amour et d’appartenance
4. le besoin d’estime de soi, et de se sentir utile
5. le besoin de réalisation de soi, et de se donner pour une cause noble.

Dans cette liste, Maslow ne parle pas du péché, ce n’est pas le but de son étude. Ce qu’on peut dire pour répondre à cette question, c’est qu’au commencement, l’homme était totalement innocent et n’avait aucun besoin de pécher. C’est quand le serpent est venu lui faire croire que le fruit défendu allait le propulser pour être comme Dieu que la convoitise est née. Le besoin est perverti. Nos besoins deviennent des buts en soi et aucune norme morale n’est là pour y mettre de l’ordre. Sous cette appellation, l’homme veut assouvir tous ses besoins, au prix de son âme.

Esclave de ses besoins !

Si vous regardez cette liste avec les yeux d’un homme non régénéré, chaque besoin peut devenir une expression de cet esclavage : esclave de la nourriture, de la boisson, de la pornographie et des déviances connues, de l’orgueil et de tout évangile où l’homme est au centre et la réalisation de soi a pris la place de la croix. Il n’y a pas de salut dans cette pyramide des besoins primordiaux !

La Bible nous montre clairement que nous sommes devenus esclaves de nos besoins ! Les dix commandements nous le dissent clairement ; « Tu ne convoiteras pas ! » (Ex 20.17). La convoitise touche tout ce qui appartient aux autres et que des publicitaires ténébreux nous font croire qu’une fois que nous la possédons, nous serons satisfait comme des dieux, comme si ces possessions nous donneraient une clairvoyance et une capacité au-delà des autres. Les faux besoins naissent du mensonge ! Nous sommes devenus esclaves de nos mensonges !

Notre vrai besoin : être libérer

Avant de se convertir à Jésus Christ,  nous vivions dans le péché, dans le faux besoin de pécher. Nous étions esclaves du péché et de la mort, « Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. » (Rom 6.20).

Le salut offert par Dieu est avant tout une libération. Il a fallut un coup d’éclat dans le camp ennemi pour nous délivrer de la puissance des ténèbres. Jésus est venu nous libérer.  Il brise la puissance du besoin de pécher. C’est la mort à la croix de Jésus, le seul vrai homme libre qui laisse de côté ses besoins, pour venir mourir pour nous, pour nos péchés, pour expier nos fautes. Sa résurrection est la preuve évidente que son sacrifice a été accepté et que sa victoire est totale sur le péché et la mort. Il remporte la victoire contre celui qui nous maintenait en esclavage, il brise les chaînes qui nous maintenaient liés et impuissants, ils nous rachètent pour que nous appartenions à Dieu son Père et nous amène vivre maintenant dans la maison du Père en nous comblant de tous ses bienfaits et nous promets de s’occuper de tous nos besoins.

Le miracle du changement, de la régénération, de la nouvelle naissance

Lorsque l’œuvre de Dieu s’opère dans nos cœurs, nous recevons une nouvelle vie, avec un nouveau cœur et un Esprit nouveau : « Je leur donnerai un même cœur, Et je mettrai en vous un esprit nouveau ; J’ôterai de leur corps le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair, » (Ez 11.19). « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. »(Jn 8.32)

« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jn 3.3)

Si le péché nous a collé à la peau, le terme « régénération », nous montre bien que ce n’est pas un petit changement que nous connaissons lors de cette transformation et cette expérience de renouvellement. C’est un changement profond de notre nature même. Les gènes qui avaient été marqués au fer rouge du péché sont complètement changés. Dieu opère ce miracle dans nos vies et nous devenons esclave de la justice et de Dieu, plutôt que du péché.

Libéré du faux besoin de pécher

Nous voyons donc que Jésus est venu nous libérer du péché. Nous retrouvons notre capacité à distinguer les choses et à rester dépendant de Dieu pour mener une vie qui lui est agréable. Non par nos propres forces, mais par la nouvelle vie qu’il met en nous !

Il nous a libéré

• par sa parole (Jn 8.32)
• par le sang de Jésus (Ap 12.11) « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. »
• par la proclamation de leur témoignage
• par la grâce (Eph 2.8) « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. »
• par la foi
• par le regard vers le crucifié (Nom 21.9) « et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie. »

« Quiconque demeure en lui ne pèche point » (1 Jn 3.6)

La vie nouvelle a remis de l’ordre dans nos vies et nos besoins. Elle nous libère du faux besoin de pécher. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne reste plus rien. La tentation est toujours là et la prière du « Notre Père » nous montre bien qu’il est impératif de demander à Dieu de nous garder de la tentation. Si on n’a plus besoin de pécher, il reste l’envie, que nous devons maîtriser.

Si vous visitez un marché, vous aurez envie d’acheter beaucoup de choses, mais la sagesse veut que vous ne preniez que ce dont vous avez vraiment besoin. Dans le cas contraire, vous risquez d’avoir de graves problèmes financiers.

De même, possédez des choses ou boire quelque chose n’est pas « pécher », tout dépend si vous en avez vraiment besoin et du choix que vous faites maintenant avec l’aide de Dieu. Nous sommes délivrez du faux-besoin de pécher, mais il nous reste la responsabilité de gérer ce dont nos vies ont vraiment besoin pour vivre comme Dieu le veut ! C’est pour cela qu’on peut dire que nous sommes passés du besoin de pécher à l’envie de pécher !

« Garde-nous de céder à la tentation, et surtout, délivre-nous du diable. » (Mat 6.13 SEM)

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© 4 mars 2019 – Albert Leclercq – Du besoin à l’envie, ou comment vaincre la tentation –