Comment gérer nos pensées ?

Philippiens_4.8_16x9_watermarked©nov 2018 – Albert Leclercq – Comment gérer nos pensées ? –

 On raconte qu’un jour un des amis de Socrate est venu lui transmettre une nouvelle. Sur ce Socrate l’a arrêté en lui proposant le test des trois passoires. « Avant de me la raconter, peux-tu me dire si ton histoire est vraie ? – Heu, je ne sais pas, je ne l’ai pas vérifiée. Alors laisse moi la faire passer dans la passoire de la bonté. Est-ce que ton histoire apporte du bien envers les personnes concernées. – Heu non, tout au contraire ! Et la troisième passoire est celle de l’utilité. Ton histoire est-elle utile et apporte un plus à ceux qui l’écoutent ? – Heu, non, je ne crois pas. Alors, répondit Socrate, tu peux la garder, je n’ai pas besoin de l’entendre. Je préfère garder mes pensées intactes.

Si cette histoire illustre bien la philosophie grecque qui a prôné la sagesse pendant des siècles (sans y parvenir), voyons comment la Bible aborde la question des pensées !

Autre citation : Nous retrouvons une autre citation pour montrer l’impact d’une simple et petite pensée sur nos vies et nos destinées. Elle dit :

  • Sème une pensée et tu récolteras une action,
  • Sème une action et tu récolteras une habitude,
  • Sème une habitude et tu récolteras un caractère,
  • Sème un caractère et tu récolteras une destinée.

Nos pensées sont à la base de nos actions et la somme de nos actions forme des habitudes qui forgent notre caractère. Se mettre en colère ne fait pas de moi un colérique, mais si je ne gère pas les pensées qui m’envahissent, je le deviens et j’ouvre la porte à la colère et à la désobéissance !

Que dit la Bible ?

C’est dans la partie pratique de sa lettre aux Philippiens que Paul parle du domaine des pensées : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » (Phil 4:8)

Paul place la barre encore plus haute que les philosophes grecs (qu’ils connaissaient bien), Pour lui le cœur de l’homme est tortueux et « toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Gen 6.5).Tous sont pécheurs et aucun homme ne peut penser d’une façon constructive, « mais ils se sont égarés dans leurs pensées » (Rm 1.21). Ni la philosophie grecque n’a de réponse à donner, ni la religion juive n’a réussi à vaincre ce fléau. Ce petit membre (la langue) est vu par Jacques comme ce petit gouvernail qui dirige tout le bateau et c’est dans les pensées que se trouve l’origine du premier péché. « C’est du cœur de l’homme que viennent les mauvaises pensées » (Mat 15.19).

Il n’ y a donc, que la repentance et la conversion en Jésus qui peut radicalement nous changer et nous donner un cœur nouveau, une nouvelle identité afin que « nous ayons les sentiments (ou pensées) qui étaient en Jésus-Christ ».

Dans ce passage de Philippiens, Paul nous parle de « toutes ces choses » (traduction du mot grec) qui doivent se trouver dans nos pensées, elles sont si nombreuses que Dieu désirent qu’elles habitent en nous, tout comme elles habitaient en Jésus.

  1. Que tout ce qui est vrai. Ce qui est vrai en parole, en action, et en pensée, doit être recherché. Christ est LA vérité, ceux qui le suivent doivent être eux-mêmes lez reflet de la vérité. Aucun mensonge ni aucune contre-vérité n’a de place dans nos pensées.
  2. Honorable. Le mot Grec est « révérend. » Chacun doit être digne de révérence. Les croyants doivent méditer sur tout ce qui mérite la louange et le respect.
  3. Juste. Une stricte justice dans toutes les actions, une vie droite. Les pensées du croyant doivent être en harmonie avec la norme de sainteté fixée par Dieu.
  4. Pur. Des vies pures, avec des cœurs et des pensées non souillés. Ce qui est moralement et sexuellement propre et non souillé
  5. Aimable. Avec des actions d’où jaillisse l’amour, et qui inspirent l’amour aux autres. Ainsi, le croyant doit prêter attention à tout ce qui est bon. Tout ce qui peut être l’objet d’une haute considération et a une excellente réputation.
  6. Qui mérite l’approbation. Une vie dont il ne puisse être dit sincèrement aucun mal.
  7. Digne de louange. Tendez vers tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite la louange. L’idéal, qu’il dépeint en six traits, correspond à celui que les esprits les plus élevés de l’antiquité païenne ambitionnaient pour l’homme, sans parvenir à le réaliser

 

L’exemple du Roi David

La seule personne qui soit notre exemple parfait fut Jésus-Christ notre Seigneur. En toute chose, il a gardé ses pensées en Dieu et agit en conséquence, même quand il répond aux pharisiens, c’est le zèle de la maison de l’Éternel que le motive, et quand il chasse les marchands du temps, c’est le péché du peuple qu’il dénonce.

Dans l’Ancien Testament, Dieu nous a donné l’exemple de David, « l’homme selon le cœur de Dieu ». David a su garder ses pensées soumises à la pensée de Dieu, voyons maintenant les étapes par lesquelles il passe pour être façonné comme Dieu le voulait

  1. La préparation : David il est berger, il apprend à connaître Dieu et chante ses premiers cantiques. Il fait confiance en Dieu et son cœur est façonné tout comme son caractère. Il grandit dans sa relation avec Dieu et sa foi est mise à l’épreuve lorsque l’ours ou le lion viennent pour manger une des brebis dont il a la garde. « David dit encore : L’Éternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi ! » (1 Sam 17:37)
  2. L’onction vient le jour où il est oint pour être roi par le prophète Samuel. Il est encore tout jeune adolescent, mais Dieu agit comme cela, Il dépose l’appel de sa vie dans son cœur à un jeune âge afin que David se prépare pour sa tâche ultime. « Samuel prit la corne d’huile, et l’oignit au milieu de ses frères. L’Esprit de l’Éternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite ». (1 Sam 16:13)
  3. Sa victoire face à Goliath est certainement un moment tournant dans sa vie. Il a appris à ne pas penser comme tout le monde. Alors que tout le peuple de Dieu a peur, lui il regarde à son Dieu et le géant ne lui semble pas plus dangereux qu’un lion ou qu’un ours. Un chrétien qui pense comme Jésus ira toujours à contre courant du monde et même de certains autres chrétiens formalistes. Ayons foi en Dieu
  4. Le rejet de David.  Mais il va devoir surmonter une autre épreuve : celle du rejet. Rejet de ses grands frères qui lui soupçonnent de l’orgueil, mais aussi le rejet du roi Saül qui ne supporte plus sa présence ! Il échappe, grâce à Dieu, à la mort et bien qu’il montre par deux fois qu’il a épargné la vie du roi Saül, jamais il n’a fait la paix avec David. Le rejet peut enfermer nos pensées dans l’amertume et l’injustice. « Et Saül regarda David d’un mauvais œil, à partir de ce jour et dans la suite ». (1 Sam 18:9). Mais David continue à servir Dieu et s’enfouit dans le camp des Philistins !
  5. L’échec de David : Alors que le roi Saül va combattre les Philistins, d’autres rois renvoient David dans sa ville de Tsiklag. Là il découvre que les Amalécites ont tout pillé et emporté les femmes et enfants comme esclaves. Le texte dit : « Alors David et le peuple qui était avec lui élevèrent la voix et pleurèrent jusqu’à ce qu’ils n’eussent plus la force de pleurer.  Les deux femmes de David avaient été emmenées, Achinoam de Jizreel, et Abigaïl de Carmel, femme de Nabal.  David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l’amertume dans l’âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s’appuyant sur l’Éternel, son Dieu. » (1 Sam 30.4-6). C’est une situation terrible, comme si Dieu lui-même avait abandonné David. Il est dans une grande angoisse. C’est alors qu’’il faut se rappeler que la grâce de Dieu est comme un courant d’eau qui coule et coule encore pour atteindre les régions les plus bases. Nous supplions Dieu de venir à nous, mais la grâce de Dieu est plus forte que cela ; c’est elle qui choisit de couler jusqu’à nous. Ne nous décourageons jamais. Quand David se retire épuisé d’avoir pleuré toute une journée et est maintenant sous la menace d’être lapidé, il prie son Dieu et reprends courage en s’appuyant sur l’Éternel. Alléluia ! Le fleuve de la grâce est venu le chercher dans son désespoir pour le relever et le restaurer
  6. La restauration de David : « David sauva tout ce que les Amalécites avaient pris, et il délivra aussi ses deux femmes ». (1 Sam 30:18). Quelque temps plus tard, Dieu le restaure et lui donne la royauté. David retrouve sa destinée.

 

Comment gérer mes pensées

  1. Réaliser que nos pensées sont corrompues par le péché : « L’homme est pécheur et « toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Gen 6.5). Il n’y a de salut dans aucune philosophie. Seule Jésus peut nous sauver.
  2. Soumettre ses pensées à Dieu : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous ». (Jac 4:7). Lorsque nous soumettons nos vies à Dieu, nous lui permettons de prendre le contrôle de nos pensées.
  3. Se décharger sur lui de tous nos soucis : « et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous ». (1 Pie 5.7). Notre tâche quotidienne est se décharger de toutes les inquiétudes qui viennent perturber nos pensées.
  4. Ayons les pensées de Jésus : « Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus » (ver SER Phi 2.5). Jésus reste notre modèle suprême. Aspirons de partager ses sentiments et ses pensées.
  5. Reconnaître les forteresses de pensées qui sont dans nos cœurs et les abattre. : « Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ ». (2 Cor 10.5). Si nos pensées sont bien un champ de bataille et si Jésus l’a gagné pour nous, notre responsabilité est de les conduire à Jésus pour qu’elles deviennent captives au Seigneur des seigneurs.

 

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